Mercredi 18 juillet: Nous partons toujours plus sud et la météo nous promet plus de soleil (je veux voir). A midi le vent, qui était d’une quinzaine de nœuds, mollit a dix en passant le fameux cap Finistère (c’est ici que les pèlerins de Saint Jacques de Compostelle viennent brûler leurs vêtements). C’est aussi la barrière de transition entre le nord et le sud de la Galice. Il y fait plus chaud dit-on mais cette année est une exception au nord comme au sud ce n’est pas la grande chaleur. L’après midi, comme la mer est un peu moins désordonnée, nous hissons le spi. Sur un bateau de cette taille ce n’est pas une mince affaire, la préparation est longue et minutieuse et pour peut que le vent tombe ou change de direction entre temps, tout est à ranger. Non, pas cette fois , le spi se gonfle normalement et ne s’enroule pas autour de l’étai , le bateau accélère et se stabilise. Il ne roule plus d’un bord sur l’autre . C’est à présent que nous apprécions de l’avoir lancé, le bateau file à sept nœuds, c’est un bonheur. Les marins n’aiment pas le spi en Galice, la mer est trop formée, trop de travail, et la sécurité ? Pour Domi, c’est sa joie de vivre. Il aime faire l’homme d’avant qui se bat avec le tangon et courre de l’avant à l’arrière pour tout mettre en place. La récompense c’est cette voile qui se gonfle comme un gros ballon et qui est de différente couleur. C’est vrais que c’est beau un spi ! Mais voilà, il y a une fin à tout, et en arrivant par le travers de l’île Salvora le vent tombe est c’est le cœur gros que Domi redescend la chaussette du spi, range les bouts et met le moteur. Nous nous arrêtons pour la nuit au mouillage devant le port de St Vincent de Grove. Des rameurs nous souhaitent la bienvenue.
Assina téléphone (c’est bien d’avoir des nouvelles des enfants…)Nous nous endormons contents de savoir que son projet de maison s’est réalisé.
Jeudi 19 Juillet: A peine levé que je me baigne autour du bateau, pas trop longtemps ici l’eau n’est pas à 20°. Le Gulf Stream ne passe pas dans le coin. Des petites barques, moteurs en route encrée autour de nous? sans personne à bord ?? ce sont des plongeurs en narguilé . Nous essayons de savoir se qu’il ont dans leurs sacs mais le secret est bien gardé …
Un message est arrivé pendant le petit déjeuner. C’est Fanny et Alain qui sont dans la région avec leur camping-car. Aussi nous gonflons le kayak de mer (rapide, léger et facile à gonfler) pour aller les rejoindre. Nous avons rencontré Fanny et Alain à Gijon il y a quatre ans , Ils avaient à l’époque un joli voilier qu’ils ont perdu, coulé par un chalutier au large de Noirmoutier, depuis il ont acheté un camping car et continuent à voyager. Ils ont vu des endroits superbes inaccessibles depuis un bateau. Mais on sent leur nostalgie de la navigation. Les gens de mer sont réputés pour s’entraider et les rencontres sont nombreuses et toujours chaleureuses. Tandis qu’en camping-car çà semble plus difficile. L’Espagne et le Portugal de l’intérieur ont encore à apprendre à propos de la propreté. De la mer les choses sont différentes, on ne voit que la beauté des paysages et la saleté est bien cachée .
Il est tard et le vent nous attend pour larguer les amarres aussi nous quittons Fanny et Alain . Nous sommes contents de vous avoir revu , Fanny nous promet de donner des nouvelles et de m’envoyer la recette du thon au sel .
Après avoir passé l’île Ons sur notre tribord , j’envoie une ligne de traine , je me douté qu’a cet endroit là la pêche serait fructueuse mais de là à retirer deux maquereaux en cinq minutes c’est vraiment un record . Qu’a cela ne tienne frais pêché nous les passons directement à la poêle accompagnés de pommes de terre et beaucoup de curcuma c’est délicieux . “-Batrousse (en brestois dans le texte), t’en a encore mis plein ton tee shirt…. “.
Les Iles Ciès sont mes préférées (à Mamy aussi). Elle se souvient comme çà sent bon l’eucalyptus. Combien de fois sommes nous venu ici depuis la première fois en 1992? . Domi pense que cette baie et l’une des plus belle du monde . Maintenant c’est un parc national il est toujours possible d’y accéder mais il faut un permis que nous n’avons pas demandé cette année.
On profite d’une bonne réception 4G entre les îles pour télécharger un grib. Le vent est favorable pour les prochaines 48 heurs mais assez fort. Bon c’est décidé nous allons jusqu’à Cascais (entrée de Lisbonne). Un routage rapide nous donne une ETA samedi vers 4 heures du matin, à temps donc pour faire les courses (nous avons besoin de frais pour la suite de la descente). Dans la nuit le vent monte à 27 nœuds et la houle est assez grosse et surtout très courte. Nous tangonons le foc et prenons deux ris dans la grand voile (pour les voileux: nous expérimentons la prise de ris au portant sans déventer la grand voile pour la première fois. Çà marche super bien, il suffit de bien coordonner la drisse et la bosse. Avantage pas de voile qui bas, pas de bateau travers à la houle et pas de temps perdu).
Comme pour la première fois de cette croisière nous avançons régulièrement à bonne vitesse (7 – 8 nœuds) nous découvrons le potentiel de l’hydro-générateur. C’est génial cet engin. Il produit plus de 20 ampères à cette vitesse et quand les batteries sont pleines, nous devons lui assurer une consommation autrement il se met à rouspéter: çà ressemble à un grognement continu. Alors tout est bon à bord pour le faire taire: la bouilloire électrique, le rice-cooker (gros consommateur) seront à contribution et on en profite donc pour faire du thé et cuisiner. Ainsi nous descendons la côte Portugaise à bonne allure , accompagné de trois autres voiliers . En fin d’après midi nous sommes en vue des îles Berlengas (au large de Peniche) et vers minuit nous empannons pour enrouler le cap de Roca et le cap Raso qui marque l’entrée de la baie de Lisbonne et de l’estuaire du Tage. La mer c’est bien aplatie mais après le cap le vent se renforce le long de la terre. À 01:30 nous mouillons devant Cascais.