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Dimanche 29 Juillet :
On est en vacances c’est sûr. Ce matin est le matin du premier fou rire et pourtant Domi n’a pas bien dormi, trop énervé, mal aux jambes, nuit de pleine lune (va savoir). En regardant la falaise on se disait qu’il y avait des sports bien plus rude que la voile comme l’alpinisme. Pour aller aux toilettes ça ne devrait pas être très confortable et Domi de rajouter « je préfère être le premier de cordée », voilà c’est parti en life …
La bricole fait partie intégrante des vacances en bateau (NDT : il ne s’agit pas de bricolage mais d’entretien préventif des équipements critiques). Voilà Domi qui s’équipe de son vieux tee-shirt de son pot de graisse et de ses outils préfères (pince, clé, tourne vis) il va dans le fond de la cale et met de la graisse un peu partout dans les rouages de la barre mais aussi en passant sur tout se qu’il touche …en bon minou qui se respecte je le suis avec mon chiffon et lui propose assistance pour lui passer les outils demandés. Ouf la goutte d’huile qui coince et qui agrémentait nos nuits de quarts de couinements dignes d’un goéland enroué, est localisée, graissée et le tour est joué : plus de bruit. La barre n’a qu’à bien se tenir maintenant…Après le repas nous voilà parti pour un tour de kayak (en plus de l’annexe gonflable traditionnelle type zodiac, nous avons à bord un kayak de mer biplace gonflable) c’est l’embarcation idéale pour aller visiter les rochers et les criques avoisinantes sans avoir peur d’un courant trop fort, d’un vent qui monte où d’un moteur qui tombe en panne. Le kayak va vite, tient bien la mer, ne craint pas les vagues, avance en silence et sans pollution et en plus c’est un peu sportif.
Bon il est temps de nous déplacer pour aller à Quinta do Lorde, le port à côté du mouillage, demain nous partons pour les Canaries et il faut passer par un port pour dédouaner avant de repartir des îles.
Quinta do Lorde c’est un peu le petit Versailles des ports de plaisance. C’est une petite marina mais c’est surtout un un grand hôtel de luxe doublè d’un village de vacances de grand standing avec bien sûr l’immense piscine d’eau de mer face à l’océan, le tout construit avec gout au flanc d’une falaise volcanique bien à l’abri des regards et du bruit de la ville. Un marinero vient nous chercher en mer sur son zodiac et nous escorte jusqu’à notre emplacement ou son collègue attend pour prendre nos amarres pendant qu’il utilise son zodiac pour nous pousser afin de parfaire la manœuvre. En deux temps trois mouvements sans que le bateau ne touche nulle part ou que nous ayons besoin de sauter sur le ponton le bateau est amarré et ils nous indiquent gentiment les services proposés par la marina ainsi que le code WIFI et ils ajoute vous passerez demain au bureau pour faire les formalités. C’est quand même autre chose que les marina françaises… Les sanitaires comme je disais c’est Versailles, il y a une petite épicerie qui dépanne et fait surtout boutique de vêtements grand standing. Les prix s’envolent, on ose pas regarder ni toucher tellement c’est cher. Et le prix de la nuit au port ? me direz vous. Nous faisons parti de l’association STW aussi nous avons une réduction de 40% sur les tarifs habituels et que nous propose bien gentiment d’emblée la dame du bureau sans qu’il n’y est à réclamer ou marchander. Nous nous en tirons pour 39€ y compris l’eau, l’électricité et les douches chaudes (moi je les préfère froides surtout avec cette chaleur) c’est raisonnable par comparaison aux Sables ou la nuit est à 45 € sans le service. Nous commençons à ressentir le sud, la chaleur devient moite mais c’est encore bien supportable.
Lundi 30 Juillet :
Après une matinée à faire mille petites choses, il est14 H et nous prenons enfin la mer. Bye,Bye Quinta do Lorde. Nous longeons la côte qui est finalement beaucoup plus peuplée que nous l’imaginions après avoir vu Porto Santo et la partie nord de l’île de Madère. Le temps est gris et l’île est enveloppée de nuages bas. Il y a même quelques petites gouttes de pluie dans l’air. Nous quittons la côte au niveau de Funchal la capitale de l’archipel et profitons des derniers instants de réception gsm pour appeler Mamie et Chantal. Je suis ravie de parler avec elles deux. C’est mon quart d’heure à moi d’être rattaché à ma famille.
J’ai mis ma ligne pour pêcher du Gros, on aimerait bien un poisson pour notre repas ! et, c’est à la tombée de la nuit que mon souhait se réalisent. C’est une bonite où un petit thon rouge on ne connaît pas la différence qui accroche à l’hameçon, juste la taille idéale, notre protéine pour la traversée.
A suivre …
Recette du thon saumuré.
Pêcher le thon d’abord, enlever la peau, piquer à l’ail comme un gigot, couvrir de gros sel, le laisser ainsi dans son plat pendant 6 heures, en le retournant 2 fois . Bien le rincer à l’eau puis bien le sécher avec du sopalin, l’envelopper chaque longe de sopalin, puis de film étirable. Vous pouvez le déguster aussitôt en petits cubes où en lamelles avec du citron, où bien le conserver jusqu’à 2 semaines au sec où plus au frigo.
Bon appétit !