Samedi nous décollons de bonne heure. Le vent d’Est s’effondre bien vite pour être remplacé par de l’Ouest 10 à 12 nds. Nous voilà repartis à trier des bords mais ici entre les îles, c’est super, la mer reste plate. Nous progressons le long de la côte sud de la longue île de Hvar et nous nous faufilons entre cette île et le chapelet d’îlots qui la déborde à son Sud Est.


Dés qu’on arrive au phare sur un îlot qui marque l’entrée du passage on découvre l’impressionnante citadelle qui surplombe l’endroit et un peu plus tard la vielle ville Vénitienne de Hvar. Un endroit de plus à ajouter à notre liste d’endroits à visiter au retour à condition toutefois de trouver un bon mouillage pas trop cher pas trop loin





Le temps qui était jusque là très beau se couvre quand nous doublons la Pointe Pelegrin (extrémité Ouest de Hvar) et mettons le cap au portant sur le détroit de Splitska entre les îles de Brac et Solta. Du détroit on aperçoit au loin la ville de Split (très belle parait-il mais nous n’y ferrons sans doute pas escale cette fois-ci ni la prochaine : voir paragraphe précédent). Le vent tombe complètement dans ce passage étroit et c’est au moteur que nous arrivons dans la baie de Necujam (Solta)
Petite parenthèse sur le choix des mouillages en Croatie. Nous avons l’ « Adriatique Pilot Imray » (version électronique) qui nous permet de nous donner tous les renseignements nautiques et nous permet de nous faire une idée sur les endroits où passer et trouver un abri. Mais il faut savoir qu’en Croatie, les marinas sont hors de prix (genre 150 euros la nuit : pas du tout dans notre budget). Les quais des ports publics ne sont pas beaucoup moins chers. De nombreuses baies et autres criques sont occupés par des corps morts (bouées) louées pour 35 à 50 euros la nuit (réservation obligatoire en saison), le même tarif est souvent appliqué si on s’ancre dans la même baie. Dans beaucoup d’endroit l’ancrage est carrément interdit. Alors comment fait-on ? Heureusement il y a Navily, c’est un site web et une appli pour tablettes et smart phone qui répertorie les mouillages à peu près partout dans le monde (surtout en Méditerranée pour l’instant) et qui publie les commentaires des usagers sur chaque endroit (application que l’on consulte gratuitement sur ordinateur mais payant sur smartphone et tablette). Bien sûr tous les commentaires ne sont pas toujours précis ou tout à fait fiables d’un point de vue maritime. Mais au moins on peu se faire une idée de la qualité de l’abri, de la tenue des fonds et surtout du tarif ou, pour ce qui nous intéresse, de la gratuité de l’ancrage !








Nous mouillons dans le fond de la baie dont les rives boisées sont assez jolies mais pas la première partie de la baie devant le village de Necujam est horrible. En fait de village, c’est une sorte de collection de lotissement de vacances et autres locations saisonnières construit sans style ni goût. Nous faisons un tour à terre mais il n’y a strictement rien à voir en cette saison même le supermarché est fermé. Quand nous sommes arrivés en tout début d’après midi nous étions seuls dans cette partie de la baie. Mais dans la soirée les bateaux de location ont commencé à arriver. Nous sommes Samedi jours de début des contrats et Necujam est le premier abri sûr une fois sorti des marinas de Split. Certains découvraient manifestement leurs bateaux mais apparemment aussi le b-aba du mouillage. Il a fallu longuement parlementer avec plusieurs d’entre eux pour essayer de les convaincre que dans 15 m de fond, 60 m de chaîne est une longueur raisonnable et qu’avec un tel rayon d’évitage (le cercle que fait le bateau en tournant sur son ancre) il ne faut pas se mouiller à 5 m les uns des autres…







