La décision est prise de traverser l’Atlas avant le mauvais temps prévu pour les prochains jours mais Il est déjà presque 16:00 quand nous reprenons la route. Plutôt que d’emprunter, la nationale 9 plus rapide nous choisissons de repasser par la vallée de l’Asif Ounila beaucoup plus pittoresque en bas duquel nous étions ce matin.
















Passé Aït Ben Haddou, la route rétrécit et monte beaucoup. La chaussée très dégradée ne laisse place qu’à un seul véhicule et les bas-côtés pierreux présentent parfois un dénivelé inquiétant.
Ceci dit on se demande comment la route est encore là: entre le tremblement de terre, les glissements de terrains et les rares mais très violentes précipitations, les traces sont visibles, non seulement sur la route mais sur les villages que l’on traverse dont certains sont blottis tout au fond des gorges















En plus la règle habituelle de la priorité au véhicule montant semble ici inversée. Il faut dire que la journée est déjà bien avancée et que les touristes qui ont commencé l’ascension de l’autre versant ce matin sont déjà là parce qu’on ne croise que des touristes. Un convoi d’une vingtaine de campings cars Néerlandais, une équipe de 50 cyclistes, deux douzaine de grosses motos tout terrain et plusieurs groupes de gros 4X4. Pas question que ces derniers salissent leurs gros pneus c’est à nous de nous arrêter sur le bas côté.
A la sortie du village de Timsal on atteint un plateau montagneux, les gorges deviennent moins profondes la route plus large et en meilleur état. Coup d’œil rapide au passage à la Kasbah de Telouet qui était parait il très belle mais qui semble assez délabrée, tremblement de terre ou manque d’entretient?









Nous reprenons la N9 quelques kilomètres avant le col du Tichka. C’est une passe à 2260 m construite par la légion étrangère en 1927 (le Maroc était protectorat Français). La température n’est plus que de 7°C









Puis nous descendons vers la plaine. On est bien content d’avoir prix la petite route de montagne pour la première partie bien sûr parce que c’était très beau mais aussi parce que sur la nationale il y a beaucoup de circulation avec de gros camions et des taxi locaux qui roulent comme des malades.

Avant que nous le quittions, l’Atlas nous gratifie d’un beau coucher de soleil. Nous nous arrêtons pour la nuit à Aït Ourir, la première ville après la montagne précisément au Dar Tadout une maison d’hôte sympa perdue dans les oliveraies.
