La route des villages blancs 2 (retour à La Linéa)

Depuis les Salinas de Iptuci la route traverse un paysage assez plat sans grand intérêt jusqu’au détour d’une zone industrielle, au bord du lac d’Arcos on bifurque pour traverser le rio Guadalete et on découvre cette ville magnifique perchée tout en haut de sa falaise abrupte, îlot d’architecture arabo médiévale planté entre deux vallées semblant des gorges à une seule paroi.


Arcos de la Frontera

Nous suivons le rio pour pénétrer dans la vieille ville par son entrée Est. Au bout d’un moment les ruelles deviennent si étroites pentues et tortueuses qu’il faut descendre de voiture pour guider le conducteur. On trouve une place de stationnement à 2 pas du centre historique. Tout de suite on est pris par l’atmosphère et le cachet des bâtiments qu’ils soient palaces ou modestes demeures. Les dépliants et les sites touristiques vantent Arcos comme LE plus beau village d’Espagne. Je ne sais pas s’il est le plus beau mais en tout cas il a beaucoup de charmes.

Le site de l’office de tourisme d’Andalousie nous apprend que: la ville fut l’ancienne Colonia Arcensis des Romains. Les musulmans l’appelèrent Medina Ar-kosch. Elle fut la forteresse d’un royaume de taifa (emirat) et au 13e siècle enclave stratégique sur la ligne frontalière entre musulmans et chrétiens. En 1250 elle fut reconquise par Fernando III, qui lui donna son nom actuel, Arcos. Les habitants musulmans y restèrent jusqu’à l’expulsion définitive décrétée par Alphonse X (1264) lors de la rébellion contre le pouvoir chrétien. En 1408 la ville fut cédée à titre de domaine à Ruy López de Ávalos; entre 1440 et la fin du 18e siècle elle appartint à la maison des Ponce de León.

Nous sommes mardi jour de fermeture des musées et monuments. En plus il est midi si bien que ceux qui pourraient être tout de même ouvert ferment sous notre nez mais çà ne fait rien la beauté des ruelles pittoresques se suffit à elle-même

Il y en a tout de même un qui est ouvert c’est le Palacio Mayorazgo. Construit au 17éme siècle par la famille Núñez de Prado qui abrite la galerie d’art municipale (gratuit)

Nous poursuivons notre voyage vers le Sud Est. La route traverse des grandes surfaces consacrées à l’agriculture intensive. Nous apercevons l’installation d’une centrale thermosolaire très innovante: plusieurs hectares de fours solaire chauffent de l’eau et la convertissent en vapeur qui est utilisée pour faire tourner les turbines d’une centrale électrique.

Détour par une petite route de campagne qui se transforma rapidement en piste défoncée pour aller voir un monastère malheureusement lui aussi fermè. Mais ça ne fait rien le paysage des collines brulées par le soleil valait le détour.

Nous arrivons à Médina Sidonia.

Les Phéniciens l’appelaient Bulla Assido, et les Romains Asido Caesarina. Sous les wisigoths elle fut le siège de l’évêché. Sous les musulmans Medina Sidonia devint la capitale de la Cora de Saduna, vaste territoire qui eu un rôle important en Al-Andalus jusqu’à sa destruction par les Normands vers la moitié du 9e siècle. La ville fut conquise par les troupes chrétiennes d’Alphonse X en 1264. À partir du 15e siècle et jusqu’à la réunion des Cortes de Cádiz en 1812, Medina Sidonia appartint au domaine des Guzmans. (Source Office de Tourisme d’Andalousie)

Nous pénétrons par la fameuse porte de la Pastora (bergère) parcourons les ruelles pavées et visitons la cathedrale Santa Maria Mayor

Il aurait fallu consacrer plus de temps à cette ville riche d’histoire mais je crois que nous avons été un peu trop ambitieux dans le choix de notre itinéraire car la route est encore longue.

Mais avant de rentrer on fait un courte pose détente avec baignade sur la plage de la Barbate: çà faisait longtemps que nous n’avions pas trempé dans l’eau de l’océan Atlantique. Dans le lointain on distingue le cap Trafalgar à l’ouest et la côte Africaine au sud.

On longe la côte par Tarifa traversons Algesiras et arrivons à La Linea avant la nuit.

Demain sera consacré au dernières courses pour être parés a quitter le continent Européen Dimanche 6 octobre 2024.