Archives mensuelles : février 2020

Front froid sur Akaroa

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Nous avions étudié hier soir la meilleure place pour mouiller l’ancre sachant que le vent de nord-est allaient tourner au sud-ouest dans la nuit. Mais malgré tout nous avons passé une nuit un peu agitée. Le vent déjà assez fort en début de nuit a tourné de 180° comme prévu à 4 heures du matin puis il est monté jusqu’à 35 nœuds soit 10 de plus que prévu. Il fallait s’assurer que l’ancre ne dérape pas après ce changement. Dans ce type de situation, nous mettons l’alarme de mouillage qui sonne dès que le bateau sort du périmètre défini et nous permet de vérifier si l’ancre tiens. Fort heureusement tout c’est bien passé et le vent est redescendu en dessous de 20 nœuds au bout d’une heure et on a pu se recoucher. Vers 7 heures, l’alarme s’est mise à sonner à nouveau. Domi ne comprenait, pas le bateau était bien toujours à la bonne place. En fait il s’agissait de l’alarme anti collision de l’AIS qui utilise la même sonnerie, elle avait été déclenchée par deux gros paquebots de croisière qui rentraient dans la baie pour y mouiller. Avec plus de 1000 passagers par bateaux c’est une vraie armée qui allait envahir le petit coin de paradis paisible qu’est Akaroa. Bien sûr il n’y avait aucun risque de collision vu que nous étions mouillés bien à l’écart au fond de la baie, Domi avait juste oublié de désactiver cette fonction très utile en mer avant de mettre l’alarme de mouillage. Une fois les paquebots mouillés, on à pu se rendormir mais peu après ils ont commencer à débarquer leur passagers dans les chaloupes qui ont à leur tour déclenché l’alarme. Comme il était 8 heures il était temps de se lever de toute façon. Le temps était gris et pluvieux sans pour autant de grosses précipitations mais juste un crachin breton avec une température descendue de 10° sur le matin, bref un avant goût d’hiver qui s’annonce. Bon ! On ne va pas encore hiberner mais on va quand même s’offrir une matinée de farniente bien au chaud à l’intérieur. Domi est sur l’ordi pour ajouter quelques trucs sur le site (voir « informations nautiques » dans la barre de menu). Au bout d’un moment, pleine de courage, je me prends un bain de mer un peu frisquet suivi d’une douche chaude. L’après midi après le repas, grand ciel bleu ! Nous allons à terre pour explorer les collines surplombant le village aussi loin que possible des hordes de touristes débarqués des paquebots. Vue magnifique sur la baie. Au retour le vent contre le courant de la marée avait levé un petit clapot et dans le canoë, on s’est un peu mouillé les fesses…

Grosses bises à tous

Anne et Domi

Akaroa, un village presque français!

 

La nuit a été parfaitement calme, nous nous sommes super bien reposés, et récompense au reveil il fait beau ! Le ciel est bleu. il y a bien quelques nuages dans le ciel mais ils vont passer à côté. Par contre pour cet après-mid, c’est baston au programme : la météo nous annonce, des rafales à 30 nds descendant de la montagne. Donc il faut en profiter pour aller à terre ce matin, cet après midi nous serons cloués au bateau pour surveiller que l’ancre ne décroche pas. Nous gonflons le canoé et allons visiter cette fameuse ville fondée par des colons Français en 1840. C’est maintenant une jolie petite ville très touristique avec des restaurants et des boutiques qui longent la mer ou il n’est pas du tout désagréable de flanner. Malgré les drapeaux bleus blancs rouges qui flottent devant l’entrée, ces magasins n’ont plus rien de Français. Nous espèrions trouver un bon boulanger français avec du bon pain comme chez nous, il faudra nous contenter d’un ciabata semi industriel acheté chez le boucher qui n’avait plus de boudin. Rentrés au bateau pour déjeuner, les trentes nœuds annoncés sont bien là, j’en profite pour mettre un peu d’ordre dans mes classements de photos et Domi pour écrire de nouveaux articles pour le site. Voilà pour aujourd’hui ! IMG_1568

 

 

Lyttelton – Akaroa

Après notre escapade en Montagne, çà ne fait pas de mal de reprendre la mer… Hier, Domi nous avait prédit une navigation cool, presque sans vent , mais Eole en a fait qu’à sa tête le bulletin de ce matin envoyé par Michel parlait de 25 nds. Sortis du port le vent est bien là et la houle du nord est croisée avec je ne sais pas quoi , genre grande lessiveuse à la sortie de la baie . Nous n’avions heureusement qu’une petite navigation de 50milles qui ont été avalés en moins de 7 heures y compris 45 minutes d’attente à la sortie du bassin du port pour laisser passer un brise glace Coréen … Finalement on a été bien secoué mais content d’aller vite. Le repas de midi a bien sûr été un peu bâclé (tartine de beurre avec du saucisson) après la montagne on a un peu de mal a retrouver notre pied marin dans se shaker. La récompense était à l’arrivée, nous avons longé une côte splendide faite de grandes falaises pleines de grottes. De petits dauphins d’une espèce que nous connaissions pas, avec un dos gris et un aileron tout rond nous ont accueilli dans l’entrée de la baie d’Akaroa . Nous sommes maintenant mouillé devant la ville (qui parait-il été fondée par des français), le calme est revenu et le soleil aussi, le cadre et superbe. Un bon mouillage ,un bon repas et une bonne nuit c’est tout ce nous demandons.

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Escapade terrestre par 45°Sud

 

Après quelques recherches sur internet et quelques coups de téléphone, nous avons enfin trouvé un véhicule de location, un petit 4×4 (un Honda CRV vieux d’au moins 10 ans mais en assez bon état) c’est tout ce qui leur restait et en plus il n’est pas plus cher que la petite voiture qu’on avait loué à Napier. Nous sommes, content il y a de la place comme çà nous pouvons emmener les coussins du bateau pour améliorer nos nuits sous la tente, en plus de tout le barda habituel. On sera aussi plus à l’aise sur les routes non goudronnées et autres chemins de terre. Il a fallu aller le chercher pour midi à l’aéroport de Christchurch (une heure et demie de bus avec le changement). De retour au bateau, à peine le temps de casser la croute et nous avons fait vinaigre pour tout mettre dans le coffre et roule ma poule…

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La région de Canterburry (dont Christchurch est la ville principale) est une vaste plaine agricole qu’il nous faut traverser sur 200 km avant d’espérer trouver le coin idéal pour passer la première nuit. La route est droite et monotone avec beaucoup de camions. Domi a téléchargé le catalogue des campings du Departement of Conservation (D.O.C. : l’organisme gouvernemental qui gère les parcs nationaux et autres réserves). Notre choix pour cette nuit se porte sur le parc d’Orari gorge (l :-43.98776 ; L :-171 .18478). Le camping est aménagé parmi de belles collines rondes et boisées. Nous plantons notre tente sur une pelouse bien plate avec une table et un barbecue que nous ne pourrons pas utiliser, les feux étant strictement interdits comme nous l’a tout de suite rappelé le voisin. L’endroit est très sympa et nous sommes peu nombreux. Il y a toujours dans ces campings standards, un toilette (fosse le plus souvent) très propre, muni de papier hygiénique et de désinfectant pour les mains. Dans les plus fréquentés, on peut y trouver des tables et des bancs ainsi qu’un endroit pour faire la vaisselle.

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A Geraldine nous obliquons vers l’ouest et c’est parti pour la montagne. Nous grimpons vers le lac Pukaki en passant par le lac Tekapo qui sont tous les deux des lac artificiels avec barrages mais leur couleur bleu pâle si caractéristique ne laisse aucun doute : ils sont bien alimentés par des glaciers. Derrière eux, majestueux se dresse le mont Cook enneigé : nous avons de la chance, aujourd’hui la visibilité est parfaite.

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Le soir nous nous arrêtons à Quailburn (L :-44.36256 L :-169.80492) quelques km à l’écart de la route. On a eu du mal à trouver ce petit paradis , le camp est mal indiqué et un peu abandonné , nous étions tout seul à côté d’un petit torrent et d’une grange abandonnée, utilisé de 1860 à 1990 pour la tonte des moutons : le lieu est classé historique J . Après avoir monté la tente et nous être baignés dans le torrent, nous sommes partis pour une ballade dans la montagne. Le sentier balisé passe par un col et atterrît de l’autre côté de la vallée. Le matin le soleil se lève bien dans l’axe de la vallée, nous réchauffant rapidement et éliminant l’humidité de la nuit. Comme nous sommes tout seuls nous profitons pour faire une toilette soignée dans le torrent.

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Nous n’avions pas prévu d’itinéraire précis. Nous avions en tête d’aller jusqu’à Invercargill pour dire bonjour à Stéphane, le cousin de ma belle sœur Joëlle, qui s’est établi là bas. On lui passe un coup de fil en route. Malheureusement il est pris par son travail mais du coup il nous conseille sur ce qu’il faut voir dans la région.

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Nous changeons donc nos plans et nous nous dirigeons vers Queenstown. C’est la route la plus touristique qui longe des gorges impressionnantes. Avec le rafting et la tyrolienne, la grande attraction dans ces gorges, c’est le saut à l’élastique au dessus des remous. Le grand jeux c’est de sauter de façon à ce que l’élastique se tende suffisamment pour pouvoir toucher l’eau avec la tête. La rivière descend du lac Wakatipu au bord duquel se trouve Queenstown. C’est une station balnéaire très fréquentée et sans doute très agréable mais nous ne nous y arrêterons que pour faire le plein de courses, trop de monde à notre goût. Nous pensions poursuivre jusqu’à Glenorchy 40 km à l’extrémité nord du lac (pour les fans de série télévisée c’est là que Jane Campion a tourné Top of the Lake avec Elisabeth Moss diffusé en France sur Arte) mais le camping est encore 15 km après le village et comme il se fait tard nous quittons la berge du lac peu après Queenston pour monter jusqu’au lac Moke (L :-44.99811 L :-168.57308) qui à aussi servi de décor à une partie de la série. C’est sûr il y a plus de monde que là où nous étions hier soir mais l’endroit est très beau et il y a de l’espace. Nous retrouvons les vues de la série et cela nous amuse beaucoup. Sur le lac il y a plein de canards qui ne sont pas du tout sauvage et qui profitent de notre passage pour engraisser un peu.

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Il pleut une bonne partie de la nuit et notre tente n’est pas vraiment étanche (on l’avait achetée il y a quelques années à Abu Dhabi où ce n’était pas du tout un problème), à l’intérieur la literie commence à mouiller sérieusement. La tente est trempée et au levé du jour dès que la pluie se calme, nous replions le tout et allons nous promener dans la vallée en aval du lac.

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Nous n’irons pas plus au sud, la route allant à Milford Sound est fermée suite à des glissements de terrain provoqués par des pluies torrentielles 10 jours plus tôt. Les autres fjords sont inaccessibles par la route et les bateaux de croisières qui les visitent sont complets jusqu’au début mars.

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Nous décidons donc de rentrer doucement par la côte ouest en passant par la station de ski de Cardrona et le lac Wanaka. La route, sinueuse et escarpée, serpente entre les montagnes couvertes de tussack (tussock : de grosse touffes d’une herbe particulière que nous avions aussi rencontrée aux Malouines). Pour le piquenique du midi, nous trouvons toujours des emplacements sympas est aujourd’hui c’est au bord du lac Wanaka. Le déjeuner avalé, nous piquons une tête dans le lac, l’eau n’est pas froide et nous nageons quelques minutes. La route que nous prenons est considérée comme une des plus belles de la nouvelle Zélande et je dois dire que malgré le mauvais temps qui assombri le ciel nous ne sommes pas déçu. Le paysage est magnifique alternant lacs bleu profond, sommets enneigés, pentes abruptes en pierre sombre ou arrondies et couvertes d’herbe jaunie. Les arrêts photos sont fréquents. Puis nous quittons la région des lacs et montons en direction du col de Haast. Les étendues herbeuses font place à une forêt primaire humide luxuriante où se mêlent toutes les nuances de vert. Les nuages bas et la pluie maintenant continue nous font prendre toute la mesure du terme anglais utilisé pour nommer la forêt primaire : rain forest… Domi angoisse un peu pour le camping de ce soir, on croise beaucoup de camping car (camper vans comme il disent ici), et il aurait voulu réserver ce matin par internet pour être sûr d’avoir de la place mais je l’en ai dissuadé : trop d’incertitude pour savoir jusqu’où on pourra aller. Et bien nous en a pris : en passant au camping où nous pensions nous arrêter tout est détrempé et les emplacements qui restent ne sont pas plat du tout ou carrément en bordure de route (Pleasant Flat L :-44.01178 L :-169. 381).

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Nous continuons donc la route le long de la rivière jusqu’à la mer où elle se termine en un large estuaire de galets gris que nous traversons sur un très long pont à voie unique. La route alterne bord de mer aux arbustes torturés par le vent et rain forest impénétrable. Nous avons repéré un peu plus loin un autre camping au bord du lac Paringa. Mais là, déception, aucun emplacement libre où l’on pourrait planter une tente et de toute façon il pleut toujours. Il commence à se faire tard et le prochain camping sur la liste du D.O.C. est à près de 100 km… Va-t-on être contraint de dormir dans la voiture ? Non ! La chance est avec nous et à 500 m de là un motel s’offre à nous, il tombe à pic! La patronne très sympathique nous propose le choix entre des lits dans un dortoir, une chambre double (les deux avec cuisines et douches communes) où un studio avec salle d’eau et cuisine individuelle. Elle fait aussi camping mais elle nous dit qu’il est tombé aujourd’hui 85 mm d’eau (on était derrière la perturbation en a vu qu’une petite partie) et que le sol est vraiment détrempé. Domi est fatigué de la longue route, il est seul à conduire et, au diable l’avarice après tout nous venons d’échapper à une nuit qui aurait pu être très désagréable, pour 110 dollars (65euros) nous prenons le studio. C’est vraiment parfait et en plus la vue sur le lac est très jolie. On profite du confort et on se prépare un bon plat de crevettes que nous arrosons d’un sauvignon blanc. Le matin, la brume se lève et le client d’à côté nous explique qu’il vient là très souvent depuis Queenston ou il habite pour pêcher le saumon. C’est l’époque de la reproduction, les saumons viennent de la mer et remontent la rivière jusqu’au lac pour se reproduire à l’endroit précis ou ils sont nés. Ils font ce voyage une seule fois dans leur vie vers l’âge de trois ou quatre ans. Une fois les œufs pondus les saumons meurent dans le lac. Les saumons pêchés ici font en général entre trois et quatre kilos. Ils peuvent atteindre exceptionnellement jusqu’à dix kilos.

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On pourrait penser qu’arrivé sur la côte que la montagne c’est terminé mais non ici sur la route des glaciers, la montagne tombe littéralement dans la mer et entre les gros nuages de pluie nous apercevons les sommets enneigés. Le bord de mer est une alternance de falaise battues par la houle de la mer de Tasman et les longues plages de galets et de sable gris. Ces plages sont jonchées de souches d’arbres gigantesques, de troncs et de branches de toutes tailles sur des kilomètres. Les sols glaciaires de la région sont principalement constitués de graviers et de galets recouverts d’un peu de terre végétale et sont de ce fait assez fragiles. Lors des crues, les rivières sapent les berges et emportent les arbres qui sont charriés jusqu’à la mer, la houle du large et les courants côtiers les rejettent à la côte ou ils s’échouent. Jusqu’au milieu de la journée le temps reste bouché, nous n’arriverons pas à voir le glacier de Fox. Après une pose déjeuner à Gillespie Beach où nous sommes obligés de nous emballer des pieds à la tête pour ne pas être dévorés tout crus par les sand flies (littéralement mouches de sables, sorte de mouches microscopiques aussi appelées nonos en Polynésie, elles sont présentes sur toute la région). L’après-midi, nous tentons notre chance au glacier Franz Josef et là, le ciel nous sourit, une éclaircie nous permet de le voir juste au moment ou nous arrivons à son pied. Comme le beau temps tarde toujours à s’installer, et que la perspective d’une nuit humide ne nous enthousiasme pas beaucoup nous optons ce soir encore pour la facilité d’un motel. Nous en trouvons un qui à des chambres libres à Ross. Celui-ci a l’avantage d’être au calme un peu à l’écart de la route principale. Ross était réputée pour ses mines d’or. La découverte des premiers filons en 1865 a déclenché une ruée et profondément transformé toute la région : création de ports à Hokitika et à Greymouth, chemin de fer, village etc. Le gisement a été exploité jusqu’en 1993. Un musée (gratuit !J) permet d’apprendre l’histoire du village et suivre les mineurs dans leur course vers la richesse. Il y aurait encore de l’or dans la rivière et pour quelques dollars on peut même louer un tamis et essayer de récolter quelques pépites. Ce matin le soleil est enfin au rendez-vous. Nous optons pour une grande promenade dans la rain forest et nous allons jusqu’à l’entrée des puits de mine par le sentier aménagé.

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Retour sur la mer de Tasman à Hokitika où on se demande comment des navires ont put aborder au siècle dernier tant la barre semble infranchissable avec ces rouleaux qui ramènent à la côte tous ces troncs d’arbres. Pas étonnant qu’il y ait eu tant de naufrage à l’époque ! L’or rend fou… Nous poussons jusqu’à Greymouth et après un pique-nique rapide au bout de la jetée (ici il y a un vrai port même si l’entrée ne doit pas être toujours facile), nous nous offrons un thé, un chocolat chaud avec des Strup Waffels qu’un Hollandais vend dans sa chaloupe (sur remorque) le week-end aux passants pour un peu on se croirait à Scheveningen J. Les gens ici qu’ils soient étrangers où Néo Zélandais sont très sympas et prennent toujours le temps pour discuter. Après la ruée vers l’or, le port fonctionnait principalement pour le transport du charbon des mines locales. Mais depuis le déclin de la production de charbon dans les années soixante, il n’y a pas grand-chose à faire ici à part la pêche et la ville est comme suspendue au passé. En remontant la rivière, nous apercevons les vestiges de la mine de charbon qui a fait une soixantaine de morts dans un coup de grisou en 1896 (l’accident industriel le plus meurtrier du pays).

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La route entre Greymouth et Christchurch s’appelle la West Coast Road, elle passe par le col d’Arthur’s Pass. Là encore le paysage est assez grandiose. De chaque côté du col une large vallée crée au gré des crues des rivières qui y coulent d’un côté vers la mer de Tasman et de l’autre vers l’océan Pacifique. La vallée se rétrécit pour n’être plus qu’une gorge étroite au niveau du col qui se traverse grâce à un viaduc impressionnant. Nous avons choisi de passer la dernière nuit de camping de cette escapade à Hawdon Shelter (L :-42.98786 L :-171.74789). Nous quittons la route principale, traversons le lit de la rivière sur un pont étroit, puis suivons sur la rive droite du torrent sur une piste caillouteuse pour arriver à une forêt dont les arbres ont des feuilles ressemblant à du buis. Nous sommes seul dans une immense clairière, il y a un petit abri avec une cheminée où nous pourrons faire du feu pour éloigner les fameux nonos/sand flies qui nous attaquent tous les soirs et un coin pour faire la vaisselle, le rêve quoi. Sauf qu’en pleine nuit un « camper van » arrive sur le site et devinez quoi la clairière ne faisant que 5 hectares ils choisissent de s’installer à 2 mètres de nous, la peur du vide sans doute…

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Le lendemain, nous sommes plus qu’à une centaine de kilomètre de Lyttelton. Nous avons donc tout le temps pour une dernière petite rando dans la montagne. Nous choisissons de la faire au pied du mont Cheeseman, d’abord dans les bois du côté de Texas Flat puis après un piquenique au bord du ruisseau nous montons en voiture jusqu’à la barrière de Middle Hut et le reste à pied jusqu’à la station de ski d’où nous découvrons une vue panoramique sur toute la vallée jusqu’à l’océan Pacifique, inoubliable !

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Mais l’heure tourne et le temps de redescendre il est déjà 18 heures quand nous arrivons au bateau. Mais pas de répis pour les touristes. Il faut décharger nos affaires à toute vitesse pour repartir en ville faire les courses. On doit rendre la voiture demain matin à l’aéroport et nous n’auront pas le temps de les faire. Ici à Lyttelton il n’y a rien, le super marché le plus proche c’est le Pack’n Save du centre ville de Christchurch à une quinzaine de kilomètres.

 

Fin d’une belle escapade terrestre…

 

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Pour plus de photos de ces paysages magnifiques regardez notre diaporama ci-dessous:

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location de voiture (épisode 1, acte manqué)

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Il y a des jours comme aujourd’hui où il est inutile de vouloir à tout prix louer une voiture , quant ça veux pas ça veux pas !

Nous avions réservé une voiture chez un loueur en ville à Christchurch et avions rendez-vous à 4 heure cette après midi. Mais voilà t’y pas qu’elle nous dit que nos permis français ne sont pas valables en Nouvelle Zélande et qu’il nous faut un permis internationnal qui ne nous a jamais été demandé les 4 fois où nous avons loué dans l’île du nord. Au pire, une traduction légale notre permis de conduire peut faire l’affaire…Elle nous dit où on peux le faire, nous voilà donc reparti avec notre ticket de bus bon pour deux passages pour l’autre côté de la ville. Arrivés là-bas, gentille ment il nous prométent de faire leur possible pour envoyer avant 5 heure (la fermeture du loueur) le document demandé. Jusque là tout va bien, et nous revoilà reparti dans l ‘autre sens d’abord en bus puis au pas de course pour arriver avant la fermeture de la boutique. Nous sommes devant la porte à 16:48, mais malgrè tout la boutique est fermée et même si le personnel est encore derrière le comptoir rien ni fait « on est fermé» point barre.

Domi est furieux, on retourne en ville prendre une bière pour nous remettre et chercher une solution. Sur internet, nous voyons qu’il y aurait des voitures disponibles à l’aéroport chez plusieurs loueurs, aussi ni une ni deux , nous voilà reparti en bus pour l’aéroport qui se trouve à l’autre bout de la ville et dieu sait si la ville est grande et étendue . A l’aéroport, des avions débarquent leurs passagers chargés de bagages et il y a de longues queues chez les loueurs. Pas moyen ! On les interroge tous, ils n’ont plus rien ! Un seul à une voiture encore disponible mais c’est un gros 4X4 à plus de 200 dollars la journée, merci bien mais ce n’est pas du tout dans nos moyens…

Nous rentrons dans notre petit port de Lyttelton à 9 heure sans voiture, on ré-essayera d’autres loueurs demain, mais cette fois-ci nous allons nous y prendre de bonne heure.

 

Anne et Domi

Arrivée à Lyttelton, découverte de Christchurch

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Nous sommes arrivés cette nuit à 2 heures du matin, deux heures plus tard que nous pensions parce que le vent nous a un peu lâché en approchant de la côte. Mais nous étions encore dans le bon créneau question météo: plus un souffle et une eau lisse comme un miroir pour arriver au ponton. C’était très bien pour entrer dans ce port que nous ne connaissions pas. La marina a été entièrement refaite en 2018 et les cartes ne sont pas encore mises à jour, elles montrent toujours l’ancien amarrage sur piles et pas du tout les long pontons installés sur toute la largeur du port. En plus la place qui nous avait été attribuée était prise il à donc fallu faire demi tour entre le pontons pour en trouver une autre , nous étions content d’avoir calme plat. . Une heure plus tard, alors que nous n’étions même pas encore couchés, le vent se remettait à souffler … et ce matin il y avait plus de 20 noeuds dans le port: çà aussi c’était prévu. Encore une fois le timing était parfait, merci Dominique pour ce routage.

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Après une bonne grosse grasse matinée pour récupérer de cette petite croisière (pour pouvoir dormir jusqu’à au moins 10 heures j’avais téléphoné à maman tout de suite après être arrivé cette nuit plutôt que de le faire à 8 heures comme d’habitude), j’entreprends le nettoyage du bateau comme après chaque traversée. Ensuite, pour sortir du ponton et aller prendre la douche il faut une clé mais nous sommes dimanche et le bureau est fermé… Mais pas de problème, ici les gens son super accueillants, tout de suite un voisin de ponton nous prête une clé pour la journée. La bonne douche chaude dans les installation flambant neuves de la marina fait un bien immense. Pour midi, (enfin, plutôt 3 heures vu l’heure indécente à laquelle on s’est levés) on cuit un bon morceau du poisson pêché au départ de Napier. (les conditions de mer que nous avons rencontrées n’étant pas des plus propices à la cuisine, nous l’avions mis sous vide) .

IMG_0601L’amber jack (qui doit s’appeler autrement ici et dont je ne connait toujours pas le nom en français) c’est un genre de maquereau géant mais au court bouillon, avec des petits légumes, il était parfait .
Après déjeuner, nous avons pris le bus pour Christchurch (35 minutes environ par le tunel). Sophie a sans doute vu Christchurch avant le tremblement de terre qui a détruit pratiquement toute la ville en 2010/2011. 9 ans plus tard, les stigmates de la catastrophe sont encore bien visibles. Une grande partie de la ville a été reconstruite dans un style plutôt moderne en conservant ici et là quelques façades où bâtiments d’époque encore en état. Les ruines de la cathédrale trônent au beau milieu du centre ville. Ceci dit, la reconstruction de la ville dans son ensemble est très réussie. Le centre ville très animé, avec des rue commerçantes agréables, des rues piétonnes et beaucoup d’espace verts aménagés autour de l’Avon, la rivière qui traverse la ville. Il en ont aussi profité pour développer un bon réseau de transport en commun (bus) ce qui n’est pas encore monnaie courante en Nouvelle Zélande.

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Au retour nous avons flâné sur les hauts de Lyttelton en regardant le La Pèrouse des croisières Ponan partir (il arbore le pavillon français : cocorico)) . Le coteau est couvert de maison de style colonial victorien avec de jolis jardins.  Se soir, nous n’allons pas faire de vieux os, juste le temps de manger et au lit…

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Diaporama des photos de la journée

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Vers Pegasus Bay

Nous avons perdu de vue lîle du nord hier soir à la tombée du soleil à la hauteur de Cods Rock. Toute la nuit le vent ( de travers) a été plutôt faible mais toutefois suffisant pour nous permettre davancer à 5 noeuds nous offrant une traversée paisible du détroit de Cook, ce bras de mer de sinistre réputation qui sépare lîle du nord de lîle du sud.
Au matin, juste après le ptit dej quon a pu prendre au calme, le vent sest renforcé à 18-20 noeuds en adonnant ( venant plus sur notre arrière) nous permettant de faire route sur Lyttelton voile en ciseaux à 7-8 noeuds. Un bon coup de pousse à notre moyenne et un bon espoir darriver à bon port ce soir vers minuit, ce qui serait parfait car cest à ce moment là quil fera le plus calme sur la côte: plus facile pour larrivée au ponton de la marina. Pour linstant on est encore à une trentaine de milles et on ne voit pas encore la terre, on espère lapercevoir avant la tombée du jour.
Aujourdhui, la météo prévoyait du vent fort au large (jusquà 35 nds). Il semblerait que nous ayons réussi à nous échapper juste à temps, tant mieux! Il à fait gris toute la journée et la température, sans être froide est devenue plus fraîche. On est bien sous notre véranda, on a même pas ouvert le rideau. Autours de nous les grands albatros sont de plus en plus nombreux et nous ne nous lassons pas de les admirer jouant avec les courants ascendant entre les grosses vagues pour planer toujours sans donner un seul coup daile…

Turn again Cook!

Comme prévu nous avons tiré le dernier bord de près au levé du jour. Nous étions au large du cap Turnagain. Depuis nous sommes sur la route directe mais dans un vent variable et assez faible combiné à une mer confuse, ce qui nous oblige à mettre le moteur de temps en temps pour continuer à avancer. Encore une journée ou on explosera pas les compteurs!
La routine sest installée: marche du bateau, navigation et routages météo, ménage, cuisine (ce midi entrecôtes courgettes ce soir pois chiches en houmos) et sieste dans la journée, quart dans la nuit. Ça ressemble aux traversées sauf que la côte est en vue , nous la longeons à une vingtaine de milles et nous apercevons les sommets au loin. Cette nuit nous avons croisé des pêcheurs (aucun navait dAIS) et nous avons parlé à la VHF avec un cargo qui croisait notre route. On en vois dailleurs pas mal à lAIS: le coin semble finalement assez fréquenté par les navires marchands. Mais par contre aucun voilier, il faut dire que la côte noffre aucun abri sur le parcours en dehors de Wellington et encore faut il affronter lentrée du détroit de Cook avec ses courants et ses vents violents. Les dauphins sont nos plus fidèles compagnons, il y en a énormément. Hiers toute une tribu nous a suivi en jouant jusquau coucher du soleil. Cet après-midi, un albatros majestueux avec ses ailes immenses est venu nous tourner autour avant de poursuivre sa route sur locéan en planant de vague en vague, preuve sil en fallait que nous sommes bien dans les quarantièmes. Pour linstant nous navons pas perçu de changement significatif, il fait sans doute un peu moins chaud et peut-être la température de leau est-elle descendue mais notre sonde de température ne marche plus et je nai pas envie de me baigner pour aller vérifier.
Il nous reste encore 200 milles à parcourir, le vent devrait forcir ce qui nous permettra daccélérer un peu. Nous espérons arriver dimanche .

Apostrophe et Iridium

Nos lecteurs les plus attentifs on noté labsence totale dapostrophe dans certains de nos articles. Ceci rend la lecture difficile et, pour les non francophones, la traduction automatique hasardeuse.
Nous sommes désolé de ce problème qui affecte tous les articles que nous postons directement depuis Iridium Mail ( téléphone satellite). Il semblerait quil y est une incompatibilité entre le système de formatage du texte utilisé par Iridium et celui utilisé par lhébergeur de notre blog. Cest malheureusement le seul système qui nous permette de poster des article directement depuis le bateau en mer et vous donner des nouvelles fraîches.

Bonne lecture avec ou sans apostrophes

Bye bye Napier

Hier soir cétaient les aurevoirs à Patrick et Doris, les copains franco allemands qui vivent ici à mi-temps. Ce matin de bonne heure et de bonne humeur, nous avons repris la mer, laissant Napier derrière nous. Erin, lami Australien qui est amarré juste en face de nous, nous a largué les amarres et à 8 heures, sortis du port, nous établissions nos voiles. Pour commencer pas beaucoup de vent, il a fallu appuyer au moteur pour passer le port de commerce. Une fois dans la baie, comme la vitesse était parfaite pour çà, nous avons mis une ligne de traîne. Nous navons pas attendu longtemps pour que la mer nous offre un magnifique amber jack que Domi cest empressé de débiter. Du poisson frais comme cela on fait pas mieux: cru à la tahitienne avec de la coriandre fraiche que nous avions à bord, le premier morceau nous a fait une succulente entrée à midi. Passé le cap Kidnapper (ainsi nommé par le capitaine Cook parce quune tribu locale avait enlevé son mousse tahitien) le vent sest mis progressivement à souffler plus fort augmentant notre vitesse à 6 noeuds. Malheureusement, il vient encore du sud et comme cest par la quon va, il va falloir tirer des bord toute la nuit. Il y a une vingtaine de noeuds nous sommes sous trinquette avec un ris dans la grandvoile. Ce soir et cette nuit ce devrait être plus tranquille et pour demain matin les gribs prévoient une bascule du vent vers lest on pourra donc faire route directe et progressivement débrider les voiles. Ce ne sont que les prévisions dun modèle mathématique mais çà nous permet despérer…