
Leros, port de Lakki mardi 21/11/2012 21:00 on dépose notre voiture de location comme prévu à l’endroit indiqué avec les clés sur le contact (vu le nombre de policier ce soir sur le port, peu de chance qu’elle disparaisse). Le Ferry « Blue Star II » arrive vers 22:30. Débarquement et embarquement de quelques remorques et nous sommes une trentaine de passagers à monter à bord à pied dont une bonne vingtaine d’émigrés en transit. Un steward nous conduit à notre cabine tout à l’avant du bateau. Whaou ! C’est le luxe, il y a même des fruits frais et des boissons !
Après une excellente nuit nous arrivons au Pirée. Bus navette gratuite au pied du ferry jusqu’à la station de métro (heureusement : le port est immense) 20’ plus tard nous sommes place Monastiraki en plein centre d’Athènes.





Les devantures et les cafés sont déjà décorés pour Noël, certains sont même allés très loin dans le style « too much ». On dépose nos bagages à l’hôtel dans une ruelle à 2 minutes de la place et c’est parti pour une journée culturelle et archéologique.






















Le ciel est très menaçant avec beaucoup de vent et des gros nuages noirs chargés de pluie, il va falloir jouer serré pour passer entre les gouttes ! On va commencer par grimper à l’Acropole voir tous ces monuments qui depuis 2,5 millénaires ont fait la gloire d’Athènes et qui à travers les siècles ont su résister tant bien que mal au dégradations des envahisseurs, des religieux trop zélés (chrétiens et musulmans) et des pilleurs de tous bords parmi lesquels les Anglais se sont montrés les plus gourmands après les Français.






























Accueilli par le Temple d’Athéna Niké (pas de jeux de mot graveleux pour les pseudo arabophones, en grec ancien niké = victorieuse), veillant sur la ville pour gravir l’escalier de marbre qui pénètre entre les colonnes majestueuses du Propylé pour déboucher sur le Parthénon en cours de restauration à l’identique avec du vrai marbre et des vrais tailleurs de pierre (et non du béton comme cela se faisait encore au siècle dernier). L’ensemble est féerique et la vue sur toute la ville époustouflante.







































Tout là haut, nous sommes surpris par un orage violent. Heureusement la réceptionniste de l’hôtel nous avait prêté un parapluie car ici il n’y a aucun abri ! Les pluies doivent être rares dans le coin. Le grain passe et nous reprenons la visite par l’Érechthéion et ses célèbres caryatides puis nous descendons par le versant Sud en passant par le théâtre antique et celui de Dionysos pour nous diriger vers le musée de l’Acropole.

Mais il est déjà 12:30 et avant de de commencer à arpenter les salles de cet immense musée on s’octroie une bonne pause déjeuner au restaurant du musée qui est excellent, je vous le conseille.

































La visite commence au 3ème étage qui est consacré aux frises et aux frontons qui ornaient le Parthénon au temps de sa gloire. Beaucoup sont des moulages en plâtre car la plupart des originaux reposent au British Museum de Londres qui refuse systématiquement de les rendre prétextant dans les années soixante que les musées grecs n’étaient pas en mesure de les conserver correctement et ses dernières années sans plus aucune raison créant un froid diplomatique entre les deux pays (voir cet article de l’AFP daté du 28/11/2023).



Le deuxième étage est consacrè aux pièces provenant de l’Érechthéion, du temple d’Athéna et de l’acropole en général.






























































Le premier étage est peut être le plus intéressant avec ces statues de l’époque archaïque et surtout toutes ces Koré (statues de jeunes filles) qui étaient à l’époque peintes de couleur chatoyantes. Elles ont toutes été jetée à terre et cassée par les Perses lors de leur court passage dans la ville mais heureusement les Athéniens qui les vénéraient, ont enterré tout les morceaux ce qui a permis de les conserver jusqu’à nos jours.
Le rez-de-chaussée expose des objets divers collectés autour de l’Acropole et enfin en dessous du musée, on peut voir les ruines de quelques habitations, riches villas ou maisons plus modeste.
Là on est complètement sur les rotules et on se traîne à travers les ruelles des boutiques à touristes du cartier de Plaka pour rentrer à notre hôtel ou l’on s’effondre après un dîner rapide au resto du coin.









On passe tout notre jeudi matin à l’Agora à quelques minutes de marche de notre hôtel. Ces magnifiques jardins boisés rempli de très belle ruines sont aussi le berceau de la démocratie. Le mot « Agora » dont la signification a évolué pour simplement vouloir dire « place » signifiait à l’origine assemblée des citoyens.













































C’est là que tous les Athéniens se reunissaient pour discuter et prendre les décisions importantes pour la cité, certains d’entre eux étaient aussi tirés au sort comme jurés dans les procès. La plupart de ces discussions prenaient place dans la Stoa, sorte de grande galerie qui a été entièrement restaurée à l’identique par des archéologues américains. Elle abrite aussi un musée ou sont exposé des objets de la vie de tous les jours et aussi des objets liés à la démocratie comme ses jetons qui étaient utilisés par les citoyens pour ostraciser (démettre et exiler) un dirigeant trop autoritaire.






























Sur une hauteur du côté Ouest ce dresse le temple d’Esculape. C’est le temple le mieux conserver de Grèce mais il est déjà midi et il est temps d’aller récupérer nos bagages pour aller prendre notre bus.








Depuis Monastiraki 10 minutes de marche jusqu’au Théâtre National puis bus 51 jusqu’à la gare routière. Avec Ktel (la compagnie de bus qui relie les villes) on se méfie, leur site web étant une total confusion donc on avait prévu très large mais il y a un bus pour Patras tout de suite. Le temps de prendre les billets et c’est parti.
