De Zadar à Vis en passant par Hvar

Comme toujours, nous avons la bougeotte et dès le lendemain de cette super journée à Zadar, nous profitons de ce temps magnifique pour continuer. Pourquoi tant de hâte alors qu’il y a tant à découvrir dans cet archipel sublime? Avant tout parce que pour passer en mer Egée dans de bonnes conditions météo nous aimerions être à pied d’œuvre pour contourner le Péloponnèse avant la fin Octobre en comptant quelques jours de sécurité supplémentaires pour rester à l’abri en cas de vents trop forts, çà ne nous laisse pas beaucoup de temps pour flâner en route. Ceci dit, on a déjà bien avancé et on peu tout de même se permettre quelques belles escales comme la baie de Smetjna sur l’ile de Zmajan ou la calanque de Stradinska sur Solta. Nous en profitons aussi aussi pour visiter ces vieilles villes vénitiennes de Hvar et de Korkula que nous n’avions qu’aperçues de loin à l’aller sans pouvoir nous y arrêter.

Côté cambuse, je continue mes expériences culinaires en commençant par un tempeh aux haricots mongos qui s’est révélé absolument délicieux! Aussitôt mangé il a été remplacé dans notre glacière/étuve par un tempeh de pois chiches (pour lancer le procédé de fermentation, le tempeh doit séjourner à une trentaine de degrés pendant au moins deux jours, nous nous servons d’une petite glacière de camping dans laquelle je place une bouteille d’eau chaude que je change pour maintenir une température entre 30 et 40°). Dans trois quatre jour celui-ci sera prêt à être dégusté .

Dans le port de Hvar il y a un quai et quelques corps morts qui peuvent être utilisés par les plaisanciers de passage mais qui d’une part sont en général toujours occupés et surtout très chers (150 EUR/nuit pour 12m) donc pas pour nous. Par contre on peut ancrer gratuitement devant la pointe fermant le port à l’Ouest, juste avant la balise marquant l’entrée. C’est profond, assez mal abrité de la plupart des vents et très inconfortable en raison du passage incessant des bateaux à moteurs et autres vedettes, mais çà permet d’aller facilement en ville en annexes pour quelques heures car la vieille ville de Hvar vaut vraiment la peine d’être vue.

Elle n’est pas très grande mais d’une beauté surprenante il n’y a pas à dire à l’époque ils savaient construire de superbes bâtiments qu’il soit palais, église ou simple demeure. Une grande partie à été restauré et la ville rayonne comme dans ces plus beaux jours surplombée par sa citadelle que nous n’avons pas prévu de visiter, ne voulant pas trop nous éloigner de Rêve à Deux à son ancrage mal protégé.


Et nous avons bien fait car deux heures plus tard le vent a tourné envoyant les bateaux au mouillage en plein dans le chenal et levant un petit clapot désagréable . Il était temps pour nous de retourner à bord et trouver un abri plus sûr pour la nuit. Quelques bords à tirer pour sortir du canal Pakleni nous abattons, le cap sur Vis à 8 et 9 noeuds. La baie principale ou se trouve la ville et le port de Vis (aussi le nom de l’île) est bien abritée du vent de Nord Ouest qui soufflait. Malheureusement ici aussi qu’on aille à la marina, qu’on s’amarre au quai de la ville , qu’on prenne un corps mort ou qu’on s’ancre à proximité le prix est le même et toujours très en dehors de notre budget.

Mais pas de problème pour nous ce soir car nous allons dans la crique de Stonca sur la rive Ouest de la baie elle aussi bien abritée et où, que pour peu qu’on reste assez loin des corps morts de sa rive sud et du petit chantier sur la rive nord on peut ancrer gratuitement. Après une nuit très paisible, nous prenons le temps de faire le tour de la baie pour admirer la vieille ville avant de mettre le cap sur l’île de Korkula.