Nous sommes rapidement réveillés par l’activité touristique de ce début de matinée (jetskis, parascentionel, vedette de promenade et j’en passe. Pourtant par ce temps le mouillage n’était pas mauvais du tout : bien protégé du vent, à peine un léger roulis et un fond sableux de bonne accroche. Mais çà tombe bien, nous avons réservé une place juste à côté à la marina de Puerto Rico (rien avoir avec Porto Rico, non nous n’avons pas traversé l’Atlantique en catimini pendant la nuit)
C’est une petite marina tranquille malgré son environnement hyper touristique.






La côte autour est loin d’être sauvage. Ce sont ce qu’ils appellent ici une urbanización traduisez « entassez le maximum de constructions pour en faire des hôtels ou des locations de vacances », même le flanc verticaux de falaises des barrancos (canyon locaux) donnant sur la mer sont utilisés. Aucune vie locale, ici tout est uniquement conçu pour le touriste avide de soleil et de farniente. Mais il y a des supermarchés relativement bien achalandés même si c’est beaucoup de produits industriels prêt à manger et autres snacks (la malbouffe serait-elle encore plus lucrative au soleil?) mais l’intérêt principal de l’endroit est qu’il est très bien desservi par des bus rapides et confortables.
Nous en profitons donc pour aller passer une bonne journée à Las Palmas, la capitale de l’île. Ce fût aussi pendant plusieurs siècles la ville principale et la capitale de tout l’archipel avant d’être détrônée par Santa Cruz de Ténérife. Si la route qui longe la côte Est de l’île depuis Las Palomas ne traverse que des zones industrielles ou commerciales très moches le paysage s’améliore en arrivant sur la ville.














Le centre historique de style XVIIème siècle espagnol et ses nombreuses rues piétonnes sont très agréables. Ceux d’entre vous qui nous suivent connaissent notre goût pour l’art moderne et c’est donc vers le Centro Atlántico de Arte Moderno situé dans ce quartier que nous dirigeons nos pas ou plutôt nos trottinettes et là on se fait carrément jetter pas question de les laisser aux vestiaires ou dans ce débarras vide derrière l’accueil ni même dans la rue devant l’entrée, non ! pas question ! même si on explique qu’elles sont à propulsion 100% humaine sans aucun moteur ni batterie. Tant pis pour l’art moderne, on se rabat sur l’histoire, en l’occurrence le Musée Colomb.
























Là le gardien nous laisse les stocker dans un recoin derrière la porte d’entrée. C’est une exposition très intéressante dans un magnifique palais apparemment du XVIIIème siècle (en fait l’assemblage réalisé dans les années 1950 de plusieurs demeures dont l’une était la maison du gouverneur et la plus vieille datait de cette époque). Elle retrace le rôle de l’archipel et tout particulièrement de Las Palmas sur la route des Amériques, étape nécessaire lors de trois des quatre voyages de Christophe Colomb, lors du 4ème, il ne s’arrêta qu’à La Gomera. Plusieurs salles sont aussi consacrées aux navires utilisés et à la cartographie de l’époque. Pour sa première traversée (La Gomera – San Salvador dans le Sud des Bahamas) il aura parcouru les 3200 milles de la route directe en 36 jours soit une moyenne de 3,7 nds dans des conditions difficiles vu qu’il était resté très au nord de ce qu’on appelle aujourd’hui la route des alizés.









Nous déjeunons d’un curry de légumes pas du tout typique de l’île (au moins nous on est sur la vrai route des Indes:)) mais vraiment délicieux dans un café sympathique.





Nous visitons ensuite la cathédrale et son musée. Ici aussi un empilement de styles témoins des différentes époques de sa construction depuis le XVIème siècle.








Puis nous passons au Muséo Canaria, le musée ethnographique de l’île qui raconte l’histoire des premiers habitants de l’archipel jusqu’à la colonisation espagnole.
Il s’agissait de peuplades d’origine Berbère, les Guanches, venu de la côte africaine bien avant l’islamisation de cette partie du continent et vivant de façon assez primitive un peu partout sur les îles dans de grandes huttes en pierre ou des habitats troglodytes. A l’arrivée des colons une grande partie de ces aborigènes furent massacrés. Les survivants furent réduit en esclavage pour, après plusieurs siècles, être finalement intégrés dans la population. En fin d’après-midi nous reprenons le bus pour Puerto Rico la tête chargée d’histoire.


































Le vendredi 6/12/2024 est consacré au courses. Pas facile de trouver les produits frais et les lègumes qu’on aime dans cette jungle du tout préparé pour touristes mais entre le grand Hyper Dyno et le Spar de la sortie de l’urbanización on arrive à trouver tout ce qu’il nous faut. Chez HyperDyno (et pas seulement à Puerto Rico) il faut faire très attention au prix au kilo affichés qui semble souvent très attractifs mais ne correspondent pas du tout au prix réel facturé : par exemple pour un poisson affiché à 12 EUR/Kg , un individu de 600g se retrouve étiqueté à 19 EUR le poisson dans votre panier …







Le lendemain à 06:00 (il fait encore bien nuit) nous quittons la marina, cap sur la pointe la plus sud de Tenerife à une soixantaine de milles de là. Nous sommes obligés de progresser au moteur pour quitter le dévent de l’île mais une fois hors de la zone, c’est une brise bien soutenue qui nous permet de traverser rapidement. Il est 16:00 quand nous jetons l’ancre au pied des grandes falaises juste à l’est de l’entrée du port de Los Christianos.
























