Marrakech Express*

*inspiration du titre: chanson de Crosby Still & Nash de 1969 que les moins jeunes aurons reconnu, nous n’avons certes pas pris le train mais on ne c’est pas attardés non plus.

Après une excellente nuit nous retraversons Aït Ourir avant de prendre la nationale en direction de Marrakesh. Aït Ourir est une ville agricole (principalement olives) de 52 000 habitants sans doute parmi les plus pauvres du royaume. Ici il n’y a pas de touristes. Les principales attractions sont le marché et les taxis hippomobiles.

Nous contournons Marrakech par l’Est pour trouver un parking aussi proche que possible d’une entrée de la Médina et nous commençons la visite par les souks qui sont ici très orientés touristes. Bien sûr conformément à notre habitude nous arrivons le jour hebdomadaire de fermeture des musées qui est ici le lundi. Mais heureusement certains ouvrent 7 jour sur 7 .

Notre première visite sera pour la Merdesa (école coranique) Ben Youssef, une merveille d’architecture islamique. Construite au 14ème siècle par le sultan marinide Abu Inan Faris. Elle fut agrandie vers 1565 et disposait de 132 chambres/cellules pour les étudiants. Elle déclina ensuite avant d’être finalement restaurée à partir de la fin du 19ème siècle, sous l’égide du sultan alaouite Moulay Hassan I pour être aujourd’hui classée au patrimoine mondial de l’UNESCO avec d’autres monuments de la ville.

De là nous repartons à travers les ruelles tortueuses de la médina pour un musée d’art moderne qui était en fait une maison d’hôte et n’était donc pas visitable quand il y avait des clients. Le souk dans cette zone à un aspect plus authentique, avec de vrais artisans et des commerces de subsistance.

Nous retraversons à nouveau toute la médina (mais dans une autre direction) pour nous rendre au musée de la musique. Installé au cœur du quartier de Mouassine dans une villa du 16ème siècle qui appartenait à la famille du peintre Abdelleh Mellakh depuis plusieurs siècles, le musée explique les traditions musicales du pays Berbère et expose de nombreux instruments venant de toute l’Afrique dans un cadre magnifique. C’est Patrick Manac’h, un français originaire d’Ouessant, avec qui nous bavardons en déjeunant sur la terrasse du musée qui l’a fondé.

Mais la journée avance et il nous faut regagner la voiture. Au fait: où l’avons nous garée? Ni l’un ni l’autre n’avons noté le nom du parking, l’historique de Googlemaps ne nous est d’aucune utilité. Il y a plein de parking dans la partie de la ville où nous pensons l’avoir laissée. On refait donc une traversée de la médina dans la direction estimée…

… et on y trouve bien un parking mais ce n’est pas le notre. Pour des navigateurs çà la fiche plutôt mal, bon c’est vrai qu’avec un absence totale de ligne droite et une multitude de ruelles si tortueuses et si étroites que même le signal GPS ne passe plus, la médina est un sacré labyrinthe. Une seule solution: revenir à la Medersa Ben Youssef (la première visite de la journée) et essayer de refaire le chemin de ce matin sens inverse. Et pour une fois on avait pas pris nos fidèles trottinettes, on commence donc à en avoir plein les jambes mais ça marche, on retrouve enfin notre titine!