21 avril 2024, après une nuit assez rock’n’roll (surtout roll d’ailleurs) devant le port de Scario nous repartons sans descendre à terre. Le vent c’est calmé mais la houle du large est encore très active.












Le problème de cette partie de la côte italienne est le manque d’abri naturel où il serait possible d’ancrer. Il y a bien quelques petits ports mais ils sont, soit hors de prix, soit mal protégés de la houle, de plus s’il y 3 pontons dans le port chacun est géré par un opérateur différent à des prix pouvant aller du simple au double avec des services la plupart du temps inexistants.










Ça ne donne pas envie de trop s’attarder pourtant la côte avec ces sommets encore enneigés en arrière plan est assez spectaculaire. On profite donc du vent faible pour continuer à gagner vers le Nord.







Au bout de 12 milles nous arrivons au meilleur mouillage de la région. C’est la baia del buon dormire : avec un nom pareil si on ne trouve pas le sommeil… L’endroit est assez grandiose, une jolie crique entourée par les hautes falaises sur le côté sud de la péninsule du cap Palinuro et protégée au Sud Ouest par un îlot rocheux. Effectivement la houle d’ouest qui atteint encore les 2m au large ne se fait pratiquement plus sentir une fois ancrés et nous passons une très bonne nuit.



















Étape suivante, Agropoli. Il est possible d’ancrer juste à l’entrée du port, à l’abri de la jetée sous la falaise de la vieille ville. L’endroit est minuscule, avec 15 m de chaîne par 3 m de fond on a l’impression de prendre toute la place et pourtant le guide parle de 8 à 10 bateaux ancrés là en saison : çà doit tricoter dur avec les chaînes !







La vieille ville est assez intéressante mais il y a encore peu de bâtiments convenablement restaurés, on est loin du soucis de perfection des vieilles cités moyenâgeuses de Croatie.












Agropoli serait une déformation du nom qui lui fut donné par les Bizantins, Akropoli, rien à voir donc avec l’agriculture intensive. Le château fort construit par un noble Aragonais au 15ème siècle est en travaux et nous n’avons pu le visiter.






















La partie moderne de la ville ne présente pas grand intérêt, on notera tout de même un supermarché Eté (c’est son nom, il est ouvert toute l’année) très bien achalandé à quelques minutes du port et une boutique libre service vendant légalement du hashish et des produits dérivés.
Mais du mauvais temps d’Ouest avec du vent fort et de la houle qui devrait balayer tous les cadrants du Nord Ouest au Sud Ouest est annoncé pour la deuxième partie de la semaine. Il n’y a guère d’autres solutions que de trouver une marina bien abritée : une fois ne sera pas coutume !
