Archives mensuelles : août 2022

Première sortie dans le lagon et une découverte ennuyeuse

Nous sommes depuis deux jours à Mayotte et déjà nous avons la bougeotte. Tous les gens que nous avons rencontrés nous ont tellement vanté la beauté du lagon, de ses baies et de ses multiples îlots que nous bouillons d’impatience d’en faire le tour.

En partant de Petite Terre, Il est plus facile de contourner Grande Terre en passant par l’Est puis le Sud de l’ile et remonter le long de la côte ouest. C’est ce que nous avons choisi de faire mais si nous sommes pressés d’y aller, nous voulons prendre notre temps pour profiter au maximum de ce magnifique endroit. En plus, tout le lagon est parc naturel et des corps morts ont été placés un peu partout pour permettre de s’arrêter pour la nuit ou pour une simple plongée sans avoir à ancrer et risquer d’abimer les coraux

Premier arrêt au bout d’une heure et demie devant l’îlot Pengoi juste à côté de la fameuse passe en S. Baignade et snorkeling dans l’eau cristalline. A peine dans l’eau, nous rencontrons une magnifique tortue. Le récif est très beau est très poissonneux. Après déjeuner nous tirons des bords jusqu’à la baie de Saziley mais la houle y rentre librement et la bouée est bien trop près du récif pour que nous puissions espérer dormir sereinement. Nous revenons sur nos traces jusqu’à l’île de Bandrélé et sa belle plage de sable bien abritée où un des 2 corps morts se libère juste quand nous arrivons.

Le lendemain matin Domi a décidé de se baigner de bonne heure (faut bien se laver!) mais à peine à l’eau il remonte à bord en vociférant …. En levant la tête il a vu que le D2 (hauban intermédiaire) bâbord avait des torons cassés. Pendant qu’il recherche un moyen de réparer vite fait, j’inspecte rapidement le gréement et découvre que les 2 bas haubans (D1) sont aussi endommagés. Tout les câbles ont dû souffrir dans la très mauvaise mer que nous avons rencontré avant La Réunion. Peut-être aussi avaient-ils été mal réglés par le gréeur quand nous avions re-mâté en Nouvelle Zélande. Dans tous les cas nous avons eu beaucoup de chance de nous en apercevoir ici dans un lagon tranquille, une rupture au milieu de l’océan aurait pu avoir de très graves conséquences. Mais c’est un gros coup pour notre moral, avec à la fois le D2 et les 2 D1 dans cet état, plus question de bricoler quelque chose avec du dyneema: il faut en faire faire des neufs et les changer et si çà prend trop de temps, cela pourrait même de nous obliger à modifier notre itinéraire pour la suite du voyage.

Fini donc le tour de l’île! Il faut mesurer très précisément les câbles défectueux et rentrer à Dzaoudzi pour commander les remplacements au plus vite. Il y a peut-être une possibilité de les faire faire ici ou à La Réunion sinon il faudra les faire venir de métropole. Mais rien ne sert de s’affoler, nous sommes samedi, tout est fermé on va quand même rester à Bandrélé une nuit de plus et profiter du récif et de la plage… .

Mayotte, département français méconnu (1)

Grande Terre, l’île principale de Mayotte est reliée à Petite terre par la barge, c’est comme çà que les habitants du département appellent les bacs (sorte de ferries) qui font des allers et retours plusieurs fois par heure entre Mamoudzou, le chef lieu du département et Dzaoudzi. Dzaoudzi (maintenant réunie à la commune de Labattoir) à longtemps été la capitale du territoire car perchée sur son rocher elle était plus facile à défendre que Mamoudzou. La deuxième ville de Petite Terre est Padmanzi, c’est là que se trouve l’aéroport où les avions arrivent de métropole et de la Réunion mais aussi du Kenya, de Madagascar et même d’Afrique du Sud.

Notre première ballade (de la façon très relax dont nous marchons on ne peut décemment pas parler de rando) sera le tour du Lac Dziani. Il est enchâssé au fond d’un ancien cratère volcanique. Son eau est deux fois plus salée que la mer et sa composition chimique se rapproche …de celle du savon, une absence d’oxygène et des micro algues qui se nourrissent de gaz carbonique et de méthane. Il donne un aperçu de ce que les océans ont pu être il y a 3 milliards d’années d’où son surnom de Jurassique. Sa couleur verte fluo ajoute à son mystère et à sa beauté.

En en faisant le tour par le sentier aménagé nous avons découvert non seulement ce lac si particulier mais en plus, des vues incroyables sur tout le lagon Est.

Les pentes sont couvertes de robiniers (Robinia pseudoacacia), d’acacias (Acacia auriculiformis) et de faux mimosas (Leucaena leucocephala), espèces non endémiques et considérées comme plus ou moins invasives mais bon! Ces arbres sont tout de même beaux à regarder!

Sur les pentes côté terre, il y a des cultures (tarots, bananes , papayes) et aussi quelques vaches.

le Cardinal

au retour nous passons au marché couverts pour quelques fruits et légumes (très beau mais très chers) et profitons du retour des pêcheurs pour leur acheter un beau morceau de thon frais.

Caribou à Mayotte

Non on ne va pas vous raconter qu’un grand cervidé d’origine canadienne s’est échoué sur une plage de ce département français proche de l’archipel des Comores! Caribou (s’écrit parfois karibou ou karibu) signifie bienvenue en Mahorais (langue dérivée du Swahili) c’est donc par ce mot que les bénévoles de l’ACMH (le club de voile local) nous ont accueilli.

départ de la Réunion

La traversée depuis la Réunion c’est passé sans histoire. Nous avions pris de la marge pour être sûr de passer le cap d’Ambre au bon moment et avec les meilleures conditions possible (voir fin de l’article précédent) et du coup** on a pu naviguer relax sans avoir à pousser la machine sur toute la première partie. Par contre on a été surpris par le courant que les modèles RTOFS et Copernicus qui nous donnait favorable sur une grande partie du parcours et qui s’est avéré contraire la plupart du temps. Bien sûr à partir d’une cinquantaine de mille avant le fameux cap il était bien avec nous, avec une force de 2 à 3 nœuds comme indiqué, C’est un des grands mystères de l’Océan Indien : la trajectoire tortueuse des courants !  Pourquoi en plein océan, le courant peut être Est Ouest à un endroit, dans la direction opposée à quelques milles de là et perpendiculaire un peu plus loin ? Difficile d’optimiser la route dans de telles conditions, la plus directe reste donc la meilleure option. Autre surprise, nous sommes remontés de 23°S à moins de 12°S et pourtant, la nuit, la température restait plutôt fraîche, nous contraignant à fermer la portière de notre véranda et à mettre une petite laine. Il a fallu passer de l’autre côté du cap et commencer à redescendre vers Mayotte pour trouver des températures plus chaudes.

Dimanche matin à encore environ 6 heures du cap d’Ambre les gros nuages sombres, accompagnés de grains pouvant aller jusqu’à 28 à 30 nœuds nous ont incité à réduire la voilure et rester sous toilé. Mais en milieu de journée, pour le passage du cap proprement dit, ciel parfaitement était dégagé avec un vent de Sud Est stable d’une vingtaine de nœuds, un bon courant portant et une mer belle. Des conditions idéales pour cette zone réputée difficile, qu’elle chance me direz vous, sans doute, mais surtout on s’est présenté pile au bon moment, celui pour lequel nous avions choisi cette date de départ illustrant une nouvelle fois l’intérêt de ne pas hésiter à partir dès qu’un bon créneau météo se présente. La lumière sur la côte aride de cette péninsule était magique. On n’aurait bien aimer visiter Madagascar mais le pays est toujours fermé pour les voiliers, dommage !

Là dernière partie de la traversée a été très agréable dans une mer plutôt plate et un ciel sans un nuage avec juste quelques heures de moteur pour retrouver l’alizé après la zone de calme générée par le dévent de Madagascar.

Arrivée dans le lagon mardi 02/08/2020 en fin de matinée, 920 milles en moins de 6 jours malgré les courants et la voilure toujours très conservatrice. Appel VHF à Mayotte Traffic Contrôle pour signaler notre arrivée (« du coup** vous avez prévenu le Maitre de Port que vous arriviez? »). Le courant de la marée descendante sortant de cet immense lagon est assez fort, jusqu’à 3 nds dans les passages étroits mais ne crée apparemment pas de barre ni même de remous. Les passes sont très bien balisées et les alignements bien visible. Caroline de l’ACHM nous trouve un corps mort libre pas trop loin du club et des pontons de Dzaoudzi. Et c’est là que nous faisons nos premiers pas sur l’île. Jérôme nous inscrit comme membre invités du club ce qui nous donne le droit d’utiliser gratuitement le corps mort pendant 15 jours (après c’est 20 EUR/mois!) et les facilités du club. De là nous prenons un taxi (collectif, 2EUR/personne) pour l’aéroport où se déroulent les formalités d’arrivée. En guise de formalités c’est juste un tampon de la PAF (Police de l’Air et des Frontières) sur notre déclaration d’entrée (à renvoyer ensuite au Maître de Port), le douanier nous dit que çà suffit et qu’il n’y a pas besoin du sien.

Nous rentrons à pied histoire de nous dégourdir les jambes et de découvrir un peu les environs. Arrêt à la boulangerie et au quai des pêcheurs où nous achetons une belle tranche de thon. On termine la journée au club. Domi interroge des membres pour essayer d’en apprendre un peu sur cet archipel notamment sur les choses à voir et les bons mouillages; c’est ainsi qu’il découvre l’existence du Parc Marin de Mayotte qui a installé des corps morts un peu partout autour de l’île principale et des îlots (https://parc-marin-mayotte.fr). Moi je suis en grande discussion avec André, le charpentier de marine au passé passionnant qui a roulé sa bosse du Vanuatu à ici en passant par Tours, La Charente et surtout Madagascar. Nous rentrons à bord pas trop tard, la traversée à beau avoir été cool, on a du sommeil à rattraper !

**du coup: expression française actuelle utilisée systématiquement et à de nombreuses reprises dans toute conversation par les milléniums et, de plus en plus, par les plus vieux. Elle est sensée établir un lien de cause à effet entre 2 parties d’une phrase en replaçant des locutions comme donc, de ce fait ou par conséquent, comme dans « j’aime pas les épinards du coup j’ai pris des frittes » mais souvent la relation est beaucoup plus ténue comme dans « du coup vous faites quoi là ? ». Cette fois nous y avons même eu le droit à la VHF, les temps changent et « du coup » notre langue évolue...

La Réunion 36 ans après.

C’est en mars 1986, que nous avons découvert l’île de la Réunion . C’était à la base un voyage professionnel pour Dominique que nous avions complété par des vacances en accord avec Philippe, son boss de l’époque. C’était aussi notre premier voyage hors d’Europe. A l’époque, les dépliants de l’office de tourisme la présentait comme l’île spectacle. Autant vous dire que côté spectacle nous n’avions pas été déçus. Bien sûr il y avait des milliers de choses à voir, du bord de mer au volcan en passant par les cirques de Mafate, Cilaos et autres pitons vertigineux. Mais en Mars 1986 la comète de Halley passait à sa périphérie et la Réunion était précisément le point où elle était le plus proche de notre planète. Savants et astronomes amateurs du monde entier était venus pour l’observer depuis les plus hauts sommets ce qui donna à notre vol depuis la métropole un air d’expédition scientifique. Même nous, béotiens sans lunette ni télescope avions pu la voir plusieurs soirs à œil nu. Après ce phénomène astronomique, c’est un phénomène météorologique de grande ampleur qui est venu nous voir: un cyclone passa tout près de l’île déviant fort heureusement sa course au dernier moment, nous évitant les vents les plus dévastateurs mais libérant une quantité phénoménal d’eau sur la région. Et enfin, cerise sur le gâteau, la veille de notre départ, le volcan entra en irruption et de l’avion qui nous ramenait en métropole, nous avons pu le voir cracher son magma jusque dans la mer. Ces coulées de lave auraient agrandi l’île de quelques hectares supplémentaires. Après un tel traitement, 36 ans après, on se demandait un peu ce que ce bout de France perdu au milieu de l’océan Indien allait nous réserver pour notre deuxième visite.

Arrivée à la Réunion et ballade en trottinette autour du port

Cilaos ,le cite n’a pas changé , la nourriture non plus juste beaucoup plus de maisons


On vous a raconté notre arrivée, l’accueil chaleureux à la darse Titan et nos premières courses en ville dans l’article précédent, vous savez donc que la reprise de contact a été bonne.

retour le soir vers la mer pour prendre un bain et profiter des couchés de soleil


La première semaine nous restons à bord pour remettre Rêve à Deux en état de repartir dans les meilleurs conditions possibles. Les shipchandlers du Port sont bien achalandés c’est notre dernière chance avant la Méditerranée pour remplacer les bouts usés et les robinets qui fuient. La mer forte sur la deuxième partie de la traversée a durement éprouvé le matériel et le foc et la trinquette doivent partir chez le voilier pour réparation et consolidation de coutures (la petite Singer du bord n’est bonne à rien sur ces types de tissus). Il faut aussi changer la chaine dont la galvanisation n’a pas résisté à des centaines de mouillages et qui n’est plus qu’un tas de rouille, on aurait du la changer avant de partir des Fidji mais elle n’était pas disponible et en Indonésie de la bonne chaîne calibrée c’est tout simplement introuvable mais ici pas de problème. Et enfin il faut réparer la main courante qui fuit, refaire une fixation pour le frein de bôme qui a cassé dans le dernier empannage à quelques milles de l’arrivée et sécuriser le panneau solaire que le freine de bôme a brisé dans sa chute….

Le volcan dans les nuages, une visibilité meilleur qu’il y a 36 ans

On a tout de même le temps de voir Louis le fils de Bernadette et de Jean Michel nos voisins de Touraine qui travaille à la Réunion depuis un an.

Les réparations étant en bonne voie, pour la deuxième semaine nous louons une 206 Peugeot (une 205 aurait été plus d’époque mais celle-ci datait déjà de 2007) pour faire le tour de l’île et essayer de retrouver les sites qui nous avait particulièrement plu en 1986. Après 36 ans vous pouvez imaginer les transformations que l’île à pu subir . La population qui était alors de 400 milles habitants est passée à près d’un million et il faut loger tout ce monde dans l’espace disponible des plaines côtières. Plus de tit’ cases en taule autours desquelles s’ébattaient volailles et cochons, il faut vraiment grimper dans les coins les plus reculés pour en trouver: tout est remplacé par du béton . L’unique route qui serpentait le long du littoral a été doublée d’une nationale et d’une 4 voies dans les parties nord et sud de l’île. On peut maintenant faire le tour de l’île en une journée sans se presser en évitant toutefois les embouteillages des axes menant St Denis qui sont la véritable plaie de ce département. Plus d’épicier chinois ou l’on trouvait un peu de tout sur quelques mètres carrés mais de gigantesques centres commerciaux, Carrefour, Leclerc, Leroy Merlin, Decathlon etc tout y est la plupart des villes en on même plusieurs: la consommation fonctionne ici à plein: vous avez rêvé d’un produit, il est là et vous tend les bras il n’y a qu’à sortir le porte-monnaie mais les tarifs sont relativement raisonnable compte tenu de la situation de l’île. Par contre les gens n’ont pas changé. Ils sont toujours aussi gentils et accueillants, tout le monde se dit bonjour, il y a toujours un mot agréable. C’est aussi resté le pays de la tolérance où toutes les communautés religieuses ou ethniques vivent ensemble en bonne intelligence.

Notre coin préféré pour aller nager , la piscine d’eau de mer de Manapany

Les réparations étant en bonne voie, pour la deuxième semaine nous louons une 206 Peugeot (une 205 aurait été plus d’époque mais celle-ci datait déjà de 2007) pour faire le tour de l’île et essayer de retrouver les sites qui nous avait particulièrement plu en 1986. Après 36 ans vous pouvez imaginer les transformations que l’île à pu subir . La population qui était alors de 400 milles habitants est passée à près d’un million et il faut loger tout ce monde dans l’espace disponible des plaines côtières. Plus de tit’ cases en taule autours desquelles s’ébattaient volailles et cochons, il faut vraiment grimper dans les coins les plus reculés pour en trouver: tout est remplacé par du béton . L’unique route qui serpentait le long du littoral a été doublée d’une nationale et d’une 4 voies dans les parties nord et sud de l’île. On peut maintenant faire le tour de l’île en une journée sans se presser en évitant toutefois les embouteillages des axes menant St Denis qui sont la véritable plaie de ce département. Plus d’épicier chinois ou l’on trouvait un peu de tout sur quelques mètres carrés mais de gigantesques centres commerciaux, Carrefour, Leclerc, Leroy Merlin, Decathlon etc tout y est la plupart des villes en on même plusieurs: la consommation fonctionne ici à plein: vous avez rêvé d’un produit, il est là et vous tend les bras il n’y a qu’à sortir le porte-monnaie mais les tarifs sont relativement raisonnable compte tenu de la situation de l’île. Par contre les gens n’ont pas changé. Ils sont toujours aussi gentils et accueillants, tout le monde se dit bonjour, il y a toujours un mot agréable. C’est aussi resté le pays de la tolérance où toutes les communautés religieuses ou ethniques vivent ensemble en bonne intelligence.

St Gilles par mer agitée

Notre périple commence par Cilaos. La route qui serpente dans les gorges est toujours aussi sinueuse et impressionnante. L’église autour de la quelle s’étendait quelques maisons et beaucoup de champs de lentilles surplombe maintenant un centre ville très touristique avec ces restos et boutiques de souvenirs mais rassurez vous, il cultivent toujours leurs lentilles et les sentiers de rando en montagne sont pris d’assaut par les marcheurs malgré le temps froid et pluvieux. Le jour suivant au volcan (que nous avions à peine vu la dernière fois) les nuages de l’alizé, bien accrochés au sommet daignent s’ouvrir quelques instants pour une éclaircie éphémère qui nous permet de faire quelques prises de vue avant de se refermer pour la journée sur ce splendide spectacle. Salazie, Hell bourg, pas grand changement, il fait toujours aussi humide là haut.

Hell Bourg , cascade des mariées au-dessus Salazie, dommage le temps n’y est pas

Quelques unes des belles villas en bois des riches bourgeois de St Denis ont sans doute été converties en resto ou en gite et l’agriculture semble plus intensive. L’une des attractions de l’île, le cirque de Maffat est normalement visible depuis le col des bœufs mais ici encore tout est enfoui dans un épais brouillard. Nous aurons plus de chance de l’autre côté au Maï do ou nous pourrons l’admirer en plein soleil. Des familles habitent toujours au fond de cette endroit le plus isolé de l’île. Les touristes ne peuvent y descendre qu’a pieds où depuis peu en hélicoptère pour les plus riches … Nous avons revu la forêt primaire au nord du cap méchant qui elle n’a pas changée et avons arpenté la côte sud et est en profitant du mauvais temps pour admirer ces énormes vagues venues de l’autre côté de l’océan pour se briser sur les roches noires du littoral volcanique sous cette lumière si particulière de l’hiver austral. Pendant toute cette semaine nous nous serons bien sûr régalés de rougails saucisses, caris poulet, boucannés massalés, samoussas et autres spécialités créoles qui nous paraissent certes moins exotiques que la première fois mais n’en sont pas moins délicieux et toujours aussi copieux!

St Pierre La mer est toujours démontée heureusement que nous ne sommes plus en mer…

Bilan de cette re-découvertes 36 ans après: oui! les gens sont toujours aussi ouverts, les paysages grandioses sont toujours bien là et les pouvoirs publics semblent faire le nécessaire pour protéger de grands espaces de cette nature si particulière tout en aménageant le cœur des villes de façon plutôt agréable à vivre mais le résultat est un peu gâché par cette bétonisation à outrance rançon de la démographie galopante et ces centres commerciaux surgissants à tout les coins de rue à quoi ressemblera La Réunion dans 36 ans?

La foret primaire sur les contreforts au sud du volcan

l’Anse des cascades

Belvédère du Maido le ciel se découvre offrant une vue magnifique tout le cirque de Mafate

St Paul le soir petite cité bien calme

Il est temps pour nous de songer à notre prochaine étape, l’île Mayotte, l’autre département français de cette partie du monde. La difficulté principale du parcours est le passage du cap d’Ambre au nord de Madagascar (Madagascar étant toujours fermé aux voiliers, nous n’y ferons pas escale)à 3 ou 4 jours de mer de La Réunion. Il est célèbre pour ces vents violents, ses forts courants, et sa mer agitée. Les analyses météo nous indiquent un temps favorable sur zone vers le 31 juillet. La date de départ est donc arrêtée au 27/07. Il nous reste une semaine pour faire les provisions et apporter les dernières petites améliorations techniques à Rêve à Deux (oui c’est encore possible…) sans oublier bien sûr l’apéro avec les amis de la darse,Olivier, Magali et Robin.

souvenirs de la Réunion