Comme se promener en ville sans visa d’entrée ne semble pas poser de problème nous allons continuer à jouer les touristes clandestins. En plus aujourd’hui, nous avons rendez-vous avec Stéphane un très bon ami (le compagnon de la fille de notre voisin le plus proche au fin fond de la Touraine où nous vivions quand nous ne sommes pas sur l’eau si vous voulez tout savoir.) C’est un amoureux de l’Afrique de l’ouest où il a vécu de nombreuses années et il parle le wolof ce qui est souvent bien pratique dans le coin.
On s’est donné rendez-vous au musée Théodore Monod d’art Africain.





































La salle principale du musée est plutôt décevante même si elle expose quelques artefacts intéressants. Par contre la salle des expositions temporaires vaut largement le détour avec en ce moment les œuvres de 3 peintres locaux rassemblés sous le titre « Lien Commun ». Tous trois peignent en effet des scènes urbaines et nous montrent la ville dans toute sa vérité et sa crudité. Tempidaro nous offre ces visions de la vie à Saint Louis dans un style qui semble tout droit sorti d’une BD déjantée. Sadio utise une technique bien particulière qui fait penser par certains côtés aux dessins des arborigènes d’Australie . Mais c’est Ibou Diagn qui emporte tous nos suffrages . Cet artiste très talentueux utilise un style qui pourrait s’apparenter à de l’impressionnisme mais complètement revisité pour mettre en lumière l’atmosphère locale: de près on ne voit qu’une multitude de tâches de couleurs sans aucun trait ni motif apparent mais en s’éloignant de quelques pas on découvre une foule en pleine activité sur un marché ou ailleurs.




Mais il est temps de songer au repas de midi. Le plateau et particulièrement le quartier Ponty est désert et la plupart des restos sont fermés : pas le bon endroit pour casser la croûte un dimanche. On prend un taxi pour la pointe des Almadies tout à l’autre bout de la ville.

« Mosaïque sur mes murs de l’ambassade Américaine«
Resto en terrasse tout au bord de la mer où on se mange un excellent ceebu jën (thiéboudienne) LE plat traditionnel de riz et de poisson. Petit altercation avec le restaurateur : en débarrassant la table, il jette par dessus le balcon nos sachets d’eau minérale vides. Anne lui fait tout de suite la remarque. Il essaie de dire que c’est pas grave mais elle insiste. Heureusement sous le balcon il y avait une corniche, les sachets ne sont donc pas tombés directement à la mer et il a pu facilement les récupérer. Le Sénégal est sans doute le pays du monde où les gens sont les plus accueillants et les plus gentils mais le pays croule sous les déchets plastiques et absolument rien est fait pour y remédier.





De là nous mettons le cap sur Ngor tout à côté. C’est sans doute le joyaux de Dakar, particulièrement le quartier entourant la grande mosquée d’Ngor avec ses ruelles étroites bordées de maison traditionnelles aux murs peints de fresques évoquant principalement la mer et des scènes traditionnelles.












La grande maison sur la pointe appartenait parait-il à la chanteuse France Gall.


La petite baie est protégée de la grosse houle du large par l’île touristique de Ngor. La partie ouest de la plage est remplie de barques de pêche artistiquement décorées (comme partout au Sénégal) parmi lesquelles se promènent de nombreuses chèvres, tandis que la partie Est est dédiée à la baignade et aux loisirs. L’eau est ici suffisamment claire pour avoir envie de s’y tremper. C’est à la terrasse d’un des cafés de la plage que nous finirons cette belle journée de détente.



































