Mercredi 18/08/2021, après une semaine passée à terre et un weekend à visiter Vanua Levu il est temps de reprendre la mer. La pluie et le ciel chargé de ces derniers jours on fait place à un temps plus agréable. Le vent est établi au Sud Est mais assez faible: idéal! Nous ne sommes pas tout à fait fixés sur notre destination mais l’idée général en quittant Savusavu est de reprendre l’exploration des îles du groupe Lau et éventuellement pousser jusqu’à jusqu’à Vulaga qui serait parait-il la plus belle.


L’hôtel Jean-Michel Cousteau à Savusavu
Après une première nuit à l’ancre devant Paradise resort à Taveuni la nouvelle tombe durant le petit déjeuner (quand nous avons du réseau nous essayons de lire ou d’écouter les journaux locaux et internationaux) des cas de COVID 19 ont été identifiés a Kadavu et dans au moins une des îles du group Lau et par mesure de précaution, le gouvernement interdit l’accès de ces îles. Ce n’est donc pas le moment d’y aller: mais vu le nombre d’îles du pays et sa longueur de côtes il y a encore de quoi faire. On change donc de programme et mettons le cap sur la côte Est de Vanua Levu découpée de baie profondes et bordée de nombreux îlots, le tout protégé par une barrière de corail à fleur d’eau. On pourrait penser que les petits villages nichés au fond de ces baies sont protégés des pires intempéries. Eh bien non! En décembre dernier le cyclone Yasa est passé et a tout détruit: habitations, jardins et cultures. Mais cela n’a pas affecté la gentillesse et l’hospitalité des habitants.




Première escale à Nasau Bay. Le pére de la famille installé là vient nous voir sur sa barque et nous donne une magnifique citrouille. Du mouillage on voit que les dégâts n’ont pas encore été réparés et une grande partie du sable de la plage a été emportée.



Vendredi 20 août, nous quittons Nasau pour faire le tour de l’île Kioa. Le guide électronique dont nous venons de faire l’acquisition (Sail Fiji Cruising Guide pour iPad) indique 2 bons mouillages dans la grande baie qui découpe la côte Nord Ouest de l’île. L’un est très mal abrité et l’autre, annoncé dans 12 mètres fond de sables s’avère en fait 23m et plein de coraux morts (peut-être un effet du cyclone). Qu’à cela ne tienne, juste à côté nous trouvons une belle anse, parfaitement calme, bordée d’une mangrove et dont le fond de sable descend gentiment entre 8 et 12 m. En plus l’eau est assez claire ce qui est rare en bordure de mangrove. Nous y resterons 2 nuits et nous y reviendrons.




Dimanche, la météo prévoit du vent un peu plus fort et un peu plus sud. On décide de tirer quelques bords jusqu’au fond de Buca Bay, qui sur le papier semble bien protégée des vents de ce secteur. A mi-chemin nous croisons une barque avec deux pêcheurs. On leur fait signe de la main en passant. Il ne nous répondent pas tout de suite mais quand ils le font au bout de quelques minutes ce n’est plus le petit coucou amical habituel mais des grands signaux de bras qui ont l’air pour tout dire un peu désespérés. Auraient-ils un problème? On affale aussitôt les voiles et rebroussons chemin vers eux au moteur. Ils sont bien contents de nous voir. Ils sont en panne d’essence en plein milieu de la baie et une bonne brise d’une vingtaine de nœuds les pousse vers le large…Nous les prenons en remorque et le conduisons jusque devant leur village. Tout le monde rit beaucoup de l’incident qui aurait pu mal se terminer vu le peu de bateau sur la baie. Ils nous proposent de rester un peu en prenant le corps mort devant leur village qui est d’après eux prévu pour des gros bateaux mais il n’a manifestement pas servi depuis longtemps et l’amarre qui retient le flotteur casse quand nous essayons de la prendre. Il y a plus de 20 m à quelques mètres du récif et l’endroit n’est pas très protégé nous préférons repartir vers le fond de Buca bay ou les profondeurs sont plus raisonnables.






Mais là le vent s’accélère en descendant des collines et de 20 nœuds au milieu de la baie on monte à 27+ au fond avec des rafales brèves mais encore plus fortes. Il n’est que midi, on à encore largement le temps de trouver mieux. Vu la géographie du coin et le nombre de bateaux qui navigue, on peut se permettre de faire les difficiles.
Mieux ce sera Naqaiqai de l’autre côté du passage qui sépare L’île de Kiaoa de Vanua Levu. On y rentre par une entrée étroite entre 2 falaises qui débouche sur un plan d’eau peu profond entouré de mangroves et de collines boisées. Un bon abri par tous les temps d’après le guide, il peut même être utilisé comme abri en cas de cyclone.





Il y a une jolie maison sur la rive Est. C’est là qu’habitent Edwin et sa petite famille. Il vient en kayak nous faire un brin de causette.
