
Nous sommes partis après le repas de midi faire une ballade, qui ne devait normalement pas durer très longtemps . Il faisait un temps superbe. Domi avait réservé une voiture pour demain matin à l’aéroport qui ne se trouve pas très loin de la marina. Nous avons donc décidé d’aller voir si c’était possible pour lui d’y aller en trottinette demain. Nous avons longé les quais, traversé la zone portuaire et sommes arrivés à Mount Maunganui la ville voisine qui est une cité balnéaire. Elle tire son nom de la montagne qui se trouve tout au bout de cet isthme qui ferme la baie et la protège contre le mauvais temps du large. C’était là notre destination, Il est possible de faire le tour de ce grand mont par un joli sentier côtier qui relie la grande plage côté océan, paradis des surfeurs, à celle plus paisible côté baie. C’est sur cette dernière que les vacanciers et les gens du coin finissant leur weekend sont venus ce soir (comme sans doute la plupart des soir en saison) pique-niquer en admirant le soleil se coucher sur la baie et rêver en regardant le départ des grands paquebots de croisière. Finalement la courte ballade prévue c’est transformée en rando de 10 km . Heureusement juste avant de retraverser cette zone portuaire/industrielle immense et laide (étant très active, elle fait sans doute vivre toute la région mais quel contraste avec la station balnéaire et quel gâchis par rapport à la foret qui devait recouvrir ce bord de mer il y a encore quelques années) nous avons réussi à chopper un bus qui nous a permis d’économiser au moins deux kilomètres de marche sur notre retour sinon on y était encore et la nuit tombait.

620 milles sur le fond en 3 jours 18 heures, soit une moyenne d’environ 6,9 nœuds, 2 virement de bord, 3 empannages, 10 réductions de voilure et autant de largage de ris, 8 changements foc-trinquette, des vents de 5 à 38 nœuds une mer parfois très forte, c’est sûr, on a pas chômé et on s’est fait un peu secoué les deux premiers jours mais c’était une super traversée. La nuit dernière c’est déroulé dans des conditions de rêve: lune presque pleine, mer plate, vent trois quart arrière entre 10 et 24 nœuds et dauphins qui nous accompagnent (bravo Anne: tirer à terre était vraiment la bonne option!) . Et on est arrivé juste quand il fallait: à 9:45 nous embouquions le chenal, avec le courant sortant nous n’avancions pas bien vite mais on a eu tout le temps nécessaire pour préparer la bateau pour l’accostage et arriver au ponton sans stresser à 11:45, pile poil l’heure de l’étale. la marina subi en plein le courant de la rivière et au plus fort de la marée il peut il y avoir 3 nœuds de courant au ponton, ils demandent donc au plaisanciers de passage de ne faire leur manœuvres d’accostage ou de départ qu’au moment de l’étale (pas idéal mais au moins eux ils ont de la place et ils sont accueillants ce qui n’est pas le cas de toutes les marinas de la région). Si nous avions raté celle de ce matin il nous aurait fallu attendre se soir 18 heures.

Nous avons passé le Cap Est à 14 heures (en fait c’est un îlot rocheux qui marque le point le plus à l’est du pays), à l’aller nous ne l’avions pas bien vu, car c’était au petit matin . Il est majestueux ce grand rocher avec ce beau rayon de soleil l’éclairant sur un fond de nuages noirs et une mer bleu sombre bien formée . Nous approchons de la côte pour entrer dans la baie de Plenty mais jusqu’au cap Runaway (baptisée ainsi par Cook car il avait du prendre la fuite, poursuivi par une tribu Maori hostile) elle est montagneuse , recouverte de forêt avec à sa base des prairies. Elle nous semble plus verdoyante que les collines de l’île du sud du côté est, dont les pâturages étaient grillés par le soleil ou même ceux de la baie de Hawkes. Depuis que nous sommes en vue de l’île du nord ,nous avons eu pas mal d’averses : aurait il plu depuis que nous sommes partis pour le sud? possible. Au passage de la pointe Midway, une colonie de dizaines de fous de bassan et de pétrels sont à la pêche au dessus d’un banc de petits poissons c’est extraordinaire de les voir tous plonger parfois de très haut et remonter avec leur proie . Le vent du sud ne nous a pas encore quitté. En longeant le rivage plutôt que de couper à travers cette grande baie (nommée Plenty = plein par Cook car il y avait trouvé du ravitaillement à profusion) pour nous protéger de cette mer forte qui nous suit depuis le sud.





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