Destination bien connue des touristes en mal de plages ensoleillées presque toute l’année sans avoir à voyager trop loin mais sans doute beaucoup moins des plaisanciers au long cours.
Pour les navigateurs, son principal intérêt tient en quelques points essentiels :
1 – Seul port de plaisance la côte atlantique marocaine vraiment accessible par tout temps :
- Rabat/Salé il y a la barre qui n’est praticable qu’à certaines heures de la marée et avec une houle de moins de 2m
- Mohammedia : cher (60 Euros) et au milieu du port industriel
- Casablanca : interdit à la plaisance
- Essaouira : 1 ou 2 bateaux peuvent être autorisés à se mettre à couple de la vedette des gardes-côtes à l’entrée du port de pêche ou ancrer dans la baie très mal protégée de la houle du large il faut payer 30 euros dans les 2 cas. Impraticable par mauvais temps d’ouest




2 – Base sûre pour laisser le bateau et aller explorer l’intérieur du pays (Ouarzazate etc.) ou simplement pour attendre que l’alizé s’établisse et que les ports des Canaries se libèrent un peu de leur (transateux). La baie d’Agadir n’est pas touchée par les tempêtes qui viennent du large, descendent ou remontent le long de la côte Africaine, quoique pour ces dernières un peu de houle puisse se frayer un passage jusquà la marina.
3 – Tout ce qu’il faut en ville pour se réapprovisionner avec un très grand choix de produits frais à des prix très très inférieurs aux prix européens
4 – Port de plaisance Africain le plus proche des Canaries (Lanzarote). Il y a bien sûr des ports plus aux sud comme Tarfaya mais ils ne sont pas en principe ouverts et en tous cas pas équipés pour nos bateaux
Ceci dit la première impression visuelle n’est pas des plus positive : pontons et sanitaire délabrés, immeubles en démolition (ou reconstruction?) restos et boutiques à touristes devant le port, heureusement Soufiane, le capitaine de port et ses collègues sont super sympas.



Par contre quand on s’attarde un peu et qu’on explore la ville au-delà du quartier touristique c’est assez intéressant et plutôt agréable à vivre.


La ville est moderne, entièrement reconstruite après le tremblement de terre meurtrier de 1960. Quelques bâtiments ont aussi été endommagés par celui de 2023 mais il n’a pas fait trop de dégâts ici. Beaucoup d’édifices publiques (stades, théatre etc) sont en construction ou en rénovation mais c’est parce que la ville va bientôt accueillir la coupe d’Afrique des Nations puis celle du Monde de foot.
L’ensemble est loin d’avoir le charme d’une ville historique mais c’est propre et semble agréable à vivre, avec des transports en commun bien organisés même si les bus sont souvent en très mauvais état, une circulation automobile modérée et même des pistes cyclables.
Nous avons commencé par la musée d’art moderne qui expose une collection très intéressante d’artistes Marocains et quelques orientalistes.
Juste à côté il y avait un salon de l’artisanat local

















Ensuite nous avons été aux souks.












D’abord Souk El Had immense et reconstruit dans le style marocain typique. On y trouve bien sûr de tout, depuis les bijoux à touristes, les tapis, les fringues mais c’est son espace fruits et légumes qui est particulièrement intéressant avec un très grand choix de produits de bonne qualité.

Plus loin c’est le souk d’Inezgane, tout aussi immense mais plus traditionnel avec un choix peut-être plus limité au niveau des fruits et légumes mais avec des vendeurs d’électroménager (essentiellement des cuisinières et des réchauds à gaz) des producteurs d’huile d’argan et produits dérivés et bien sûr les marchands d’olives








Pour le reste de l’alimentation il y a les super marchés (Carrefour Market et Marjane) et les boulangers de quartiers (leur pain d’orge est délicieux) A noter que le Carrefour Market du quartier Talborjt dispose en sous sol d’un très grand rayon vins et spiritueux.

Interessant aussi, ici comme pratiquement partout où nous avons été au Maroc, la très grande majorité des inscriptions sur les bâtiments officiels et les panneaux de signalisation apparaît en 3 écritures différentes.

Il y a bien sûr l’Arabe facilement reconnaissable puis une écriture étrange dont certains caractères ressemblent un peu à du grec (mais en fait pas du tout) c’est le Tamazight c’est l’alphabet des Berbères qui préfère s’appeler eux-même les « Imazighen », pluriel d’«Amazigh » et enfin le Français.
Les deux premières sont les langues officielles du royaume.
Le tamazight à été promu à ce rang en 2011 en reconnaissance de l’importance de l’ethnie Amazigh et de sa culture dans le pays (plus de 40 % de la population) et de la présence ancestrale de cette population sur le sol Marocain : les Arabes ne sont arrivés qu’à partir du VIIème siècle.
Le Français n’est plus langue officielle mais reste la langue étrangère la plus enseignée et la plus parlée. On note cependant chez les milleniums et les plus jeunes une nette préférence pour l’anglais quand ils s’adressent à des visiteurs étrangers qu’ils soient Français ou d’une autre nationalité tandis que les plus de 40 ans parlent presque tous Français.




Voilà, nous sommes le 20 novembre 2024, ça va faire un mois que nous sommes ici, et de l’autre côté, aux Canaries des places de port commencent à se libérer. Il est temps de reprendre la mer !























































































































