La Costa Smeralda (côte d’émeraude) est une portion de la côte sarde qui s’étend du Cap Figari (que nous avons passer hier) au sud jusqu’au port Palau (à ne pas confondre avec l’archipel de Micronésie qui porte le même nom) au nord. Avec en son centre la célèbre station balnéaire/port de luxe de Porto Cervo. Cette région à l’origine très pauvre mais gâtée par la nature de paysages marins d’une beauté exceptionnelle a été développé dans les années 1960 en un lieu de villégiature exclusive pour les plus riches et le plus célèbres de ce monde par le Prince Karim Agha Khan IV. Si l’on peut contester les bienfaits d’un tel développement sur la nature, il aurait été très bénéfique pour la population local, et il faut reconnaître que de très gros efforts ont été accomplis pour intégrer les constructions dans le paysage.














Mais le luxe de Porto Cervo n’est absolument pas pour nous : notre but, ce sont les îles Maddalena qui s’étendent dans toute la partie Sud des bouches de Bonifacio (le détroit séparant la Corse de la Sicile). Un grand beau temps avec du vent très modéré de Nord Est est annoncé pour les jours suivant. C’est idéal et il faut en profiter car ici la topographie du détroit en fait un cône de venturi presque parfait et dès que le vent souffle un peu fort de l’Ouest ou de l’Est il est brutalement accéléré rendant au mieux les mouillages inconfortables voire impraticables.








Tout l’archipel de Maddalena et les îlots voisins ont été déclaré parc naturel depuis de nombreuses années afin de limiter l’impact du tourisme et de la pêche sur la faune et la flore tant marine que terrestre. Des règles strictes mais assez simples ont été mises en place (voir carte ci-dessous) et un permis d’entrée payant imposé pour financer une partie du coût de cette protection. On peut le souscrire directement en ligne (et voir les tarifs) à cette adresse : https://autorizzazioni.lamaddalenapark.it/index.php?ssez=Home&lang=fr_FR














En saison les gardes font des contrôles fréquents, ils vendent aussi des permis mais c’est 50 % plus cher.
En tous cas ça vaut vraiment le coup : ces îles sont de pures merveilles.






















Nous commençons ce séjour par 2 jours dans la baie de Porto Palma sur la côte sud de Caprera. Encore tranquille en cette saison nous avons toute la place pour choisir un beau patch de sable sans posidonie pour y déposer notre ancre. La baie est le terrain de jeu d’une école de voile très active (ça nous rappelle des souvenirs de jeunesse) et toute la journée dériveurs et petits habitables de régate s’ébattent dans un ballet incessant d’empannages, virements de bords et autres manœuvres.





















L’avantage de cette baie est qu’on peut descendre à terre (je rappelle que nous sommes dans un parc naturel) et se balader sur les sentiers qui traversent le maquis et montent aux sommet de collines surplombant la baie . L’île à été pendant 20 ans la propriété du patriote Italien Giuseppe Garibali qui est mort est mort en 1867. Elle fût ensuite une base militaire dont on voit encore les vestiges un peu partout, la nature reprenant lentement ses droits.







Le 10 Mai nous quittons Caprera et tirons des bords dans une brise évanescente pour nous faufiler entre les îles : San Stefano, La Maddalena, Spargi pour venir ancrer à Budelli juste à l’entrée sud du « lagon » formé par les îles Budeli, Santa Maria et Razzoli.


















Nous ne sommes que vendredi mais l’endroit est déjà assez fréquenté et entre l’espace disponible, les zones de posidonies et les rochers tapissant le fond et le changement rapide de profondeur il n’est pas très facile d’ancrer. D’ailleurs, dans la soirée, quand une petite brise d’Ouest se lève nous dérapons, mais à cet heure là nous ne sommes plus que 3 bateau à l’ancre et il est beaucoup plus facile de mouiller correctement.




Petite parenthèse sur l’usage du sondeur pour trouver le bon endroit pour ancrer : nous n’avons pas d’écho sondeur sophistiqué avec représentation 3D des fonds en couleur et tout le tintouin, juste une bête sonde mixte vitesse/profondeur relié au système, par contre l’afficheur du même système nous permet de visualiser soit le chiffre de profondeur soit un graphique représentant la profondeur détectée sur une échelle de temps ce qui c’est avéré suffisant pour repérer les endroits les plus plats : les rochers sont facilement visibles et les algues apparaissent comme une ligne très irrégulière.





















Budelli est très jolie mais on ne peut guère s’y promener. Même la super plage côté « lagon » est interdite (messieurs les gardes du parc excusez nous : nous n’avons vu la pancarte qu’en revenant de notre promenade sur la plage déserte…) mais c’est vrai que l’endroit sans touriste est absolument magique.





























































Vous devez être connecté pour poster un commentaire.