Archives mensuelles : décembre 2023

Retour multimodal vers la France étape 3 Venise

L’idée est d’aller déposer nos bagages à l’hôtel avant de partir explorer la ville. Notre hôtel est en ville mais tout près d’ici, la réception m’a envoyé un plan qui s’ouvre tout seul dans Google map. 6’ super on y va ! Nous enfilons ruelles après ruelles, franchissons des ponts et traversons des campos en vérifiant à chaque fois l’itinéraire sur le téléphone. 20’ plus tard glouglou indique encore 17’? là y a un bug. Anne prend le téléphone. Oups … glouglou c’est recalé tout seul (??? ou mon doigt à glissé là ou il ne fallait pas ?) on se retrouve au Campo de Cassiano proche du Rialto : on a traversé la moitié de la ville pour rien maudit glouglou! Retour en arrière ! Heureusement l’atmosphère de ces rues fait partie des charmes de Venise…

On dépose les bagages, retournons vers là gare Santa Lucia (qui est bien à 6’ de l’hôtel) et prenons le Vaporetto sur tout le Grand Canal jusqu’à L’Accademia.

Déjeuner rapide mais agréable dans un resto de la place Santo Stefano juste à côté du palais Franchetti puis on retraverse le Ponte del Accademia pour aller visiter la collection Peggy Guggenheim.

(diaporama 42 vue de tableaux de peintres)

Le musée offre toujours une émotion aussi intense aux amateurs d’art modernes que nous sommes (ce n’est pas notre première visite:)), être accueilli entre un Picasso et un Kandinsky dés qu’on pousse la porte d’entrée c’est tout de même quelque chose. Nous découvrons aussi des artistes que nous ne connaissions pas comme Pegeen Vail. Mais certaines des pièces les plus fameuses de grands artistes du début de XXéme siècle ont été remplacée par des œuvres à nos yeux un peu moins interessantes.

L’exposition temporaire Marcel Duchamp, en essayant de trop expliquer la démarche du peintre à travers de long textes passe un peu à côté de la beauté de ses œuvres. Nous avions contemplé la possibilité de continuer par la collection Pinault un peu plus loin sur l’île à la pointe de la Douane mais il semblerait qu’elle soit temporairement fermée. On attrape donc le Vaporetto pour aller flâner un peu sur la place Saint Marc et vers le pont des Soupirs.

De là on reprend un autre Vaporetto pour faire le tour de la ville. Avec les aventures de ce matin on en a un peu plein les pattes et vu qu’on a pris des tickets à la journée on aurait tors de s’en priver.

On passe entre Giudecca et Venise proprement dite, puis la zone portuaire, la gare et retour sur le Grand Canal puis les extérieurs du côté de l’hôpital et de l’arsenal on arrive au Lido ou on change de bateau pour un nouveau passage place St Marc avant de rentrer. Stop au supermarché pour acheter des provisions pour demain  çà va être chargé, on aura pas le temps de s’arrêter pour manger.

La journée se termine par un excellent repas dans un petit resto au bord d’un canal, nous sommes samedi soir et malgré la saison les restos sont très fréquentés.

Notre chambre est dans un ancien palais entourée d’un jardin au bord du canal, typique, calme et confortable heureusement qu’on a eu le tarif « black friday + la réduction Genius chez Booking. sinon c’était carrément hors budget…

Ah oui ! On allait oublier, on nous avait mis en garde contre les pickpockets à notre arrivée à Venise. Et bien ce n’est pas du bidon, ils sont bien là : j’ai eu affaire à deux d’entre eux. J’ai (j’avais) la mauvaise habitude de ranger dans la poche cargo de mon pantalon fermée par un bouton. Chaque fois les circonstances étaient les même je montais les marches d’un pont en m’appuyant sur le parapet quand je sens quelque chose se passer au niveau de la poche. Mais Papy à encore de bons réflexes : la première fois le voleur à pris un coup sur la main avec mon bâton de marche (ah les vieux!) l’autre fois je lui ai saisi le poignet. Dans les deux cas le portefeuille était encore dans la poche mais le bouton avait déjà été défait. A chaque fois il s’agissait d’homme de type européen entre 30 et 40 ans qui se sont évanouis dans la foule en bafouillant des excuses (sorry sir ! Sorry!). Désormais je mes mon portefeuille ailleurs mais je vous dirait pas où.

Dimanche 6/11/2023 08:30 après une ascension du ponte degli Scalzi avec les bagages et un peu d’attente en gare (vu l’expérience de la veille on avait pris une bonne marge en cas de nouveau « bug orientationnaire », nous sommes dans notre Frecciarossa (la Flèche Rouge le TGV Italien) directe pour Turin. Légère inquiétude quand le train ralenti presque au pas pendant un long moment et que le système de bord nous informe que suite à des travaux sur la voix le train emprunte une déviation mais le contrôleur nous rassure : ce retard apparent est planifié et prévu lors de l’achat du billet : le train arrivera bien à l’heure et c’est effectivement le cas : bravo Trenitalia, la SNCF ferait bien d’en prendre de la graine.

A Turin nous avons une bonne heure pour attraper notre blabla bus. Bus ? Pourquoi ne pas continuer en train ? Parce que depuis les éboulements de cet été dans la Maurienne les réparations sur les voies ne sont pas encore terminées donc pas de liaison ferroviaire France Italie mais par la route çà passe. Et puis on est multimodaux ou on ne l’est pas ! Nous traversons des Alpes dont seuls les plus hauts sommets sont enneigés et vers 19:30 nous sommes à Lyon Perrache. Tramway puis métro jusqu’à la Part Dieu, dîner copieux dans un resto Japonais et une bonne nuit de sommeil à l’Ibis du coin et nous sommes près pour la dernière phase de ce « retour à la base » un peu spécial : Intercité jusqu’à St Pierre des corps qui s’enchaîne tip-top avec la navette jusqu’à Tours. Attente un bonne heure à ce qui ne s’appelle plus le Buffet de la Gare et on prend notre bus pour Ligueil ou notre Ami Michel nous attend avec sa voiture pour nous conduire sur les derniers 10 km qui nous séparent de la maison.

Voilà, cette saison est terminée. En attendant de repartir à la fin de l’hiver, on va essayer de publier quelques articles techniques (météo?) ou culinaires. Stay tuned !

Retour multimodal vers la France étape 2 ferry pour Venise

A 16:00 nous arrivons à la gare routière de Patras (en fait un vague parking) qui est juste en face du quai des ferries pour Zakynthos. Par contre le terminal des ferries pour l’Italie est complètement à l’autre bout de la ville 4 km plus au sud. Notre Ferry étant prévu pour 23:50 on a tout le temps du monde pour y aller tranquillement avec une pause culturelle à la métropole (cathédrale orthodoxe) construite juste à côté de la chapelle abritant le tombeau de l’apôtre André qui fut crucifié là en l’an 60.

On poursuit par un arrêt logistique au super marché histoire d’avoir de quoi faire un pique-nique et quelques fruits pour le petit déjeuner on ne sait jamais ce qu’on va trouver à bord. Encore un km et la longue attente sur les sièges en fer de la petite gare maritime commence…Il n’y a pas grand-chose dans ce bâtiment : un tout petit café-supérette, le comptoir de la compagnie de ferry, un coiffeur et le guichet de la douane. Heureusement qu’on avait fait les courses avant ! Notre ferry arrive finalement avec une bonne heure de retard. Nous ne sommes qu’une dizaine de passager à pied. Contrôle des passeports et des billets et le préposé nous ouvre la porte du terminal à nous de nous débrouiller pour traverser l’immense quai avec des tas de camions qui foncent dans tous les sens. Par chance on avait noté le nom de notre navire Asterion II, parce qu’il en avait un autre de la même compagnie à quai faisant hésiter plusieurs passagers. Encore un peu d’attente sur le quai au pied de la passerelle au milieu du dangereux ballet des camions qui chargent et déchargent les remorques sur les chapeaux de roues et nous sommes finalement autorisés à embarquer.

L’Asterion II a été lancé en 1991 mais apparemment il est bien entretenu et a dû être rénové récemment. Notre cabine est cette fois-ci aussi tout à l’avant et presque tout en haut. De nos vrais lits, nous percevons à peine la vibration des machines qui est par contre très forte au niveau du bar et de la cafétéria. On dormir d’ailleurs sur nos deux oreilles pendant les deux nuits de la traversée, c’est à peine si nous nous rendrons compte de l’escale à Igoumenista. Côté nourriture, heureusement qu’on avait amené quelques fruits parce que le p’titdej de la cafet’ il et vraiment pas top et plutôt cher. Pour les autres repas c’est pas donné non plus mais c’est plutôt bon et assez copieux. Paradoxalement il n’y a presque pas de différence entre les prix du self et ceux du resto à la carte.

Traversée assez calme à part un peu de houle au large de l’Albanie et surtout au passage du canal Kvarner.

Samedi 25/11/2023 en début de matinée nous rentrons dans la lagune de Venise. Le chenal et vraiment étroit et aussitôt le pilote monté à bord, nous sommes encadrés par 2 remorqueurs.

En fait de Venise, les ferries arrivent maintenant à Porto Fusina une extension récente du port industriel de Porto Marghera sur le continent. Il faut parcourir 17km par la route pour arriver à la Piazza de Roma, l’entrée de la ville de Venise proprement dite. Mais d’abord, il faut sortir du port. Le quai ou nous débarquons est à plus d’1 km du terminal. Heureusement qu’il ne pleut pas et ici au moins il y a un couloir sécurisé pour les piétons et des agents à chaque passage. Une fois passé les contrôles de police et de douane (avec chien renifleur)c’est la mauvaise surprise : aucun service de bus. Il faut aller un peu plus loin sur la route nous dit-on. Il y a bien un arrêt de Vaporetto pas loin d’où nous avons accosté mais il faut faire 3 km à pied pour y aller. On marche jusqu’au premier arrêt de bus indiqué mais pour constater que les bus ne passent par là que 2 fois par jour. On essaie le stop et finalement une bonne âme s’arrête et nous conduit jusqu’à l’arrêt du bus de Malcontenta (non prédestiné?). Un bus se présente mais bien sûr on a pas de ticket. Ici ils n’en vendent pas à bord il faut les acheter avant. Le chauffeur râle un peu mais il nous dit de monter. Un passager nous explique qu’il n’a pas de risque, les contrôleurs sont déjà passés. En 20’ nous sommes à la Piazza di Roma.

Retour multimodal vers la France, étape 1: Athènes

Leros, port de Lakki mardi 21/11/2012 21:00 on dépose notre voiture de location comme prévu à l’endroit indiqué avec les clés sur le contact (vu le nombre de policier ce soir sur le port, peu de chance qu’elle disparaisse). Le Ferry « Blue Star II » arrive vers 22:30. Débarquement et embarquement de quelques remorques et nous sommes une trentaine de passagers à monter à bord à pied dont une bonne vingtaine d’émigrés en transit. Un steward nous conduit à notre cabine tout à l’avant du bateau. Whaou ! C’est le luxe, il y a même des fruits frais et des boissons !

Après une excellente nuit nous arrivons au Pirée. Bus navette gratuite au pied du ferry jusqu’à la station de métro (heureusement : le port est immense) 20’ plus tard nous sommes place Monastiraki en plein centre d’Athènes.

Les devantures et les cafés sont déjà décorés pour Noël, certains sont même allés très loin dans le style « too much ». On dépose nos bagages à l’hôtel dans une ruelle à 2 minutes de la place et c’est parti pour une journée culturelle et archéologique.

Le ciel est très menaçant avec beaucoup de vent et des gros nuages noirs chargés de pluie, il va falloir jouer serré pour passer entre les gouttes ! On va commencer par grimper à l’Acropole voir tous ces monuments qui depuis 2,5 millénaires ont fait la gloire d’Athènes et qui à travers les siècles ont su résister tant bien que mal au dégradations des envahisseurs, des religieux trop zélés (chrétiens et musulmans) et des pilleurs de tous bords parmi lesquels les Anglais se sont montrés les plus gourmands après les Français.

Accueilli par le Temple d’Athéna Niké (pas de jeux de mot graveleux pour les pseudo arabophones, en grec ancien niké = victorieuse), veillant sur la ville pour gravir l’escalier de marbre qui pénètre entre les colonnes majestueuses du Propylé pour déboucher sur le Parthénon en cours de restauration à l’identique avec du vrai marbre et des vrais tailleurs de pierre (et non du béton comme cela se faisait encore au siècle dernier). L’ensemble est féerique et la vue sur toute la ville époustouflante.

Tout là haut, nous sommes surpris par un orage violent. Heureusement la réceptionniste de l’hôtel nous avait prêté un parapluie car ici il n’y a aucun abri ! Les pluies doivent être rares dans le coin. Le grain passe et nous reprenons la visite par l’Érechthéion et ses célèbres caryatides puis nous descendons par le versant Sud en passant par le théâtre antique et celui de Dionysos pour nous diriger vers le musée de l’Acropole.

Mais il est déjà 12:30 et avant de de commencer à arpenter les salles de cet immense musée on s’octroie une bonne pause déjeuner au restaurant du musée qui est excellent, je vous le conseille.

La visite commence au 3ème étage qui est consacré aux frises et aux frontons qui ornaient le Parthénon au temps de sa gloire. Beaucoup sont des moulages en plâtre car la plupart des originaux reposent au British Museum de Londres qui refuse systématiquement de les rendre prétextant dans les années soixante que les musées grecs n’étaient pas en mesure de les conserver correctement et ses dernières années sans plus aucune raison créant un froid diplomatique entre les deux pays (voir cet article de l’AFP daté du 28/11/2023).

Le deuxième étage est consacrè aux pièces provenant de l’Érechthéion, du temple d’Athéna et de l’acropole en général.

Le premier étage est peut être le plus intéressant avec ces statues de l’époque archaïque et surtout toutes ces Koré (statues de jeunes filles) qui étaient à l’époque peintes de couleur chatoyantes. Elles ont toutes été jetée à terre et cassée par les Perses lors de leur court passage dans la ville mais heureusement les Athéniens qui les vénéraient, ont enterré tout les morceaux ce qui a permis de les conserver jusqu’à nos jours.

Le rez-de-chaussée expose des objets divers collectés autour de l’Acropole et enfin en dessous du musée, on peut voir les ruines de quelques habitations, riches villas ou maisons plus modeste.

Là on est complètement sur les rotules et on se traîne à travers les ruelles des boutiques à touristes du cartier de Plaka pour rentrer à notre hôtel ou l’on s’effondre après un dîner rapide au resto du coin.

On passe tout notre jeudi matin à l’Agora à quelques minutes de marche de notre hôtel. Ces magnifiques jardins boisés rempli de très belle ruines sont aussi le berceau de la démocratie. Le mot « Agora » dont la signification a évolué pour simplement vouloir dire « place » signifiait à l’origine assemblée des citoyens.

C’est là que tous les Athéniens se reunissaient pour discuter et prendre les décisions importantes pour la cité, certains d’entre eux étaient aussi tirés au sort comme jurés dans les procès. La plupart de ces discussions prenaient place dans la Stoa, sorte de grande galerie qui a été entièrement restaurée à l’identique par des archéologues américains. Elle abrite aussi un musée ou sont exposé des objets de la vie de tous les jours et aussi des objets liés à la démocratie comme ses jetons qui étaient utilisés par les citoyens pour ostraciser (démettre et exiler) un dirigeant trop autoritaire.

Sur une hauteur du côté Ouest ce dresse le temple d’Esculape. C’est le temple le mieux conserver de Grèce mais il est déjà midi et il est temps d’aller récupérer nos bagages pour aller prendre notre bus.

Depuis Monastiraki 10 minutes de marche jusqu’au Théâtre National puis bus 51 jusqu’à la gare routière. Avec Ktel (la compagnie de bus qui relie les villes) on se méfie, leur site web étant une total confusion donc on avait prévu très large mais il y a un bus pour Patras tout de suite. Le temps de prendre les billets et c’est parti.