Suite et fin de notre album photo sur les merveilles d’El Hierro
Entre Monacal et San Andrés c’est une zone de collines boisée et de paturages riche en faune et en flore locale dont le fameux arbre fontaine de Garoé. De là on suit la route H4 puis qui traverse toute la forêt en longeant le flanc sud du haut plateau









La H400 est étroite et sinueuse mais très praticable et surplombe encore une fois les paysages vierges de la côte sud de l’île. Première étape au phare d’Orchilla construit au milieu des coulées de lave. A cet endroit on a vraiment l’impression d’être arrivé au bout du monde: « dit papa c’est loin l’amérique? » Il y a là bas plusieurs tunnels de lave praticables (pensez à prendre une lampe).











Au flanc de la montagne qui surplombe le phare se trouve le sanctuaire de la Virgin de los Reyes. C’est de là que part tous les quatre ans la fameuse Bajada cette immense procession qui traverse toute l’île en chantant et en dansant derrière la statue de la Vierge en commémoration du pèlerinage des bergers de 1740 qui aurait mis fin à une très grande sècheresse.




De là, la HR400 devient HR500 et continue autour de la pointe ouest de l’île jusqu’à El Golfo mais cette partie est beaucoup plus difficile. La route est très étroite avec une pente très forte, des virages en épingle à cheveux et surtout des bas-côtés ouverts sur le vide. Par contre avant d’arriver à cette descente vertigineuse dans un paysage lunaire, elle permet d’admirer les fameux genévriers dont les troncs torturés sans doute multi centenaires sont l’emblème de l’île.




El Golfo c’est bien sûr La Frontera mais à part son église célèbre pour son clocher bâti au sommet du cône volcanique qui la surplombe, ses commerces bien achalandés et son vin réputé pur être le meilleur de tout l’archipel, la ville est trop récente pour présenter un grand intérêt. Contrairement au village voisin de Las Sabinosas (littéralement les forêt de genévriers) construit depuis beaucoup plus longtemps à mi-pente sur le flanc Sud Ouest de la caldera.




Comme nous l’avons dit dans l’épisode précédent, la côte del Golfo est abrupte et rocheuse. Des « charcos » (le terme local pour les piscine naturelles – signifiant « flaques d’eau » en castillan) sont pourtant aménagées pour la baignade. La descente jusqu’au plateformes est déjà assez impressionnante mais l’état de la mer pourtant plutôt calme aujourd’hui nous laisse perplexe quand à la possibilité de réellement nager ici mais manifestement ce n’est pas le cas de tout le monde…






Retour vers La Estaca avec un arrêt par Tamaduste une micro station balnéaire juste au nord de l’aéroport, quelques locations de vacance, un resto et la crique amménagée pour la baignade.


A la fin de la dernière semaine on a même réussi à faire une grande ballade avec nos trottinettes à propulsion pédestre sur les 10 km de la seule route côtière de l’île entre le port de La Estaca et l’hotel Parador. Ici aussi le paysage est grandiose avec une mention toute spéciale pour la pointe de la Bonanza et sa roche percée.









Pour les amateurs de feuilletons policiers nous recommandons l’excellente série Hierro entièrement tournée en décor réels à différents endroits de l’île et disponible sur ARTE

Dans un tout autre domaine, les Canaries font beaucoup pour sauver les migrants qui tentent la périlleuse traversée depuis la côte Africaine. Nous avons parlés dans un article précédent des appels PAN PAN du MRCC sur le canal 16 demandant plusieurs fois tous les jours à tous les navires dans la zone de veiller et très souvent sur embarcations de migrants à la dérive ou en difficulté. EL Hierro semble avoir été choisi comme base avant du dispositif de secours avec l’aménagement du port de la Restinga (complexe d’accueil, vedettes de sauvetage), et le centre de la Croix Rouge de Valverde. Le nombre d’individus sauvés semble impressionnant. Nous avons vu pendant notre séjour, une à deux fois par semaine le ferry rapide embarquer à destination de Ténérife quelques 150 migrants par voyage. Mais contrairement à l’Italie ou à la Grèce, ici pas de grand déploiement de forces de l’ordre, tout semble se dérouler simplement avec l’aide de quelques membres de la Croix Rouge.


Voilà, c’était le dernier épisode de la saison 1, on aurait bien voulu rester plus longtemps tant cet endroit nous plait mais il ne faut pas prendre racine non plus. La saison avance et nous n’avons pas encore vu toutes les îles de l’archipel…
