Canaries 6) La Goméra

Le 7 février 2025 nous quittons El Hierro pour sa voisine la plus proche: La Gomera.

La météo est idéale et avant que la nuit tombe nous sommes ancrés devant Playa Santiago au Sud Est de l’île.

Le lendemain matin nous faisons notre entrée à la Marina de San Sebastian et là c’est un peu le choc, après un mois passé loin des bruits de la ville et des hordes touristiques, nous sommes un peu pris au dépourvu. Mais passé cette première surprise l’endroit est tout de même assez agréable. Les plages autour du port permettent de se baigner tous les jours. La vieille ville est intéressante particulièrement son église de la Asuncion et les ruelles aux façades typiques qui l’entoure. L’histoire à retenu que Christophe Colomb y a fait sa dernière escale avant chacune de ses 3 traversées de l’Atlantique. Une autre hôte de marque est la chancelière Angela Merkel qui y a établi sa villégiature depuis plusieurs années.

Si la Gomera est la troisième plus jeune île des Canaries (191 millions d’années seulement) c’est aussi celle qui n’a connu aucune éruption depuis le plus longtemps. La dernière remonte en effet à 2 millions d’années. L’ érosion a donc eu tout le temps de remodeler le relief avec d’immenses et profondes vallées et la terre fertile à pu recouvrir les laves. Cette particularité géologique donne à La Gomera à la fois son relief unique et sa richesse agricole. Jusqu’à très récemment l’île était autosuffisante en eau mais l’expansion du tourisme à contraint le gouvernement à installer une première station de dessalement en 2024.

L’île est le paradis des randonneurs avec des dizaines de sentiers balisés, mais attention les dénivelés sont importants.

Le canyon qui descend sur Valle Gran Rey montre bien l’effet combiné du volcanisme et de l’érosion sur le paysage au cours des ères géologiques. Au fond de la vallée, les premiers occupants puis les colons ont utilisé la terre fertile pour créer des terrasses pour y faire des pâturages, planter des fruitiers des céréales ou des cultures vivrières et même de la vigne.

Valle Gran Rey est « LA » station balnéaire de l’île et peu encore être considérée comme un havre de paix si on la compare à ses consœurs de la côte sud de Ténérife. Elle dispose d’un port utilisé essentiellement par la pêche et les vedettes de tourisme, pas adapté à la plaisance mais le mouillage devant le port est l’un des meilleurs de l’île. (du fait de sa géologie, les fonds marins entourant La Gomera descendent en pente plus douce que sur les autres îles et permettent d’ancrer plus facilement à de nombreux endroits mais sans toute fois empêcher le roulis).

Vallehermeroso une petite ville nichée au fond d’une vallée agricole. Au bout de la vallée un complexe avec immense piscine d’eau de mer a été construit pour être apparemment tout de suite abandonné.

Nous n’avons pu monter au belvédère de d’Abrante mais nous avons pris le temps de visiter le joli village d’Agulo fondé au tout début du 17ème siècle. Il a connu son apogée du début du vingtième siècle jusque dans les années soixante grâce à la culture de la banane sur les terrasses qui l’entourent. Les bananes était exporter directement depuis la colline par une sorte de téléphérique jusqu’aux navires qui accostaient une improbable estacade

La Gomera est un port de plaisance très actif avec des visiteurs de toutes les nationalités dont quelques Français. Nous avons bien sympathisé avec Sandrine et Marc d’Acte 2 et aussi Max, Béné et Simon de Manzanillo, de fervents lecteurs de ce blog en route pour le Cap Vert, bon vent à eux trois!