Archives mensuelles : mars 2025

La Palma, en voiture

Lors de notre premier passage sur cette île, en juillet 2018, nous avions visiter la Caldera de Taburiente et nous avions été très impressionnés. Cette fois-ci nous allons essayer d’en faire le tour et d’aller voir les coulées de l’éruption de 2021.

Il n’y avait aucune voiture disponible même en réservant plusieurs jours à l’avance à la gare maritime toute proche de la Marina par contre chez les même loueurs il y avait tout ce qui fallait à l’aéroport à 15′ de bus. Nous quittons Santa Cruz et montons par la LP4 qui serpente à flanc de montagne à travers une foret assez dense mêlant feuillus et résineux.

Au bout d’une trentaine de km de montée (et de nombreux arrêts photos) on arrive à plus de 2000m d’altitude. La végétation devient de plus en plus clairsemée pour faire place à un paysage volcanique lunaire. La route passe à peine une cinquantaine de mètres du Pico de La Cruz (2351m) d’où on a une vue époustouflante sur la caldera de Taburiente d’un côté et le nord de l’île de l’autre. Dans les zones ombragées au bord de la route il y a encore de la neige.

Juste à côté, sur les pentes du Roque de los Muchachos, s’étendent les coupoles, les antennes et les miroirs de l’observatoire de l’institut d’astrophysique des Canaries. C’est l’un des observatoires les mieux équipés du monde avec un très grand nombre d’instruments dont notamment le plus grand télescope optique infrarouge existant.

La route qui traverse l’observatoire grimpe jusqu’au sommet du Roque de los Muchachos (2426m), le plus haut sommet de l’île, où un terre-plein est aménagé, mais oubliez! C’est le terminus du chemin de rando qui fait le tour de la caldera et il y tellement de voitures et autres minibus qui viennent déposer ou récupérer les randonneurs que ça provoque des bouchons.

De là nous redescendons pour rattraper la LP1 à Hoya Grande (très bon resto/pizzeria végétarienne) et descendre sur El Pinar. Oui il y a des vignobles et des producteurs de vin mais ça veut toujours dire la pinède. Ici les vignes sont souvent parsemées d’amandiers et en ce moment ils sont en fleur. La montagne est découpée de profondes vallées qui descendent sur la mer. Sur la côte encore escarpée les bananeraies remplacent les pinèdes. Juste après le village de La Punta, la montagne s’arrête sur une falaise vertigineuse surplombant la plaine côtière de Los Llanos sur laquelle on aperçoit au fond le cône volcanique de Cumbre Vieja et la coulée de lave de la dernière éruption (2021)

C’est tout en bas de cette falaise qu’est nichée la petite station balnéaire de Tazacorte et son port de plaisance. L’endroit n’a pas changé depuis notre passage en 2018 mais les pontons sont effectivement archi pleins (on avait essayer de réserver sans succès plusieurs fois cette année pour y revenir).

De là il n’y a que quelques km pour rejoindre le pied de la Cumbre Vierja et ses coulées de lave. L’éruption a duré du 19 septembre au 25 décembre 2021 faisant des dégâts très important (plus de 400 bâtiments ainsi que des exploitations agricoles détruits) mais fort heureusement aucune victime grâce notamment à la réactivité des autorités locale et l’efficacité des secours. Il n’y avait pas eu activité volcanique sur l’île depuis 1971. Un peu plus de 3 ans plus tard le spectacle est impressionnant.

On pensait faire tout le tour de l’île mais c’était un peu optimiste sur le continent avec une bonne route, 50 km c’est l’affaire d’une grosse heure. Ici c’est souvent plusieurs heures sans même compter les arrêts photos ou les ballades à pied. On rentre donc directement depuis El Paso par le tunnel de la LP3 qui rejoint directement Sant Cruz.

Un bon créneau météo se dessine pour rejoindre Madère sans tirer des bords et avec une mer raisonnable. Note technique: le modèle météo le plus fiable, et de loin, sur tout l’archipel est Arpège de Météo France, ECMWF est très pessimiste, ICON très optimiste et GFS rend très mal les effets d’îles.

Samedi 22 février nous quittons Santa Cruz salués par le Queen Mary qui vient d’arriver à quai: un vrai paquebot celui là pas comme ces gigantesques hôtels flottants hideux qu’on voit maintenant partout.

Bye bye les Canaries! Au fait savez vous pourquoi ces îles s’appellent comme çà? Rien à voir avec le petit oiseau jaune! C’est en fait parce, à la fin de l’antiquité les premiers explorateurs y ont trouvé de nombreux chiens sauvages (chien en latin = canis). Au moins on quitte l’archipel moins bête…

Les Canaries 7) La Palma, Santa-Cruz

15 mars 2025, nous quittons la Gomera pour La Palma qui sera notre dernière escale canarienne pour cette saison. Nous y avions fait une courte escale en juillet 2018 lors de notre descente de l’Atlantique et çà nous avait bien plu. Cette fois-ci on va essayer d’en voir un peu plus.

Pour la courte traversée, fait extraordinaire, nous sommes trois à bord nous avons en effet un passager: Laurent un sympathique back-packer / bateau stoppeur qui voulait se rendre à La Palma pour faire du woofing dans une finca produisant un peu de tout en autonomie. Comme souvent entre ces îles la traversée est un mélange de calme et de fortes rafales due à l’accélération du vent entre les îles. En 2021 nous étions à Tazacorte sur la côte Ouest de l’île. Cette fois-ci nous nous amarrons à la Marina de La Palma (la capitale de l’île). C’est une petite marina de luxe très bien équipée mais à un tarif très raisonnable (20 EUR/jour pour nous) à deux pas du centre historique avec, cerise sur le gâteau, accès gratuit à la piscine du Club Nautique. Son seul inconvénient est que dès que la moindre houle pénètre dans l’avant port, elle est sujette à un fort ressac mais nous n’aurons pas à en souffrir pendant notre séjour.

Dès notre arrivée, la direction de la marina nous prévient que nous sommes les bienvenus pour une bonne semaine mais qu’il faudra que nous soyons impérativement repartis avant le mardi 25/02 toutes les places de la Marina étant étant réservée depuis de long mois pour les festivités du carnaval. Il va donc falloir prioritiser nos visites tout en recherchant le bon créneau pour partir vers Madère avant cette date.

Commençons donc par une visite de la vieille ville de Santa Cruz de La Palma.

La vieille ville (centre historique) est un régal pour l’œil avec ses belles façades, ses balcons typiques et ses cours intérieures.

Si vous aimez l’art et l’histoire le Musée Insular de La Palma est un must! Le cadre du musée, le superbe monastère de San Fransisco, vaut déjà à lui seul le détour. Les salles sur la faune et l’histoire de l’île sont très intéressantes mais les expositions d’artistes contemporains originaires de l’île sont extraordinaires.

On retiendra tout particulièrement celle de Carmen Arozena une artiste et graveuse malheureusement morte prématurément à l’âge de 45 ans dont l’œuvre ne peut laisser indifférent tant pour son style résolument moderne que pour son engagement féministe qui n’étaient pas du tout évident d’exhiber à cette époque ou l’Espagne était encore Franquiste (pour en savoir plus sur l’artiste et son œuvre nous vous recommandons cette page: https://mujerescanarias.com/carmen-arozena-artista-canaria/)

Par contre si on vous suggère de visiter le Museo Naval, passez votre chemin. Il s’agit en fait d’une grossière reproduction en béton d’une caravelle contenant quelques maquettes de bateau. On terminera cette visite de cette belle ville pleine d’histoire par la préparation de la Bajada de la Virgen (ici aussi) qui aura lieu cet été. Les nains coiffés du chapeau de Napolèon en sont une attraction. C’est aussi pour cette Bajada que ces gens s’entrainent à danser sur le parvis de l’église (non se n’est pas du tango ni du rock)

Côté approvisionnements ce n’est pas l’idéal, en ville il n’y a que quelques petites superettes Spar. Mais heureusement pour les fruits et légumes il y a les halles (Mercado Municipal) qui en plus d’être dans un très beau bâtiment sont très bien achalandées. Si vous avez besoin de courses plus conséquentes prenez le Bus 20 ou 300 jusqu’au Lidl/Mercadona juste à la sortie de ville.

Canaries 6) La Goméra

Le 7 février 2025 nous quittons El Hierro pour sa voisine la plus proche: La Gomera.

La météo est idéale et avant que la nuit tombe nous sommes ancrés devant Playa Santiago au Sud Est de l’île.

Le lendemain matin nous faisons notre entrée à la Marina de San Sebastian et là c’est un peu le choc, après un mois passé loin des bruits de la ville et des hordes touristiques, nous sommes un peu pris au dépourvu. Mais passé cette première surprise l’endroit est tout de même assez agréable. Les plages autour du port permettent de se baigner tous les jours. La vieille ville est intéressante particulièrement son église de la Asuncion et les ruelles aux façades typiques qui l’entoure. L’histoire à retenu que Christophe Colomb y a fait sa dernière escale avant chacune de ses 3 traversées de l’Atlantique. Une autre hôte de marque est la chancelière Angela Merkel qui y a établi sa villégiature depuis plusieurs années.

Si la Gomera est la troisième plus jeune île des Canaries (191 millions d’années seulement) c’est aussi celle qui n’a connu aucune éruption depuis le plus longtemps. La dernière remonte en effet à 2 millions d’années. L’ érosion a donc eu tout le temps de remodeler le relief avec d’immenses et profondes vallées et la terre fertile à pu recouvrir les laves. Cette particularité géologique donne à La Gomera à la fois son relief unique et sa richesse agricole. Jusqu’à très récemment l’île était autosuffisante en eau mais l’expansion du tourisme à contraint le gouvernement à installer une première station de dessalement en 2024.

L’île est le paradis des randonneurs avec des dizaines de sentiers balisés, mais attention les dénivelés sont importants.

Le canyon qui descend sur Valle Gran Rey montre bien l’effet combiné du volcanisme et de l’érosion sur le paysage au cours des ères géologiques. Au fond de la vallée, les premiers occupants puis les colons ont utilisé la terre fertile pour créer des terrasses pour y faire des pâturages, planter des fruitiers des céréales ou des cultures vivrières et même de la vigne.

Valle Gran Rey est « LA » station balnéaire de l’île et peu encore être considérée comme un havre de paix si on la compare à ses consœurs de la côte sud de Ténérife. Elle dispose d’un port utilisé essentiellement par la pêche et les vedettes de tourisme, pas adapté à la plaisance mais le mouillage devant le port est l’un des meilleurs de l’île. (du fait de sa géologie, les fonds marins entourant La Gomera descendent en pente plus douce que sur les autres îles et permettent d’ancrer plus facilement à de nombreux endroits mais sans toute fois empêcher le roulis).

Vallehermeroso une petite ville nichée au fond d’une vallée agricole. Au bout de la vallée un complexe avec immense piscine d’eau de mer a été construit pour être apparemment tout de suite abandonné.

Nous n’avons pu monter au belvédère de d’Abrante mais nous avons pris le temps de visiter le joli village d’Agulo fondé au tout début du 17ème siècle. Il a connu son apogée du début du vingtième siècle jusque dans les années soixante grâce à la culture de la banane sur les terrasses qui l’entourent. Les bananes était exporter directement depuis la colline par une sorte de téléphérique jusqu’aux navires qui accostaient une improbable estacade

La Gomera est un port de plaisance très actif avec des visiteurs de toutes les nationalités dont quelques Français. Nous avons bien sympathisé avec Sandrine et Marc d’Acte 2 et aussi Max, Béné et Simon de Manzanillo, de fervents lecteurs de ce blog en route pour le Cap Vert, bon vent à eux trois!

5) El Hierro épisode 3

Suite et fin de notre album photo sur les merveilles d’El Hierro

Entre Monacal et San Andrés c’est une zone de collines boisée et de paturages riche en faune et en flore locale dont le fameux arbre fontaine de Garoé. De là on suit la route H4 puis qui traverse toute la forêt en longeant le flanc sud du haut plateau

La H400 est étroite et sinueuse mais très praticable et surplombe encore une fois les paysages vierges de la côte sud de l’île. Première étape au phare d’Orchilla construit au milieu des coulées de lave. A cet endroit on a vraiment l’impression d’être arrivé au bout du monde: « dit papa c’est loin l’amérique? » Il y a là bas plusieurs tunnels de lave praticables (pensez à prendre une lampe).

Au flanc de la montagne qui surplombe le phare se trouve le sanctuaire de la Virgin de los Reyes. C’est de là que part tous les quatre ans la fameuse Bajada cette immense procession qui traverse toute l’île en chantant et en dansant derrière la statue de la Vierge en commémoration du pèlerinage des bergers de 1740 qui aurait mis fin à une très grande sècheresse.

De là, la HR400 devient HR500 et continue autour de la pointe ouest de l’île jusqu’à El Golfo mais cette partie est beaucoup plus difficile. La route est très étroite avec une pente très forte, des virages en épingle à cheveux et surtout des bas-côtés ouverts sur le vide. Par contre avant d’arriver à cette descente vertigineuse dans un paysage lunaire, elle permet d’admirer les fameux genévriers dont les troncs torturés sans doute multi centenaires sont l’emblème de l’île.

El Golfo c’est bien sûr La Frontera mais à part son église célèbre pour son clocher bâti au sommet du cône volcanique qui la surplombe, ses commerces bien achalandés et son vin réputé pur être le meilleur de tout l’archipel, la ville est trop récente pour présenter un grand intérêt. Contrairement au village voisin de Las Sabinosas (littéralement les forêt de genévriers) construit depuis beaucoup plus longtemps à mi-pente sur le flanc Sud Ouest de la caldera.

Comme nous l’avons dit dans l’épisode précédent, la côte del Golfo est abrupte et rocheuse. Des « charcos » (le terme local pour les piscine naturelles – signifiant « flaques d’eau » en castillan) sont pourtant aménagées pour la baignade. La descente jusqu’au plateformes est déjà assez impressionnante mais l’état de la mer pourtant plutôt calme aujourd’hui nous laisse perplexe quand à la possibilité de réellement nager ici mais manifestement ce n’est pas le cas de tout le monde…

Retour vers La Estaca avec un arrêt par Tamaduste une micro station balnéaire juste au nord de l’aéroport, quelques locations de vacance, un resto et la crique amménagée pour la baignade.

A la fin de la dernière semaine on a même réussi à faire une grande ballade avec nos trottinettes à propulsion pédestre sur les 10 km de la seule route côtière de l’île entre le port de La Estaca et l’hotel Parador. Ici aussi le paysage est grandiose avec une mention toute spéciale pour la pointe de la Bonanza et sa roche percée.

Pour les amateurs de feuilletons policiers nous recommandons l’excellente série Hierro entièrement tournée en décor réels à différents endroits de l’île et disponible sur ARTE

Dans un tout autre domaine, les Canaries font beaucoup pour sauver les migrants qui tentent la périlleuse traversée depuis la côte Africaine. Nous avons parlés dans un article précédent des appels PAN PAN du MRCC sur le canal 16 demandant plusieurs fois tous les jours à tous les navires dans la zone de veiller et très souvent sur embarcations de migrants à la dérive ou en difficulté. EL Hierro semble avoir été choisi comme base avant du dispositif de secours avec l’aménagement du port de la Restinga (complexe d’accueil, vedettes de sauvetage), et le centre de la Croix Rouge de Valverde. Le nombre d’individus sauvés semble impressionnant. Nous avons vu pendant notre séjour, une à deux fois par semaine le ferry rapide embarquer à destination de Ténérife quelques 150 migrants par voyage. Mais contrairement à l’Italie ou à la Grèce, ici pas de grand déploiement de forces de l’ordre, tout semble se dérouler simplement avec l’aide de quelques membres de la Croix Rouge.

Voilà, c’était le dernier épisode de la saison 1, on aurait bien voulu rester plus longtemps tant cet endroit nous plait mais il ne faut pas prendre racine non plus. La saison avance et nous n’avons pas encore vu toutes les îles de l’archipel…

5) El Hierro épisode 2

On continue l’exploration de cette île grandiose et tellement attachante.

Plus haut que le mirador de la Pena (dont l’architecture intégrée au paysage est due au célèbre artiste Canarien Cesar Manrique – voir photos en fin de l’article précédent) et les pâturages verdoyants de San Andres voici le mirador de Jinama. Son architecture et certes beaucoup plus agressive que le précédent mais sa position tout en haut de ces falaises vertigineuses et la vue sur la caldera d’El Golfo ensevelie dans une mer de nuages sont grandioses.

De là oncontinue sur le haut plateau ou se mèlange la forêt de pins canarias et la laura sylve (foret primaire) jusqu’au mirador de La Liania

Par la route accrochée à flanc de falaise on descend sur La Frontera. Le développement de cette petite ville ne date que de la deuxième moitié du siècle dernier et la création de routes et plus récemment du tunnel. Avant cela, les populations autochtones (Binbanches) puis les colons habitaient dans les hauteurs et n’y descendaient qu’en saison pour récolter les fruits ou cultiver la vigne. L’écomusée de Guinea présente l’évolution de leurs habitats aménagé à même les couloirs de lave.

On aurait pu penser que ce terrain relativement plat vue d’en haut se terminerait par des plages mais non en fait ce ne sont que falaises et rochers battus par la houle du large. C’est sur l’un de ces promontoires rocheux qu’est bâti l’hotel Puntagrande. L’endroit est spectaculaire mais ce n’est pas sûr que les clients puissent dormir sur leurs deux oreilles toutes les nuits.

Nous repassons de l’autre côté, traversons El Pinar (oui ils produisent du vin ici aussi mais en fait ça veut dire la pinède) et descendons sur La Restinga le deuxième port de l’île.

Il y a quelques années (avant le réaménagement de La Estaca) c’était l’escale favorite des voiliers mais le ponton visiteurs à été détruit lors d’une tempête et le quai est en cours d’aménagement pour le sauvetage des migrants. La pèche est très active, c’est le seul endroit de l’île ou l’on trouve une pêcherie vendant du poisson. Il y a aussi un chantier avec un gros travlift qui dispose de suffisamment de place pour hiverner une douzaine de bateaux. La Restinga est avant tout une jolie petite station balnéaire (la plus grande de l’île) avec plusieurs hôtels, une plage et des centres de plongée.

Un peu au nord de la Restinga il y a la plage de Tacoron, un endroit magnifique équippé pour la baignade dans un décors lunaire entre deux coulées de lave. Si les pentes de ce côté sont constituées de lave datant des dernières irruptions terrestres de l’île (18ème siècle ?) c’est juste à quelques km au large que c’est produite la très forte irruption sous marine de 2011 -2012

C’est d’ailleurs un peu plus haut que se situe le Centre d’Interprétation Vulcanologique. Cette exposition permet de mieux comprendre les différents types de volcan, la formation de l’archipel et de El Hierro en particulier, de visualiser les types de laves, leur écoulement et la formation de phénomènes comme les tunnels de laves. On espère en être ressortis moins bête…