Nous avions envisagé la possibilité de pousser notre exploration des côtes africaines plus au sud vers la Casamance.

Mais bien que la saison des pluies soit terminée, les conditions prévues pour les 15 prochains jours sont loin d’être idéales avec de violents orages. Ajouter à ça le stress de se faufiler dans les bolongs de faible profondeur avec des cartes peu précises: depuis 2016 quand nous avons acquis Rêve à Deux jusqu’à aujourd’hui nous avons eu la chance de ne pas encore nous être échoués. On croise les doigts pour que ça continue. Et si c’est pour rester dans le bras principal du fleuve ça ne présente pas grand intérêt.


Donc après avoir étudié les fichiers météo et tous ce qu’on pu écrire les voileux sur ces endroits, la décision est prise, nous n’irons pas en Casamance ni en Guinée Bissau pour les mêmes raisons et pas en Gambie non plus car il faudrait revenir à Dakar ou aller à Elinkin en Casamance pour faire la sortie du Sénégal. En plus la météo des 7 prochains jours s’annonce idéale sur la route Dakar – Cap Vert
Vers 13:00 à l’étale de marée haute nous prenons le chenal de sortie puis remontons la côte vers Dakar. Il n’y a pas beaucoup de vent mais juste assez pour zigzaguer entre les très nombreuses bouées de filets. Heureusement il fait jour et ce sont des filets de fond, peu de risques de s’y accrocher. La nuit ne devrait pas tomber avant que nous n’atteignons la hauteur de Saly. Nous avions vu à l’aller que de là à Dakar les pécheurs utilisaient des filets de surface tirés entre 2 bateaux donc a priori une pêche de jour.
Erreur ! Un fois la nuit tombée la mer se recouvre de centaines de barques peu ou pas du tout éclairées sur plusieurs rangées de 5 à 30 milles de la côte. Chaque barque tire un filet de plusieurs centaines de mètres a l’extrémité duquel se trouve une bouée, le plus souvent un simple bidon vide plus rarement une vraie bouée avec un feu clignotant de couleur. Les plus attentifs nous font signe avec une torche s’il pense qu’on risque de passer sur leur filet mais la plupart ne font aucun cas de notre présence. Et ce qui devait arriver arriva. On se prend un premier filet qui fort heureusement se dégage tout seul mais une demi heure plus tard c’est le freinage brutal. Cette fois-ci on est bien accrochés. On enroule le foc et affalons la grand voile.
Il faut couper. La quille se dégage assez facilement mais un morceau semble rester accroché au safran. De nuit avec tous ces filet et le bateau qui dérive Domi n’a pas trop envie de plonger pour aller vérifier. On coupe tout ce qui dépasse à l’arrière. Le safran fonctionne par mesure de sécurité on utilisera pas le moteur avant d’ avoir dégagé le dernier bout. On est en train de finir quand on voit une barque déployer son filet à 3 mètres devant nous , on dérive droit dedans pourtant on est super éclairés (feu de route et feux de pont avant et arrière). On hèle le pêcheur en lui expliquant que l’on dérive sans voiles et sans moteur et qu’on ne peut rien faire pour les éviter mais il ne parle que wolof. Finalement un des marins comprend la situation et ils tirent leur filet quelques mètres plus loin. Pas un signe du pêcheur dont nous avons massacré le filet?
On déroule le foc et on reprend notre route au ralenti en essayant d’être le plus visible possible tout en redoublant d’attention et en faisant un grand détour à chaque fois qu’une torche bouge.
Finalement nous arrivons à Dakar en fin de nuit sans autre incident mais c’était très chaud.
Comme nous l’avons dit plus haut les routages sont excellents pour une traversée rapide et confortable vers Sal au Cap Vert. On va donc faire les formalités de départ (en fait juste tamponner les passeports à la police du port) et les courses à Auchan le plus rapidement possible pour pouvoir partir dès demain matin.




























Quelques précisions sur les déplacements dans la ville de Dakar. Il y bien sûr les taxi jaunes en général des vieilles voitures des années 90 ou parfois même 80 complètement délabrés et mainte fois fois bricolés. il faut impérativement négocier le prix avant de monter. A titre indicatif une course du CVD au centre ville coûte 200 CFA. Jusqu’à Ngor ce sera 400CFA. Inutile de prendre un taxi pour la journée si vous avez des choses à faire à plusieurs endroits ça coûtera beaucoup trop cher. On trouve très facilement des taxis partout.
Si vous restez plus longtemps çà vaut le coup de télécharger l’appli Yango, l’équivalent de Uber ici. Les courses sont à peine 50% plus chère mais il n’y a pas à négocier, les véhicules sont très récents, en excellent état et climatisés.

Le xx/12/2025 nous levons l’ancre une fois contourné l’île de Gorée, la côte Sénégalaise s’estompe rapidement.



Nous garderons du Sénégal un souvenir partagé entre le peuple sans doute le plus gentil et le plus accueillant que nous ayons vu, de très beaux paysages et d’un autre côté une très mauvaise gestion de la part gouvernement (infrastructures délabrées ou inexistantes rues défoncées enseignement manquant de tout etc mais palais présidentiel et statue monumentale) et surtout une pollution galopante.






























































































































































































































































































































































































































































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