Archives mensuelles : mai 2021

Orage à Rikitea

Le lever du soleil est remarquable ce matin là. Mais en milieu de matinée, de gros nuages noirs ce sont amassés et l’orage ne se fait pas attendre. Eclairs et tonnerre se rapprochent très vite. Les nuages ouvrent alors leur vannes et le déluge commence.

Soudain un éclair aveuglant accompagné sans aucun retard d’un coup de tonnerre assourdissant. La foudre est tombée juste devant nous à moins de 50 m. Yara et un autre bateau mouillé là y laisserons leur AIS et quelques systèmes électroniques…

Mouillage à Taravaï

Taravaï située au Sud ouest de Mangareva est par sa taille la deuxième île de l’archipel de Gambier. Nous commençons par en faire le tour complet pour voir si l’un des mouillages côté barrière extérieure serait praticable mais la grosse houle de sud ouest qui sévit au large parvient à rentrer nous nous rabattons donc sur le mouillage devant l’église ou sont déjà plusieurs bateaux sans doute venus pour le traditionnel barbecue dominical organisé par Hervé.

Nous profitons d’une bonne pluie pour remplir les réserves d’eau et faire de la lessive en attendant le retour du soleil.

Le Père Laval à aussi sévit sur ce petit bout de terre . Il y fera construire une grande église que beaucoup d’habitants payeront de leur sang et de leur vie. Le monument est en cours de restauration par des volontaires. Il n’y a aujourd’hui plus qu’une seule famille (Hévé, son épouse et 2 de leurs enfants) et quelques célibataires qui vivent sur lîle. Le paysage est magnifique et le village est ses abords sont impeccablement entretenus mais les promenades terrestres restent limitées, la forêt est en majeure partie impénétrable et il n’existe pas de sentier permettant par exemple d’atteindre les crêtes.

Lundi matin, nous allons rendre visite à Hervé et sa femme qui nous vendent des fruits et des légumes dont une partie est troquée contre 5 m de cordage et du savon. En fin fin d’après-midi tous les équipages présent au mouillage se retrouvent chez lui pour faire une pétanque. Une fois les boules rangées on discute autour d’un verre et faisons la connaissance de Rolf le skipper suisse allemand du catamaran Yellow. Lui et son épouse Daniela en sont à leur deuxième boucle autour du globe et ont entre autre, passé 18 mois au Japon. Son enthousiasme quand il en parle et les souvenirs émerveillés qu’il en garde nous font rêver. Décidément, ce n’est pas une destination qui laisse indifférent…

Le mardi nous profitons du vent de nord de 8 à 10 noeuds et du temps superbe pour explorer le lagon en allant jusqu’à Kamka puis en contournant Akamaru par le sud est pour enfin revenir vers Mangareva en passant tout près d’Aukena.

Ballade sur le Mont Mokoto

Le Mokoto est avec le mont Duff, l’un des deux sommets de l’île. Il culmine à 423 mètres. Un chemin de randonnée balisé y a été amménagé.

Ce sentier commence juste de l’autre côte du col qui surplombe Rikitea. Par chance un pick-up s’arrête dès la sortie du village nous emmène directement à l’entrée du sentier: tant mieux la montée par la route n’est pas la partie la plus agréable. Le sentier qui démarre au bord de la route sur les contrefort de la face sud du mont passe devant les ruines d’un Marae , à travers d’anciens vergers en friches puis une forêt de sapin qui fait place à des roseaux de montagne quand on approche du sommet. La face nord consiste quand à elle en une falaise basaltique verticale. Cette falaise est séparée de sa jumelle du mont Duff par une vallée luxuriante. C’est par là que nous redescendrons.

Cette partie de la rando a été emménagé en sentier botanique avec des panneaux expliquant les différentes plantes présentes sur ce versant. Vous pouvez passer ces espaces en revue grâce au diaporama ci-dessous.

Nous rentrons par le cimetière du Roi où nous cueillons des petits citrons verts et du café que nous décortiquons le lendemain matin il faudra ensuite le faire sécher et finalement enlever la coque avant de pouvoir le griller le moudre et le boire. Quel boulot, mais c’est autre chose que le Nescafè!

Evasan et ukulélé

Evacué par avion (vol régulier rassurez vous) pour des examens et une possible opération au Centre Hospitalier de Polynésie à Papeete, je m’en tire finalement avec une bonne dose d’antibiotiques prescrite par le taoté (docteur en polynésien) des urgences du CHP .

Toute l’équipe du centre médical de Rikitéa à été absolument adorable et tellement professionnelle et celle du CHP accueillante et efficace.

Mais, venir se faire soigner d’un archipel éloigné (nous sommes à 1600 km de Tahiti soit à peu près la même chose que Paris – Göteborg) tient tout de même un peu de l’aventure: lever 6:00 pour être au centre médical à 7:00 pour un dernier examen et injections pour supporter le voyage. 9:00 départ en vedette pour l’aéroport de Totégégie à l’autre bout du lagon 12:55 décollage, 15:55 atterrissage à Papeete et transport en minibus ambulance. 17:00 admission au urgences du CHP. 17:00 – 23:00 première auscultation, analyses, examens, échographie, scanner, diagnostic, prescription et libération. Mais il est 23:00 soit une heure après le couvre feu donc pas de taxi et la plupart des hôtels sont complets ou fermés. La secrétaire des urgences nous en trouve finalement un et la famille d’un patient qui rentre chez elle accepte très gentiment de nous y conduire après bien sûr que la responsable de l’accueil des urgences nous ait établi un laisser-passé en bonne et due forme. Ouf!

Bon après un passage à la pharmacie on devrait pouvoir rentrer à Mangareva. Seulement voilà, en principe il n’y a qu’un seul vol par semaine le mardi… (celui que nous avons pris hier) Heureusement , depuis peu un deuxième vol a été mis en place le samedi. Et il reste de la place. Nous n’aurons donc que 4 nuits à passer a Papeete. On profite de ce temps mort pour se reposer et se balader un peu ville.

Un immense merci à Guy, l’extraordinaire taoté , Juliet et Julien les supers infirmiers si prévenants et dévoués et tout le personnel du centre médical de Rikitéa je ne me suis jamais senti dans de meilleures mains.

Découvrez Mangaréva en images

On vous a parlé du débit d’internet (ou de l’absence de) au Gambier. On profite d’un court aller et retour à Papeete pour mettre en ligne les photos prises depuis notre arrivée dans l’archipel le plus à l’est de la Polynésie. Comme les articles vous racontant nos découvertes sont déjà parus, on vous laisse admirer les images (cliquez, sur une image pour lancer le diaporama) avec juste quelques explications.

En voici la première partie, d’autres suivrons dans les prochains jours.

On commence par la mairie, la gendarmerie et le monument de l’île: la cathédrale et le bâtiments attenants (construits dans la 2ème moitié du 19 siècle sous l’égide du sinistre Pére Laval au prix de très nombreux morts dans la population locale)

Au village de Rikitéa tout est propre et ratissé tous les jours

La perliculture est l’activité principale de l’île ainsi que sa ressource quasi-unique (pas ou peu de poisson, pas de coprah, plus de cafè ni de bois, fruits et légumes dans les jardins privés seulement). Les Gambier fournissent la plus importante quantité de perles en Polynésie. Geneviève nous fait découvrir l’une des artistes qui les mettent en valeur. Avec Brigitte et Daniel nous sommes émerveillés.

Ballade au cimetière et la chapelle ou trône le tombeau du dernier roi de l’archipel jusqu’à l’ancien couvent, en passant par la station de mesure de météo France

Pour passer de l’autre côté de l’île ,on prend le chemin qui grimpe à travers la forêt. Il a plu ce matin et les escargots sont de sortie. Ceci sont énormes et toxiques et surtout un fléaux redoutable pour les jardins et les cultures. Une fois sur les crêtes, on est récompensé par une vue superbe sur le mouillage.

De l’autre côté la vue est toute aussi belle . Ici aussi les fermes perlières sont protégées par le lagon . Les maisons sont plus cossues (c’est là que sont les « pensions » fréquentées par les touristes les plus fortunés) et les terrains beaucoup plus grands . Ici on cultive les cactus et la vanille . Si vous n’aimez pas le chant du coq ce n’est pas une bonne idée de venir ici: le volatile y est roi comme dans toute la Polynésie .

En revenant vers le village de Rikitéa par la route principale nous faisons connaissance de Tétu (Prononcer Tétou ) et de Murielle qui nous font découvrir leur jardin d’Eden , Le dimanche suivant c’est au bateau qu’ils viendront passer la journée en notre compagnie. Comme nous vous le disions, ils s’intéressent de près au greffage des nacres perlières et rêvent de développer un procédé plus fiable en trouvant un moyen de coller le nucleus au greffon… Si vous voulez en apprendre un peu plus sur la perliculture je vous conseille cet excellent article.