On apperçoit au loin le phare des Almadies. Un vol de petites punaise vertes nous accueillent, elles sont des dizaines sur le pont. Le temps est calme, on a tout le temps de découvrir la côte plutôt escarpée de péninsule où est bâtie la ville.






Puis on contourne l’île de Gorée et ses fortifications. Gorée, désormais classée au patrimoine de l’UNESCO, fût jusqu’au milieu du XIXème siècle, la capitale économique et administrative de la région (avant l’avènement de la ville de Dakar proprement dite). Elle dû, en grande partie, sa prospérité au sinistre commerce de la traite des esclaves vers l’Amérique.







On zigzague entre les chalutiers chinois rouillés, les sacs plastiques et autre déchets dérivants pour arriver à l’anse de Hann. L’eau est très polluée et dégage une odeur pestilentielle. Depuis plusieurs années la principale station d’épuration de la ville est en panne. Des travaux sont en cours pour y remédier mais ne sont visiblement pas encore terminés. C’est sur cette plage qu’est situé le CVD (Cercle de Voile de Dakar) institution incontournable de la plaisance en Afrique de l’Ouest. C’est une escale pratique, l’accueil du personnel et des voileux déjà sur place est chaleureux et de bon conseil. Et cerise sur le gâteau : le bateau taxi/navette qui vient nous chercher à bord et nous ramener toute la journée (de 08:00 à 22:00), vu la propreté de l’eau ne pas avoir à utiliser notre annexe est vraiment un plus.



Nous sommes samedi les administrations sont fermées. Il faudra donc attendre lundi matin pour aller faire les formalités d’entrée, mais on peut quand aller en ville! On prend un taxi pour l’après midi ce qui est une erreur il vaut mieux les prendre pour une simple course en négociant le prix où télécharger l’appli Yango (Uber local). Mais bon on voulait trouver une banque ouverte pour retirer des francs CFA, aller acheter une carte SIM locale et s’offrir une visite de musée.













































Pour cette première après-midi à Dakar, notre choix s’est porté sur le Village des Artistes. Lieux incontournable de l’art contemporain au Sénégal il est situé sur la route de l’ancien aéroport. A première vue le site ne paye pas de mine, de l’extérieur ça ressemble plus aux baraquements d’une caserne désaffectée qu’à un musée. Mais c’est de l’intérieur que l’endroit prend tout son intérêt. D’abord la salle Léopold Sédar Senghor où se tient l’exposition principale, souvent remise à jour pour présenter les œuvres les plus en vue des artistes hébergés par le village. De là on passe aux ateliers des artistes : ils sont nombreux mais nous n’en retiendrons que quelques-uns. La palme va sans aucun doute à leur très sympathique ainé, Tita (Amadou Mbaye de son vrai nom), ancien professeur d’art plastique à l’université il a un longue carrière d’artiste. Ses peintures et ses sculptures ont la particularité d’utiliser des matériaux naturels et locaux comme par exemple la sève de baobab.

Ou encore ce potier (dont nous avons malheureusement pas noté le nom) qui réalise des vases au formes extraordinaires sans les tourner et en y intégrant des morceaux de cuir.












Le préféré de Domi est M.Baba Ly (https://www.threads.com/@m.babaly) sa peinture exprime le regret d’une tradition ancestrale qui s’efface sous la pression de la technologie.
A suivre
