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Retour multimodal vers la France étape 2 ferry pour Venise

A 16:00 nous arrivons à la gare routière de Patras (en fait un vague parking) qui est juste en face du quai des ferries pour Zakynthos. Par contre le terminal des ferries pour l’Italie est complètement à l’autre bout de la ville 4 km plus au sud. Notre Ferry étant prévu pour 23:50 on a tout le temps du monde pour y aller tranquillement avec une pause culturelle à la métropole (cathédrale orthodoxe) construite juste à côté de la chapelle abritant le tombeau de l’apôtre André qui fut crucifié là en l’an 60.

On poursuit par un arrêt logistique au super marché histoire d’avoir de quoi faire un pique-nique et quelques fruits pour le petit déjeuner on ne sait jamais ce qu’on va trouver à bord. Encore un km et la longue attente sur les sièges en fer de la petite gare maritime commence…Il n’y a pas grand-chose dans ce bâtiment : un tout petit café-supérette, le comptoir de la compagnie de ferry, un coiffeur et le guichet de la douane. Heureusement qu’on avait fait les courses avant ! Notre ferry arrive finalement avec une bonne heure de retard. Nous ne sommes qu’une dizaine de passager à pied. Contrôle des passeports et des billets et le préposé nous ouvre la porte du terminal à nous de nous débrouiller pour traverser l’immense quai avec des tas de camions qui foncent dans tous les sens. Par chance on avait noté le nom de notre navire Asterion II, parce qu’il en avait un autre de la même compagnie à quai faisant hésiter plusieurs passagers. Encore un peu d’attente sur le quai au pied de la passerelle au milieu du dangereux ballet des camions qui chargent et déchargent les remorques sur les chapeaux de roues et nous sommes finalement autorisés à embarquer.

L’Asterion II a été lancé en 1991 mais apparemment il est bien entretenu et a dû être rénové récemment. Notre cabine est cette fois-ci aussi tout à l’avant et presque tout en haut. De nos vrais lits, nous percevons à peine la vibration des machines qui est par contre très forte au niveau du bar et de la cafétéria. On dormir d’ailleurs sur nos deux oreilles pendant les deux nuits de la traversée, c’est à peine si nous nous rendrons compte de l’escale à Igoumenista. Côté nourriture, heureusement qu’on avait amené quelques fruits parce que le p’titdej de la cafet’ il et vraiment pas top et plutôt cher. Pour les autres repas c’est pas donné non plus mais c’est plutôt bon et assez copieux. Paradoxalement il n’y a presque pas de différence entre les prix du self et ceux du resto à la carte.

Traversée assez calme à part un peu de houle au large de l’Albanie et surtout au passage du canal Kvarner.

Samedi 25/11/2023 en début de matinée nous rentrons dans la lagune de Venise. Le chenal et vraiment étroit et aussitôt le pilote monté à bord, nous sommes encadrés par 2 remorqueurs.

En fait de Venise, les ferries arrivent maintenant à Porto Fusina une extension récente du port industriel de Porto Marghera sur le continent. Il faut parcourir 17km par la route pour arriver à la Piazza de Roma, l’entrée de la ville de Venise proprement dite. Mais d’abord, il faut sortir du port. Le quai ou nous débarquons est à plus d’1 km du terminal. Heureusement qu’il ne pleut pas et ici au moins il y a un couloir sécurisé pour les piétons et des agents à chaque passage. Une fois passé les contrôles de police et de douane (avec chien renifleur)c’est la mauvaise surprise : aucun service de bus. Il faut aller un peu plus loin sur la route nous dit-on. Il y a bien un arrêt de Vaporetto pas loin d’où nous avons accosté mais il faut faire 3 km à pied pour y aller. On marche jusqu’au premier arrêt de bus indiqué mais pour constater que les bus ne passent par là que 2 fois par jour. On essaie le stop et finalement une bonne âme s’arrête et nous conduit jusqu’à l’arrêt du bus de Malcontenta (non prédestiné?). Un bus se présente mais bien sûr on a pas de ticket. Ici ils n’en vendent pas à bord il faut les acheter avant. Le chauffeur râle un peu mais il nous dit de monter. Un passager nous explique qu’il n’a pas de risque, les contrôleurs sont déjà passés. En 20’ nous sommes à la Piazza di Roma.

Retour multimodal vers la France, étape 1: Athènes

Leros, port de Lakki mardi 21/11/2012 21:00 on dépose notre voiture de location comme prévu à l’endroit indiqué avec les clés sur le contact (vu le nombre de policier ce soir sur le port, peu de chance qu’elle disparaisse). Le Ferry « Blue Star II » arrive vers 22:30. Débarquement et embarquement de quelques remorques et nous sommes une trentaine de passagers à monter à bord à pied dont une bonne vingtaine d’émigrés en transit. Un steward nous conduit à notre cabine tout à l’avant du bateau. Whaou ! C’est le luxe, il y a même des fruits frais et des boissons !

Après une excellente nuit nous arrivons au Pirée. Bus navette gratuite au pied du ferry jusqu’à la station de métro (heureusement : le port est immense) 20’ plus tard nous sommes place Monastiraki en plein centre d’Athènes.

Les devantures et les cafés sont déjà décorés pour Noël, certains sont même allés très loin dans le style « too much ». On dépose nos bagages à l’hôtel dans une ruelle à 2 minutes de la place et c’est parti pour une journée culturelle et archéologique.

Le ciel est très menaçant avec beaucoup de vent et des gros nuages noirs chargés de pluie, il va falloir jouer serré pour passer entre les gouttes ! On va commencer par grimper à l’Acropole voir tous ces monuments qui depuis 2,5 millénaires ont fait la gloire d’Athènes et qui à travers les siècles ont su résister tant bien que mal au dégradations des envahisseurs, des religieux trop zélés (chrétiens et musulmans) et des pilleurs de tous bords parmi lesquels les Anglais se sont montrés les plus gourmands après les Français.

Accueilli par le Temple d’Athéna Niké (pas de jeux de mot graveleux pour les pseudo arabophones, en grec ancien niké = victorieuse), veillant sur la ville pour gravir l’escalier de marbre qui pénètre entre les colonnes majestueuses du Propylé pour déboucher sur le Parthénon en cours de restauration à l’identique avec du vrai marbre et des vrais tailleurs de pierre (et non du béton comme cela se faisait encore au siècle dernier). L’ensemble est féerique et la vue sur toute la ville époustouflante.

Tout là haut, nous sommes surpris par un orage violent. Heureusement la réceptionniste de l’hôtel nous avait prêté un parapluie car ici il n’y a aucun abri ! Les pluies doivent être rares dans le coin. Le grain passe et nous reprenons la visite par l’Érechthéion et ses célèbres caryatides puis nous descendons par le versant Sud en passant par le théâtre antique et celui de Dionysos pour nous diriger vers le musée de l’Acropole.

Mais il est déjà 12:30 et avant de de commencer à arpenter les salles de cet immense musée on s’octroie une bonne pause déjeuner au restaurant du musée qui est excellent, je vous le conseille.

La visite commence au 3ème étage qui est consacré aux frises et aux frontons qui ornaient le Parthénon au temps de sa gloire. Beaucoup sont des moulages en plâtre car la plupart des originaux reposent au British Museum de Londres qui refuse systématiquement de les rendre prétextant dans les années soixante que les musées grecs n’étaient pas en mesure de les conserver correctement et ses dernières années sans plus aucune raison créant un froid diplomatique entre les deux pays (voir cet article de l’AFP daté du 28/11/2023).

Le deuxième étage est consacrè aux pièces provenant de l’Érechthéion, du temple d’Athéna et de l’acropole en général.

Le premier étage est peut être le plus intéressant avec ces statues de l’époque archaïque et surtout toutes ces Koré (statues de jeunes filles) qui étaient à l’époque peintes de couleur chatoyantes. Elles ont toutes été jetée à terre et cassée par les Perses lors de leur court passage dans la ville mais heureusement les Athéniens qui les vénéraient, ont enterré tout les morceaux ce qui a permis de les conserver jusqu’à nos jours.

Le rez-de-chaussée expose des objets divers collectés autour de l’Acropole et enfin en dessous du musée, on peut voir les ruines de quelques habitations, riches villas ou maisons plus modeste.

Là on est complètement sur les rotules et on se traîne à travers les ruelles des boutiques à touristes du cartier de Plaka pour rentrer à notre hôtel ou l’on s’effondre après un dîner rapide au resto du coin.

On passe tout notre jeudi matin à l’Agora à quelques minutes de marche de notre hôtel. Ces magnifiques jardins boisés rempli de très belle ruines sont aussi le berceau de la démocratie. Le mot « Agora » dont la signification a évolué pour simplement vouloir dire « place » signifiait à l’origine assemblée des citoyens.

C’est là que tous les Athéniens se reunissaient pour discuter et prendre les décisions importantes pour la cité, certains d’entre eux étaient aussi tirés au sort comme jurés dans les procès. La plupart de ces discussions prenaient place dans la Stoa, sorte de grande galerie qui a été entièrement restaurée à l’identique par des archéologues américains. Elle abrite aussi un musée ou sont exposé des objets de la vie de tous les jours et aussi des objets liés à la démocratie comme ses jetons qui étaient utilisés par les citoyens pour ostraciser (démettre et exiler) un dirigeant trop autoritaire.

Sur une hauteur du côté Ouest ce dresse le temple d’Esculape. C’est le temple le mieux conserver de Grèce mais il est déjà midi et il est temps d’aller récupérer nos bagages pour aller prendre notre bus.

Depuis Monastiraki 10 minutes de marche jusqu’au Théâtre National puis bus 51 jusqu’à la gare routière. Avec Ktel (la compagnie de bus qui relie les villes) on se méfie, leur site web étant une total confusion donc on avait prévu très large mais il y a un bus pour Patras tout de suite. Le temps de prendre les billets et c’est parti.

Leros II visite de citadelle

Dimanche, programme technique léger, on se contente d’hiverner le circuit de refroidissement en remplaçant l’eau de mer par du liquide de refroidissement limitant ainsi le risque d’oxydation et on prend la voiture pour aller à la forteresse mais elle n’ouvre qu’à 15 heures. Petit arrêt au centre d’Agia Marina (patisserie…) retour au bateau et petit bricolage jusqu’à 15 heures ou nous pouvons enfin visiter la forteresse et ça valait la peine, pour la forteresse elle-même (sans doute d’origine vénitienne) mais surtout pour le point de vue sur toute l’île.

L’entrée est gratuite en cette saison et visiblement le site ouvre principalement pour permettre aux habitants de venir faire leurs dévotions dominicales à la très jolie église cise en son milieu.

Lundi le bricolage continue : élimination des points de rouilles sur la quille (le traitement époxy réalisé en Indonésie n’avait pas bien pris par endroit) et passage d’une première couche de primer.

En fin d’après midi une sortie rapide jusqu’à la chapelle de St Isidore pour bien sûr admirer le coucher de soleil mais surtout tailler la barbe et couper les cheveux de Domi pour le rendre présentable avant notre retour temporaire à la vie terrestre. Il adore le faire dans un lieu pittoresque avec vue!

Mardi on boucle les sacs, deuxième couche de primer, remontage de l’hélice, dernier rangement et nettoyage final. Rêve à Deux est prêt pour passer l’hiver presque au chaud et en tout cas au sec en attendant notre retour pour de nouvelles aventures. A 21 heures, nous sommes au port de Laki attendant sagement notre Ferry mais çà c’est une autre histoire.

Leros II

Mercredi 15/11/2023, nous passons la journée au corps mort à continuer le nettoyage et la préparation de l’hivernage avec juste une petite pose baignade (peut-être la dernière de la saison) en fin de matinée. La température ambiante a bien baissé (21°C) mais la mer est toujours à 26°C et l’eau est toujours aussi claire.

Jeudi 08:00 nous sommes dans les starting blocks près à faire mouvement dès que le grutier nous fera signe. La raison de cet angoisse est que si les prévisions météo sont bonnes pour les premières heures de la matinée, à partir de 09:30 où 10:00 selon les modèles, le vent jusque là faible et de terre doit tourner au nord en se renforçant à 20 nds rafales à 25 ce qui rendrait l’entrée dans la forme de levage très délicate. En plus nous sommes 2 bateaux à sortir de l’eau ce matin. A 08:30 toujours aucun signe du travelift. Le voisin appelle le chantier à la VHF et nous apprenons que nous serons les premiers à sortir de l’eau (grand ouf! de notre part et grande engouasse pour le voisin qui devra attendre son tour).

Finalement il est 9:30 quand nous entrons en marche arrière dans la forme. Le vent est encore faible et n’a pas tourné. Les deux opérateurs sont vraiment super-pros (il faut dire que vu le nombre de bateaux qu’ils bougent dans l’année, ils peuvent avoir accumulé une sacré expérience) et notre sortie de l’eau est probablement la plus parfaite que nous ayons eu . Par contre et en dépit des exigences européennes le chantier n’a pas d’aire de carénage protégée et dans l’après-midi ils nettoient la carène du voisin au karcher sur place à quelques centimètres de nous. Toute la moitié tribord de Rêve à Deux se retrouve couverte de dégoulinures bleu foncé y compris le pont. Le sol en dessous du bateau n’est plus qu’une grande pataugeoire bleue ! Bravo la pollution !

Pour explorer l’île nous louons une voiture. 25 Euros par jours kilométrage illimité (vu la taille de l’île ils ne prennent pas trop de risques!) le véhicule est livré en 10’ au chantier et il suffira de la déposer sur le parking du port en laissant les clefs sur le contact quand nous prendrons le ferry.

Vendredi on continue notre programme d’entretien sur le bateau vidange moteur pour Domi, nettoyage, rangement et ponçage de l’hélice pour moi . Dans l’après midi on part pour un nouveau raid d’exploration de l’île. Notre objectif : le coucher du soleil à la pointe Lakki en faisant le tour de la péninsule par le nord. On commence par rendre visite à Saint Isidore (Agios Isidorus) dont la petite chapelle à été consstruite sur un rocher relié au rivage par une petite digue d’un mètre de large et surplombant le niveau de la mer de seulement quelques cm. Puis on fait le tour de la baie et c’est là que le mot raid commence à prendre tout son sens: à peine passé le hameau de Drymon la route sinueuse et très étroite mais goudronnée, fait place à une piste de graviers qui devient de plus en plus difficile avec des ornières profondes et des pentes très raides. Mais difficile de faire demi-tour, surtout que le paysage est vraiment superbe. Notre petite citadine Coréenne se défend vaillamment et surmonte tous les obstacle sans faillir même si les derniers mètres avant de rejoindre l’asphalte sont un peu tirés par les cheveux. (et c’est là qu’on a lu les commentaires de Google maps : piste à n’emprunter qu’à pied ou avec un très bon 4X4. Malheureusement on a eu un problème de réglage d’exposition sur l’appareil et on a pu récupérer seulement quelques photos…

Samedi, le mauvais temps annoncé est là et bien là. Une pluie diluvienne, 30 nœuds de vent avec des rafales à 40 et bien sûr, ce vent se lève du Sud pour atteindre toute sa force à l’Ouest et tourner au Nord Ouest. On est bien content d’être en sécurité encadré de toute part (plusieurs bateaux ont été placés devant nous).

On profite d’être bloqués à l’intérieur pour organiser notre retour au pays. Vous l’avez sans doute déjà compris on a absolument pas l’intention de prendre l’avion. D’abord ce ne serait pas bon du tout pour notre karma carbone et en plus on ne pourrait pas flâner en route. On compare les itinéraires et l’opération va se révéler rapidement aussi compliquée qu’un routage océanique ! L’idée est de prendre le ferry mardi pour le Pirée, passer une journée à Athène de là prendre un bus pour Patras puis le ferry pour l’Italie. Et là les choses se compliquents : quel Port en Italie ? Bari, le trajet en ferry est court mais le train est très compliqué avec nuits à l’hôtel en sus, Ancone, connexions ferroviaires difficiles. Finalement Venise semble la solution la plus simple. Le ferry arriverait samedi matin à Venise. La difficulté suivante est de passer les Alpes. La liaison ferroviaire Turin Lyon est toujours interrompue depuis les éboulements du Fréjus cet été. Passer par Nice que ce soit de Bari, d’Ancône ou de Venise demande un minimum de 5 changements. La solution, Venise Turin direct puis bus Turin Lyon (Flix Bus ou Blablacar bus) et train intercité Lyon Tours (on veut éviter Paris…) Sauf que l’intercité ne circule pas le dimanche. Pas de soucis on va en profiter pour jouer les touristes à Venise pour 24 heures. Comme on ne l’avait finalement pas fait cet été, çà tombe bien ! Voilà, l’itinéraire est établi, il n’y a plus qu’à commencer les réservations et faire nos sacs…

En fin de journée le temps se calme un peu et on peu sortir pour s’aérer un peu en allant revoir la baie de Plakouti juste à l’Est de Partheni et dénicher temple d’Artemis de l’autre côté de la piste d’atterrissage (quelques pierres empilées et une toute petite chapelle)

Patmos 2: Le monastère de St Jean et la Chora

Le 12/11/2023 nous quittons Matezana le matin de bonne heure et de bonne humeur. Au cap Exopetra le vent se lève OSO et un courant d’un bon nœud aide a nous propulser rapidement sur la route. Il fait un temps superbe et à l’heure du thé nous sommes amarrés le long du quai à Skala (Patmos).

Lundi matin le vent à viré au NNO 25 nœuds avec des rafales et surtout beaucoup de pluie. En fait toute cette eau tombe à pic ! Nous n’avons pratiquement pas eu de pluie depuis notre départ d’Italie le pont et le gréement sont couvert de sel et de poussière (le coup de sirocco à Paros). Là il pleut tellement dru que çà vaut un bon karcher. Nous en profitons pour peaufiner le planning d’hivernage et dans la journée nous recevons la confirmation du Leros Boat Yard (Moor & Dock) : ils vont nous sortir de l’eau Jeudi. C’est une excellente nouvelle car le week-end prochain s’annonce encore très très venté et pluvieux.

Mardi matin le temps est redevenu magnifique.

Nous prenons le bus pour monter à la Chora visiter le monastère/forteresse de St Jean (vous vous rappelez : le meilleur pote à Jésus).

Que cache ces imposants remparts ? Nous nous attendons à l’habituelle cour intérieur d’une citadelle. Mais passé le portail c’est la grande surprise : c’est un labyrinthe de chapelles, d’escaliers, de couloirs voûtés de petites salles et de logements imbriqués les uns dans les autres sans aucune logique évidente mais pour le plus grand plaisir des yeux.

Le musée est malheureusement fermé. Il abriterait une collection unique d’icônes anciennes, de reliques et d’objets de culte dont certains remonteraient à l’époque du séjour du saint évangéliste (appelé aussi le théologien) sur l’île.

Nous finissons par une longue ballade dans les ruelles de la Chora, que nous avions déjà parcouru en avril, avant de redescendre par le bus de 12:00h.

Comme le temps est magnifique et le vent léger et bien orienté on préfère partir tout de suite pour Leros plutôt que de risquer d’être plaqués au quai par le vent de SE prévu demain. C’est super ! Toutes les écoutes et autres manœuvres ont été abondamment rincées par la pluie d’hier et sont maintenant bien sèches grâce au beau soleil de la matinée. Il va sans dire que nous profitons de cette courte traversée pour les lover et les rentrer à l’intérieur.

Il en va de même pour les voiles d’avant : aussitôt arrivés dans la baie de Partheni et amarrés au corps mort du chantier, nous les affalons et les plions comme çà tout est sec et propre, près à passer l’hiver sans risque de moisir. Entre temps, le chantier nous à re-confirmé que ce serait bien Jeudi matin à partir de 08:00, nous avions essayé de les convaincre que Mercredi aurai été encore mieux mais finalement leurs opérateurs de levage n’étaient pas disponibles avant Jeudi.

Astypalaia

Nous quittons les Cyclades pour le Dodécanèse. Le vent reste faible toute la journée et les 34 milles jusqu’à la baie de Livadia (île d’Astypalaia se font moitié au moteur, moitié à la voile, mais il n’est que 15:45 quand nous mouillons encore à temps pour aller à terre et monter jusqu’au village d’Astypalaia et sa citadelle qui surplombe la baie.

Ici la saison est bien terminée, il n’y a pas grand-chose d’ouvert et les planches ont été clouées sur les fenêtre des nombreuses locations.

La citadelle est assez particulière. Contrairement à la plupart de celle que nous avons vu jusqu’à présent, ce n’est ni un monastère fortifié ni une place forte Vénitienne mais plutôt un village fortifié que les habitants ont construit au début du moyen âge pour se protéger des attaques de pirates. L’ensemble ainsi que beaucoup de maisons du village sont en cours de restauration.

Jeudi, la matinée se passe en bricolage et nettoyage sur le bateau. J’enlève la rouille sur le portique arrière et les balcons. L’après-midi nous allons nous balader dans l’oasis de Livadia. Le terme oasis est ici tout à fait approprié. Les collines qui nous entourent sont très arides alors que la vallée est plutôt verdoyante compte tenu de la saison. Ce que nous croyons être une rue est en fait le lit d’une rivière et les vergers et les habitations qui la bordent, sont protégés par de hauts murs et de portes étanches. Quand il pleut et que la retenue d’eau située plus haut dans la vallée est pleine, l’eau doit monter rapidement. Dans les vergers on voit de petits canaux d’irrigation. Malheureusement beaucoup de ces exploitations semblent plus ou moins abandonnées, les propriétaires tirant sans doutes de meilleurs revenus des locations touristiques.

Vendredi en prévision du mauvais temps prévu pour le week-end nous nous déplaçons pour aller nous amarrer au port d’Astypalaia. Nous préparons nos amarres et pare-battage mais une fois à l’intérieur on s’aperçoit que toute la place est prise par 3 ou 4 petits bateaux de pêche amarrés le long du quai là ou l’été il y a jusqu’à une douzaine de plaisanciers « cul à quai » : la saison est bien finie, les locaux on repris leurs places !

Nous poussons donc jusqu’à la baie de Vlychada. L’endroit est superbe et semble bien abrité. Par contre, compte tenu des profondeurs qui augmentent très vite à quelques dizaines de mètres du rivage, il faudrait idéalement ancrer et tirer des amarres à terre. Mais une telle opération semble très difficile à réaliser en raison de la forme des roches pointues aux arrêtes acérées et difficile d’approche en annexe en raison des très nombreux oursins. Tant pis nous y resterons seulement pour la baignade et le déjeuner. Les fonds sont superbes et poissonneux et nous avons même le privilège d’apercevoir deux phoques s’ébattrent juste devant nous. Oui ! Il y a des phoques en mer Egée. Ce seraient parait-il des phoques moines (pas étonnant vu le nombre d’abbayes et de chapelles qu’il y a sur ces îles)

Du vent d’Ouest assez fort est attendu pour la nuit et la journée suivante et comme d’habitude dans le région il fera le tour de la baie en commençant par le Sud (voir même du SSE) et que ça tournera jusqu’au NNO pour finir OSO pas facile de trouver un abri dans ces conditions. Il y a bien le « lac » de Vathy au nord de l’île qui est protégé de tous les vents mais sa sortie va se retrouver juste dans l’axe du vent et de la houle quand on voudra en ressortir dimanche. Nous revenons donc un peu en arrière pour ancrer dans la baie de Maltezana. En fin de soirée, le vent tourne comme prévu assez brutalement du SE au NW et l’ancre met quelques mètres à raccrocher après s’être retournée. Pour être plus tranquille nous remouillons et veillons un peu. Au matin Anne va plonger pour voir si l’ancre est bien enterrée dans un espace sans algues : elle l’est. Après réflexion nous aurions sans doute été plus confortable en nous amarrant à l’intérieur du petit quai dans la partie nord de la baie.

Astypalaia semble une île très attachante avec ses nombreuses baies très découpées et son relief beaucoup plus varié que les îles avoisinantes je pense qu’on pourrait y passer pas mal de temps mais la date choisie pour permettre à Rêve à Deux de prendre ses quartiers d’hiver approche et justement ce dimanche on a un très bon créneau au pour remonter rapidement sur Patmos et Leros.

Anafi

21:45 le mardi 7 novembre 2023, après une traversée sans vent depuis Thira, nous ancrons devant le port d’Anafi à l’abri de la jetée des ferries. L’abri doit être assez médiocre dès qu’il y a de la houle mais aujourd’hui c’est parfait en plus l’ancre accroche parfaitement dans le fond de sable bien plat.

Au matin nous découvrons les hautes falaises et le village perché tout en haut de la plus haute colline. La vue est superbe et l’endroit semble adorable, loin des sentiers battus.

On a bien envie d’y rester jusqu’au lendemain mais d’une part la montée presque à pic jusqu’au village nous décourage un peu et surtout l’abri très relatif du mouillage compte tenu de la houle de Sud Ouest qui devrait s’amplifier dans la soirée nous invite à ne pas tenter le diable.

Nous profitons du tout petit temps pour longer au plus près la côte vertigineuse de l’île et régaler nos pupilles de la multitude de couleurs et de formes de ces roches.

Santorin

Le coup de vent est passé. On a enregistré des rafales jusqu’à 38 nœuds. La température est montée à 29°C, le ciel s’est obscurcit, pas à cause des nuages mais d’un espèce de brouillard -on comprendra le lendemain que c’était du sable. D’abord de Sud Ouest, il à rapidement tourné au sud puis Sud Est pour revenir au Sud Ouest en se calmant. La mer n’a pas levée et l’ancre n’a pas bougé. Quand on a été nagé une fois le vent calmé, on a vu qu’elle avait complètement disparu, enfoncée dans le sable jusqu’à la chaîne.

Lundi 6/11/2023, les prévisions sont excellentes pour les prochains jours. Nous quittons Paros à destination de Santorin. Nous passons entre Paros et Naxos dans un vent de Sud Ouest d’une douzaine de nœuds puis nous longeons la côte Est d’Ios. Cette grande île très montagneuse semble très peu peuplée du moins sur cette côte pourtant on aperçoit des plages superbes. Escale pour la nuit dans une petite anse abritée moins de 2 milles au sud de la pointe St Georges. Au fond de cette anse il y a un hôtel de style plus ou moins Art Nouveau qui se fond assez bien dans le paysage mais qui est loin d’avoir le charme du style grec traditionnel. L’anse n’a pas de nom sur la carte d’après Google elle s’appellerait Palaria Papa (le plage Papa) et l’hôtel serait le Calilo un établissement de grand luxe mais il est fermé la saison étant déjà finie. Au matin nous repartons pour couvrir les 14 milles qui nous séparent de Santorin. Il n’y a pratiquement pas de vent mais encore un peu de houle. L’entrée dans la caldera est assez magique. Une caldera, c’est en fait le trou immense laissé par l’explosion d’un volcan. Ici dès qu’on pointe son étrave entre les île de Thira (aussi appelée Santorin) et Thirasia (qui ferme à moitié le côté Ouest du cratère) on se rend bien compte de se qui a pu se passer et à quoi pouvait ressembler l’île avant son explosion : quelque chose sans doute assez similaire à Ios ou Naxos. On découvre tout de suite le village d’Oia accroché tout en haut de sa falaise et on se demande comment les gens on eu le courage de revenir habiter sur cette île après une telle explosion qui ce serait produite au 16ème siècle Av J.C. et dont les tsunamis associés ont détruit la civilisation Minoenne en Crète et dans tout l’archipel. Surtout que le volcan est toujours actif comme en témoigne l’île Nea Kameni, un îlot de lave abritant des sources chaudes au milieu de la caldera.

Avec un tel relief pas question bien entendu de laisser filer l’ancre et d’aller à terre : à l’exception de quelques amas de roches volcaniques formant un petit plateau au pied des falaises, c’est plus de 100m de fond à quelques mètres de la paroi. Nous avons donc réservé une bouée de corps mort. Le propriétaire du corps mort n’est pas là pour nous accueillir mais il nous envoie un soit disant marin en barque pour nous aider à nous amarrer. Mais sa compétence s’avère plus que douteuse. Il n’y a ni vent ni houle mais il réussi à mettre l’amarre qui devait maintenir notre arrière à terre dans notre hélice. Domi plonge et arrive à dégager. Mais quelque chose s’est tordu et l’hélice reste bloquée : plus de moteur. La perspective de rester bloqués ici ou de repartir sans moteur nous inquiète au plus au point. Le marin s’en fout, il veut ses 50 euros (le prix exorbitant de la nuit au corps mort). On lui dit qu’il nous a mis dans la M…e et qu’il n’est pas question de payer tant qu’on a pas réparé. Au bout d’un moment il s’en va en vociférant.

Domi met sa combinaison de plongée et on sort le narghilé. En fait c’est l’anode du sail drive qui s’est tordue sous la tension de la corde et qui c’est encastrée entre le moyeu de l’hélice et l’embase.

Pas question de tout démonter sous l’eau. La seule solution est de découper l’anode par petits morceaux sans attaquer le moyeux. Au bout de 2 heures l’hélice est libérée, le moteur tourne normalement.

« Du coup » on a plus trop envie de rester là. On à raté le dernier bateau pour Oia, l’endroit ou nous sommes amarrés est plutôt moche. Le village de Thirasia tout en haut de la falaise ne semble pas avoir le charme de celui d’en face et la montée est hyper raide. On décide de faire le tour complet de la Caldera et de continuer directement jusqu’à l’île d’Anafi 25 mille à l’Est. On devrait pouvoir y arriver en début de nuit.

A une certaine distance, les villages perchés sur leur falaises font penser à de la neige sur les sommets. L’île principale semble d’ailleurs très peuplée, de quoi peuvent vivre tous ces gens ? Le relief se prête mal à toute forme d’agriculture et l’absence de vrai port ne doit pas rendre la pêche très active, plumer le touriste semble l’occupation la plus probable… En attendant on se régale des paysages minéraux des coulée de lave de Néa Kameni et des falaises de Thira. La lumière du soleil couchant accentue encore la palette de couleur des roches allant du rouge sombre presque noir au blanc immaculé.

Nous n’auront finalement pas posé le pied sur Santorin mais on en aura pris plein les yeux et au moins on aura pas été déçu par une ville sans doute très touristique.

Paros: ballade dans les rochers

Le coup de vent est prévu pour la fin de l’après midi. On a encore le temps d’aller faire un tour à terre.

D’après Google, il y aurait des ruines Mycéniennes tout près. A terre on trouve effectivement les panneaux indiquant le site.

Nous le suivons donc d’abord sur la petite route puis sur un sentier contournant l’escarpement rocheux surplombant le mouillage.

Et là nous avons du louper quelque chose parce qu’on a pas vu l’ombre d’une ruine (peut-être étaient-elles si ruinées qu’elles n’en faisaient plus…) Par contre, on s’est retrouvé dans une espèce de canyon ou il restait quelques marres et où les rochers érodés laissaient supposer que quand il pleut l’eau doit s’écouler en un torrent assez impressionnant.

La végétation de cette petite vallée rocheuse étaient tout à fait intéressante. Mais le vent commence à se lever, il est temps de rentrer au bateau.

Paros: Naoussa

Le ciel est nuageux mais le vent prévu n’est pas encore au rendez-vous. Les eaux calmes et transparentes de la baie sont un vrai miroir. Nous avons encore une bonne journée devant nous avant que le temps ne se gâte vraiment. C’est l’occasion d’aller visiter Naoussas.

Du fond de notre anse de Plastiras on peut assez facilement débarquer au petit ponton du club de sports nautiques mais le village est à 4 km de l’autre côté. La bonne nouvelle est que la route qui fait le tour de la baie est praticable en trottinette (chose rare dans les îles) un bon moyen de gagner du temps en économisant nos vieilles jambes.

Naoussas est une vieille ville charmante et surprenante. Comme tous les vieux villages de ces îles, c’est un dédales de ruelles étroites serpentant entre des maisons blanches et bleues avec une chapelle à tous les coins de rue.

Mais à la différence de la plupart des villages des Cyclades, perchés à flanc de coteau ou au sommet de la plus haute colline, Naoussas, pourtant aussi entourée de collines à la pente assez raide, s’est construit sur un terrain pratiquement plat avec une seule butte peu élevée ou trône l’église principale du village.

Le vieux port de pêche, protégé par sa digue ou l’on peut encore voir les ruines d’un vieux fort vénitien est adorable.

Il n’y a plus de touristes mais les restos sont encore ouverts, on en profite pour se faire un bon repas thon frit salade grecque. On termine la ballade par un passage au supermarché AB pour remplir le frigo.

Nous rentrons au bateau bien fatigué de cette journée. Les fichiers météo du soir nous indique que le coup de vent se décale encore d’un jour : on pourra encore se balader demain.