Paestum

On n’avait pas encore vu beaucoup de vieilles pierres cette année mais là on s’est bien rattrapé.

Non nous sommes pas retourné à Pompeï que nous avons visité 3 ou 4 fois par le passé mais à Paestum un site beaucoup moins connu mais tout aussi intéressant. Situé en Campanie, une quarantaine de km au Sud de Salerne entre Battipaglia et Agropoli. Très facile d’accès en 30’ de train (ticket : 3,40 euros) depuis la gare de Salerne, avec des départs pratiquement toutes les heures.

Un chemin piétonnier mène directement, à travers les murs de la cité, à l’entrée du site proprement dite.

C’est un site immense et très agréable à visiter avec ses 3 temples Grecs, sans doute parmi les mieux conservés au monde, et ces nombreux vestiges très instructifs. Mais avant de le découvrir en image, penchons nous un peu sur son histoire:

C’est aux environs de 600 avant notre ère que des Grecs venus de Sybaris (une colonie Grecque située en Calabre sur le golfe de Tarente) fondèrent la cité sous le nom Poseidonia. Elle était à l’époque sur le bord de la mer à l’embouchure d’un fleuve. C’est son port et son sanctuaire qui en firent la richesse et la célébrité atteignant son apogée au cours des VIe et Ve siècles av. J.-C. Son sanctuaire devint l’un des plus vastes et des plus vénérés de la péninsule italienne.

Vers 420 av. J.-C., les lucaniens, un peuple déjà établit dans la région, évincèrent les Grecs et baptisèrent la ville Paiston.

En 273 avant notre ère, elle devint une colonie romaine, sous le nom de Paestum.

La cité commença à décliner au IVe siècle de notre ère, et la situation s’aggrava avec la chute de l’empire romain. La ville sur sa plaine côtière était très difficile à défendre des attaques barbares. Puis en raison des caprices du fleuve, la région se transforma en un vaste marécage insalubre générant une épidémie de paludisme vers l’an 500. Les survivants préférèrent quitter la ville pour s’établir au pied de la montagne notamment à Capaccio. Le site de Paestum, fut oublié de tous à part quelques bergers qui faisaient paître leur troupeau entre les vestiges sacrés. Il resta abandonné, jusqu’à sa redécouverte au XVIIIe

Voilà vous savez presque tout! Ou vous laisse parcourir les images:

(diaporama)

(diaporama)

(diaporama)

Les rues pavées et les riches villas, certaines avec piscine, datent de l’époque romaine

(diaporama)

Non seulement les monuments sont superbes mais le cadre verdoyant rend la visite très agréable. De gros nuages noirs venant de la mer s’amoncellent dans le ciel et nous songeons plusieurs fois à chercher un abri mais ils passent tous à droite ou à gauche du site sans qu’une goutte nous atteigne.

(diaporama)

En plus de son sanctuaire, la ville disposait de tout ce qui fait une grande cité, amphithéâtre, ekklesiasterion et comitium (utilisés par les notables de la ville pour leur débats ), forum entouré de galeries marchandes et autres centres commerciaux et même un grand asklepeion (hôpital)

Le site actuel n’occupe que la partie centrale de la cité là où se trouvait les principaux monuments. Les murs d’enceinte délimitent une zone près de 3 fois plus grande incluant notamment les quartiers résidentiels et les ateliers des artisans qui restent à ce jour encore enfouis sous la végétation.

(diaporama)

Le site est complété par un musée très intéressant retraçant son histoire depuis le paléolithique jusqu’à nos jours. Une des pièces les plus fameuses de cette collection est sans aucun doute la Fresque du Plongeur découverte dans une tombe de l’époque hellénistique qui a bien sûr un côté très actuel: oui, il y a 25 siècles les jeunes plongeaient en frimant comme aujourd’hui mais l’histoire ne dit pas si le locataire de la sépulture était mort à un âge avancé après une vie sportive bien remplie ou beaucoup plutôt en sautant directement de son balcon dans la piscine un soir de beuverie. Mais surtout cette œuvre très particulière a apporté des renseignements précieux sur les techniques employées par les artisans de l’époque.

Mais l’orage approche et la pluie qui nous a épargnée toute la journée semble maintenant inévitable il est temps de sauter sur nos trottinettes pour rejoindre la gare.