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Un passager clandestin!

Nous avons quitté nos amis de Folligou lundi matin pour aller chercher du réseau plus près de Russell (ce soir c’est le rendez vous Skype bi-hebdomadaire avec mamy il nous faut une bonne bande passante). Il fait un temps superbe et nous avons mouillés en fin de matinée à Opunga Cove. La couverture 4G est bonne et l’endroit est super bien abrité et en plus très joli. On aura pas besoin d’aller jusqu’à Russell, on sera beaucoup plus tranquille, ici nous sommes 2 bateaux au mouillage. Après-midi à terre, nous allons à Assassination Cove toute proche pour ramasser des coques sur la grève et marcher un peu sur le chemin qui mène à la route. Retour au bateau et nuit paisible dans ce mouillage parfaitement abrité.

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Au levé du jour un petit bruit me réveille , je n’arrive pas à l’identifier pourtant il n’y a pas de vent dans cette baie où nous sommes mouillés . Nous sommes trop loin de la rive pour entendre le bruit des animaux des bois, ce n’est pas non plus l’habituel clapotis des vagues sur la voute arrière. C’est dans l’eau que cela ce passe? pas forcément, mais à l’arrière c’est sûr. On dirait presque qu’il y quelqu’un qui essaie de monter à bord. Finalement, n’y tenant plus, je me lève, il faut que je sache ce que c’est . Le soleil n’est pas encore levé mais comme il fait beau, il fait déjà jour. Et là je découvre, tout contre la coque de Rêve à Deux, une otarie qui fait ses ablutions.

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Et que je tourne et me retourne en me grattant le ventre. J’appelle Domi qui sort précipitamment du lit et vient me rejoindre sur le pont en pyjama: ce n’est pas tous les jours qu’une otarie vient nous rendre visite! On ne pensait pas qu’elles remontaient si haut dans l’île du nord. Celle-ci est manifestement bien habituée aux humains, elle n’a pas peur du tout et nous regarde sans aucune crainte avec ses grand yeux ronds sans pupilles de chat battu.

IMG_3460C’est très drôle de la voir se gratter sous les nageoires antérieures, entre les nageoires postérieures et derrière les oreilles tout à fait comme un chat ou un chien le ferait (il y a-t-il des puces aquatiques?). Au bout de quelques instants elle décide que ce serait plus facile à faire au sec et ni une ni deux, grimpe sur l’arrière du bateau avec une telle facilité que nous éclatons de rire.

IMG_3461 Comme ses cousins les phoques et autres lions de mer que nous avions rencontrés au sud du continent Américain, elle pue et le mot n’est pas trop fort. Mais comme nous pensions que c’était tellement rare d’avoir un tel animal à bord, nous faisons tout pour éviter de l’effrayer. Les douaniers en tournée d’inspection sur leur vedette n’en reviennent pas et en tournant autour du bateau ils nous hèlent hilares : – Have you seen the seal on your boat? (avez vous vu le phoque sur votre bateau?).

IMG_3475 Dans l’après midi, le soleil chauffe l’arrière du bateau et maintenant l’otarie s’y est confortablement installée , elle se fait bronzer, les 4 nageoires en l’air , son pelage a doublé de volume en séchant .IMG_3476 Le vent amène des nuages noirs et la pluie commence à tomber . Mouillée pour mouillée l’otarie se jette à l’eau et d’un coup de palme elle rejoint les abîmes d’où elle est venue (5 mètres sous le bateau c’est pas le grand bleu mais bon…). Adieux à toi bête si charmante!
Adieux? Non, pensez vous, je ne vais pas vous quitter comme çà, j’aime bien votre plage arrière, c’était une bonne idée de laisser le teck. Et une demi heure plus tard, elle est de retour (le temps pour nous de nettoyer les restes de poisson et de mollusques qu’elle avait éructé avant de partir) et s’installe placidement.

IMG_3478 Quand on vient pour remonter l’annexe avant la nuit, elle est toujours là et on a beaucoup de mal à la convaincre de se pousser un peu pour nous laisser la place.

IMG_3479 Elle accepte finalement d’aller à l’eau en sautant sur l’annexe. La manoeuvre à peine terminée, elle est de retour… Et le lendemain matin elle est encore là, lovée autour de la bouteille de gaz. Aucune agressivité mais aucune frayeur non plus. Elle accepte de retourner à l’eau pour nous laisser mettre l’annexe à l’eau mais reste à quelques centimètres de nous.

IMG_3486 A peine avons nous mis le cap sur la terre, qu’elle est de retour à bord en bon toutou chien de garde. Et quand nous rentrons de notre ballade, elle ne veut même pas descendre pour nous laisser monter à bord. Il faut presque la pousser à l’eau et encore elle essaye aussitôt de remonter. Adorable mais peut-être un peu collante…

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NDLR: on parle de ce nouveau passager au féminin mais c’est juste parce que nous pensons c’est une otarie, nous ne saurions nous prononcer définitivement sur son sexe. Domi prétend avoir aperçu un zizi lors des premières observations pendant ses ablutions mais le doute persiste. Elle est de petite taille et sa dentition ne semble pas correspondre à un jeune. S’il y a des spécialistes des mammifères marins parmi nos lecteurs, peut-être pourrons-t-ils nous en dire plus.

Croisière côtière

Le coup de vent d’est annoncé est bien là et dans la nuit les rafales montent à plus de 40 nœuds. Vers 1 heurs du matin, l’ancre dérape sur 25 mètres et s’arrête. Par mesure de précaution Domi reste habillé sous la véranda pour pouvoir réagir rapidement si çà continue. Au matin le vent se calme. En regardant les nouvelles locales sur internet on s’aperçoit qu’on avait choisi un bon abri. La tempête c’est abattue sur la côte accompagnée de pluies diluviennes (plus de 300 mm en quelques heures à Whangarei et arbres abattus en travers des routes dans tout le Northland) En relevant l’ancre pour aller mouiller de l’autre côté de la baie, on s’aperçoit qu’en fait on avait pas dérapé ; l’ancre s’était simplement enfoncé très profond dans la vase. Il y a 5 mètres de fond, la chaîne vient à pic à la marque des 10 mètres et le guindeau cale. Il faut bloquer la chaîne et l’arracher du fond en marche avant au moteur… Essai de ballade à terre, mais tous les débarcadères du fond de l’anse sont privés. On remouille le lendemain juste devant le yacht club (fermé pour la saison d’hiver) on peut utiliser leur ponton à annexes et aller faire un tour à terre avec Carole et Daniel sur un chemin qui n’est pas complètement privé jusqu’à l’aplomb de North Cove qui à l’air très belle et bien protégée mais encombrée de corps morts. Déjeuner tardif tous les quatre à bord .

Les prévisions pour les prochains jours ne sont pas folichonnes. Un vent d’est modéré va prévaloir encore pour quelques jours mais en milieu de semaine une bonne tempête d’ouest se profile.

Nous décidons de remonter vers Whangarei dés le lendemain samedi (18/07/2020) . On restera deux jours à Urquharts Bay, un excellent mouillage ou nous sommes déjà allés 2 fois juste à l’entrée de la rivière pour aller ensuite à Marsden Cove Marina pour laisser passer la tempête. Une fois en mer, les 30 milles qui nous séparent de Urquharts bay sont avalés rapidement. Le dimanche il fait un temps gris exécrable et nous restons à bord. Entre les averses nous réussissons tout de même à faire quelques bricoles (remplacement d’un réa de bosse de ris, brossage de la flottaison). Lundi matin le temps n’est toujours pas terrible mais les prévisions sont un peu meilleures que la veille. La matinée est déjà bien entamée mais nous décidons de tenter notre chance et d’aller marcher à terre. Nous réussissons à convaincre Carole et Daniel de nous accompagner. Nous sommes récompensés par un beau rayon de soleil et la ballade de Smugglers Cove toujours aussi belle (voir article de notre précédent passage). Déjeuner à bord de Folligou. Vous venons de terminer le repas (et l’excellent gâteau au chocolat) et nous nous préparons a regagner notre bord quand nous apercevons un catamaran bien connu entrer dans la baie. C’est Quasar le Catana de Jordan et Sophie les amis Americano Canadiens avec qui nous avions passé de bon moment à Tauranga. On est super content de les voir surtout qu’on avait pas réussi à leur dire au revoir avant de partir de Tauranga. Ils ancrent pas très loin on les invite à venir prendre un verre à bord ce soir. Ils vont mettre Quasar au sec dans un chantier à Whangarei et rentrer chez eux, lui en Floride et elle au Québec. Ils savent qu’il ne pourront pas revenir en Nouvelle Zélande avant au moins un ans à cause du Covid19 et ils sont très inquiets de laisser leur bateau pour si longtemps mais ils doivent rentrer

Mardi au lever du jour, pour profiter de l’étale et du calme nous levons l’ancre et traversons le port industriel pour entrer à Marsden Cove Marina. Nettoyage, douche et grande lessive. Le lendemain nous partageons la voiture louée par Carole pour aller faire les courses en ville à Whangarei. Les dernières remontent à 15 jours déjà, la veille de notre départ de Tauranga. La tempête annoncée sera bien ressentie sur la côte ouest mais pas trop durement de ce côté-ci.

Nous attendons tout de même vendredi matin pour reprendre notre remontée de la côte Est. Il fait un temps superbe malgré quelques grains. On jette l’ancre pour la nuit à Tutukaka. Comme le temps est beau et que nous sommes assez tôt dans l’après midi nous allons essayé notre nouveau casier à langouste avec une boîte de grosses palourdes chiliennes en guise d’appât (il parait que çà marchait pour les Centollas en Patagonie). Mais le lendemain matin le casier et vide…

L’étape de samedi nous amène par tout petit temps et mer parfaitement plate jusqu’à Wangamumu. L’éclairage du soleil hivernal est magnifique sur les falaise abrupte de l’entrée. Daniel à pêcher un petit king fish. Carole à prélevé les filets et nous donne la carcasse pour bouëter le casier. Çà à l’air beaucoup plus appétissant que les palourdes en boîte (mais bon je ne suis pas une langouste;)). Dîner à bord de Rêve à Deux et nuit paisible. Au matin nouvelle déception le casier est vide mais l’appât est partis, il aurait peut être fallu le mettre de l’autre côté et plus vers la sortie ou peut-être n’est-ce pas la bonne saison pour les crustacés. On se console par une ballade à terre. Le sentier à été détrempé par les pluies de la semaine dernière et est très glissant mais la vue sur la baie toujours aussi magnifique et beaucoup plus verte qu’en Décembre. La suite du programme du jour est d’atteindre la baie des îles. Le grand spi nous tire doucement dans des risées évanescentes jusqu’au cap Brett. La mer étant parfaitement plate, nous passons au raz du cap entre la terre et l’îlot qui le déborde. Passé le cap nous re-découvront cette magnifique Baie des Îles que nous avions tant aimé lors de notre arrivée ici il y a maintenant déjà 9 mois. A l’approche des îles le vent se lève enfin et c’est en tirant des bords que nous arrivons à Waiwhapuku bay entre les îles de Moturua et Motukiekie. Dîner à bord de Folligou. Une perturbation descend vers la mer de Tasman et va nous apporter de l’est et du nord est pour une bonne dizaine de jours avec quelques journées pluvieuses et très ventées, agrémentées d’une mer d’est forte. On va donc devoir rester à l’abri dans l’archipel pour pas mal de temps.

A suivre…

Navigation de conserve

Nos amis Carole et Daniel qui ont passé tout le confinement à Tairua (100 km au nord de Tauranga) sur leur bateau Folligou, nous ont proposé de faire un peu de croisière côtière à deux bateaux. D’où le titre de cet article (non je ne nous met pas en boîte)

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Après une période de très mauvais temps, un créneau favorable se dessine à partir du Jeudi 9 juillet. Nous avons convenu de nous retrouver au mouillage de Cook Beach dans Mercury Bay. Soit une navigation de 18 miles pour eux et 60 pour nous. On avait finalement décidé de ne pas caréner avant de partir, il faisait trop mauvais. Domi à nettoyé rapidement la ligne de flottaison au balai brosse depuis le ponton mais le reste de la coque est dans un état épouvantable. Algues et mollusques de tous types ont profité du lockdown pour s’installer confortablement, Rêve à Deux se traîne comme un ponton. Fort heureusement un vent de terre d’une vingtaine de nœuds nous permet de progresser tout de même assez rapidement jusqu’à la tombée de la nuit (ici c’est à 17 heures, on est en hiver). On se fait même surprendre par une claque à 35 nds alors que Domi était en train de bricoler le pilote et on se prend un beau départ au lof et demi-tour gauche on se retrouve foc à contre… Il est 21 heures quand nous mouillons dans Cook Bay juste derrière Folligou.

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Le lendemain le temps est superbe, très peu de vent, mer parfaitement plate et surtout un ciel bleu immaculé avec cette lumière hivernale si particulière et si propice à la photographie. Car c’est le but de cette première journée à deux bateaux se faire une bonne séance photo que l’on puisse enfin voir à quoi ressemble nos fringantes montures sous leurs voiles neuves. Je vous laisse découvrir çà en images.

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Le soir on mouille un peu plus haut à Kennedy Bay. Apéro à bord de Rêve à Deux.

Samedi nous mettons le cap sur Great Mercury Island, grand bord de vent arrière pour aller mouiller à Coralie Bay sur la côte est de l’île. On arrive suffisamment tôt pour aller à terre. La baie est superbe sous le soleil couchant. On se ballade sur les falaises qui entourent la baie mais on ne peut pas aller très loin d’une part parce qu’il va bientôt faire nuit mais surtout parce que les brebis viennent de mettre bas et il ne faut pas les déranger (comme indiqué sur les pancartes de la plage).

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Apéro et dîner à bord de Folligou.

Dimanche on tire de grands bords de près dans un vent de NW soutenu pour aller jusqu’à Tryphena sur l’île de Great Barrier. Folligou, avec ses dérives asymétriques et sa grand voile à corne marche très bien dans ce temps, par contre, Rêve à Deux traîne son élevage de mollusque au 3/4 de sa vitesse habituelle. Apéro et dîner sur Rêve à Deux.

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Lundi on repart cap à l’ouest au travers dans une quinzaine de nœuds pour contourner le cap colville qui marque l’extrême nord de la péninsule de Coromandel et redescendre sur Waiheke Island et mouiller à Man’o War bay. Le temps est superbe et plutôt chaud pour la saison. On met la ligne et on attrape un super poisson c’est un joli Kahawai. Il finira le soir même sur le barbecue de Folligou ou on le degustera ensemble.

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Mardi 14 juillet. Pas de feu d’artifice pour nous, c’est une journée grise avec très peu de vent. C’est donc en grande partie au moteur que nous faisons les 30 milles qui nous séparent de l’île de Kawau où on voudrait s’abriter quelques jours pour laisser passer le mauvais temps d’est qui s’approche. Bon Accord Harbour, cette baie étroite et profonde qui divise l’île en deux sur son côté ouest semble l’abri idéal pour étaler le fort coup de vent d’est prévu pour demain soir. Les rives sont boisée avec de jolies villas, des bachs comme les appellent les kiwis. Les magnolias et les camélias sont en fleur. Nous espérons qu’il y aura une petite pose dans le vent et les déluges annoncés qu’on puisse aller se ballader un peu à terre.

À suivre…

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En scooter à Tauranga!

IMG_2928Ce n’est pas les itinéraires de promenade qui manque à Tauranga. Aprés plus de 4 mois nous en découvrons toujours. Un temps franchement exécrable est prévu pour les 5 prochains jours mais aujourd’hui il fait encore assez beau. Nous en avons profiter  pour faire le tour de la baie de Waipu qui sépare la ville de l’aéroport . Chevauchant (piétinant?) nos scooter (ici c’est comme çà qu’ils appellent les trottinettes) et équipés de nos casques (indispensable surtout pour moi qui n’arrête pas de me prendre des gadins) nous avons pris le pont vers la ville , avons suivi la rivière à travers les jardins (jusque là nous connaissions par cœur cette ballade).

IMG_2934 Ensuite nous sommes monté sur le pont de chemin de fer pour retraverser l’estuaire, rassurez-vous nous n’étions pas sur la voie, le pont est doublé d’une passerelle pour piétons .

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Des spatules sur la gréve se sont laissées approcher , nous avons cherché les phoques qui ont été dernièrement aperçu, sans succès.

IMG_2946 Le petit chemin n’est emprunté que par des cyclistes et des piétons et il débouche dans le quartier Maoris de Matapihi. C’est un havre de calme et de verdure coincé entre la ville , le golf , l’autoroute, la voie ferrée et l’aéroport, où part quelques pavillons modeste il y a surtout des vergers d’oliviers, d’orangers, de citronniers, de kiwis et des petites fermes  où paissent des vaches et des chevaux .

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IMG_2962Nous débouchons sur Bayfair le grand shopping mall du coin qui ressemble à se méprendre à tous les shopping mall de toutes les grandes villes du monde . Nous le traversons sans conviction pour rejoindre la plage de Monganui qui doit faire une vingtaine de kilomètres .

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Sur la plage une femme fait des dessins dans le sable avec un bâton. Sur le coup on ne voit pas trop à quoi cela ressemble mais vu sous le bon angle le relief ressort et le dessin apparaît.

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IMG_2985 Nous sommes à 6 kilomètres de la station balnéaire et nous en faisons la moitié à pieds (je me suis déchaussée pour goûter l’eau: brrrr elle n’est vraiment pas chaude) sur la plage et l’autre en scooter qui est beaucoup plus rapide .

IMG_3005Nous allons jusqu’au pied du fameux mont dont la station balnéaire tire son nom (Mount Mauganui) et rejoignions l’autre côté , côté rivière. Petite collation de fish and chips devant le port avant le retour en bus (toujours gratuit en ce moment) jusqu’à la marina . Bilan de la journée une bonne vingtaine de km en trottinette, je pense que ce soir personne n’aura besoin de nous bercer …

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