…. Ce qui frappe en pleins yeux, ici, ce sont les paysages : leur hauteur, leur grandeur, leur rudesse, leur camaïeux de gris et de vert…disait le blog de Contretemps qui nous avait fait rêver et bien, on vous le confirme, c’est aussi exactement comme ça en vrai J
Nous sommes sur l’un des archipels habités les plus isolés du monde, nous sommes au bout de la terre. Les îles Marquises se situent à plus de 4000 milles de la côte Américaine et autant de l’Asie ou de l’Australie. Les Tuamotus, les îles polynésiennes les plus proches, sont à 500 milles. C’est un archipel composé de 6 îles Fatu Hiva, Ua Pou, Hiva Oa, Tahuata,Nuku Hiva et Ua Huka où vivent aujourd’hui neuf milles Marquisiens .C’est un peuple fier et attaché à ses traditions. Il était composé de clans et de tributs. Les premiers habitants sont venus des îles de l’ouest, il y a très longtemps, à bord d’embarcations légères : des pirogues à voile en profitant de la saison très courte ou souffle le vent du nord (ils n’auraient pu remonter contre l’alizé d’est. A l’époque, sans doute le tout début du deuxième millénaire, il y avait très peu de plantes très peu d’animaux sur ces îles, par contre, beaucoup d’oiseaux . Ils ont donc tout apporté avec eux , chien, poulet, cochons, chèvre et même le rat mais aussi les arbres fruitiers ,l’arbre à pain ou le bananier, les arbres utiles comme le pandanus. Ces îles sont d’anciens volcans éteint depuis deux millions d’années, contrairement aux autres îles polynésiennes elles n’ont pas de récif. Le 21 juillet 1595 premier explorateur Espagnol découvre l’archipel et lui donne le nom d’îles Marquises de Mendosa en l’honneur de la femme du roi du Pérou. Trois siècles plus tard, en 1838, après des combats sanglants, les Français, sous les ordres de Du Petitouar prennent la souveraineté. C’est le premier archipel polynésien à devenir Français. La religion catholique est imposée de force aux autochtones leur faisant abandonner leur culture ancestrale. On retrouve partout dans l’île des vestiges archéologiques de ces premiers hommes, qui étaient très nombreux à l’époque (on parle de 60 à 100 milles personnes dans l’archipel avant l’arrivée des occidentaux), sont restés intactes , on en redécouvre encore aujourd’hui sous la végétation luxuriante. Des meaés et les tikis tronent toujours dans ces lieux mystiques .
Nous arrivons à Hiva Oa dans le petit port de la ville Atuona, le mouillage est un peu rouleur, mais bien abrité de tous les vents. Juste à temps on nous indique de mouiller bien au fond, l’ Aranui le bateau qui ravitaille l’île tous les quinze jours doit arriver, ainsi que le Taporo qui lui ne vient qu’une fois par mois. On nous invite aussi pour venir au sémaphore pour rencontrer d’autres équipages et faire la connaissance de Sandra qui veille le canal 16 mais gère aussi l’accueil des plaisancier de 8H à 10h 30 le matin avec notamment une connexion internet (en échange d’une consommation : et oui ça peu vous surprendre mais on va au sémaphore prendre le thé ou le café – c’est pas demain que ça arrivera à la pointe de Taillefer ou de Chassiron). Elle propose aussi un service de lavage/repassage du linge, des locations de voiture, ballades à cheval et pleins d’autres petits services et renseignements utiles au plaisancier qui arrive après un mois de mer. Nous sautons sur cette occasion pour lui donner toute notre lessive y compris les polaires, pantalons et couvertures qui ne devrait plus servir d’ici quelques mois. (Le tout nous sera rendu le surlendemain impeccable) Nous lui commandons une voiture pour la semaine suivante. Le mercredi soir elle organise une petite fête barbecue où chacun apporte son pique-nique. Son mari qui est luthier et guitariste hors pair vient avec quelques copains jouer du jazz manouche et sur notre demande ils nous font un récital Brel réarrangé à leur façon.
Le village ou se trouve les commerces sont à 2 km mais pas de soucis pour aller nous ravitailler, à peine sur la route et une voiture s’arrête et propose de nous y emmener. Les Marquisiens sont très accueillants et ils ont l’habitude des plaisanciers l’auto stop est donc très facile. Nous allons faire nos formalités d’entrée à la gendarmerie ou nous recevons un accueil très sympathique et plein de renseignements sur l’île et ce qu’il ya à voir. Une fois nos courses faites à la première épicerie du village, c’est le gérant du magasin lui-même qui nous raccompagne au bateau dans son gros pickup.
Que mange les Marquisiens ? Sans doute ont-ils tous un jardin. C’est très difficile ici de trouver du frais, quelques pauvres légumes carottes et concombres sont conservées dans les frigos et nous ne parlons pas de fruits, c’est la sécheresse et nous ne trouvons même pas de tomates , ni de courgette ou d’aubergine . Sur les étalages, il ne reste plus que quelques boîtes de corned beef ou de petits pois extrêmement cher. Heureusement l’Aranui (le cargo/ navire à passager qui ravitaille l’île et qui à remplacé les antiques goélettes arrive de Papeete demain est apporte le ravitaillement dans ses cales. C’est Pâques dimanche et tout le monde attend avec impatience son arrivée. Le poisson est l’aliment favori des Marquisiens, au magasin on trouve des filets de thon frais, pour les autres poissons, il faut aller voir les pêcheurs tout en étant prudent à cause de la ciguatera. Ils sont aussi friand de cochon et de chèvre mais ce sont ici des animaux sauvages qu’il faut aller chasser dans la montagne. Il y a quelques bovins sur l’île mais on ne trouve que de la viande surgelée, importée directement de Papeete. Il y a des centaines de poules, coqs et poussins qui courent partout en liberté, mais ils ne les mangent pas, le seul poulet qu’on puisse acheter c’est du poulet industriel congelé.
Pour les produits laitiers c’est aussi Papeete et après le passage de l’Aranui, deux jours suffisent pour que yaourts et le gruyère où le camembert aient totalement disparu des étalages. Par contre, la nature est généreuse et les Marquisiens mangent le fruit de l’arbre à pain (ça remplace la pomme de terre) , le manioc (dont on fait le tapioca), le choux chinois , les avocats , les mangues citrons et pamplemousses , la citrouille bien d’autres choses qu’ils cultivent dans leur jardin . Nous arrivons à avoir des pamplemousses et des avocats, ils sont succulents, rien à voir avec ceux que nous avions mangé jusqu’à présent.
Petit problème d’annexe , ce que nous redoutions arrive , une fuite par importante que nous avons du mal à localiser nous oblige à prendre le canoé . Nous soupçonnons la colle de ne plus faire son office et de fait, le fond de l’annexe s’ouvre comme une vieille semelle de chaussure. Nous passons beaucoup de temps à essayer de commander une nouvelle annexe à Papeete mais il nous faudrait attendre 1 à 2 semaines pour la recevoir au prochain passage de l’Aranui ou au suivant ce qui pourrait encore passer mais le prix annoncé (hors transport) est plus de 4 fois celui lui du même pneumatique en France. Alors on laisse tomber, on se débrouillera avec le canoë et on essaiera de réparer notre annexe ou d’en trouver une d’occasion à pas cher.
Le mercredi matin à 8 heure nous prenons la voiture de location et traversons toute l’île pour aller voir un site archéologique de l’autre côté de la montagne, à Puamau où les plus beaux tikis (statues de pierre) des Marquises trônent dans un cadre superbe bien entretenu par une Marquisienne (pratiquement tous les sites archéologiques le l’archipel sont privés : que fait le gouvernement ?).
Nous avons réservé une table pour déjeuner tout à côté chez Marie-Antoinette . Nous nous régalons de poisson cru au lait de coco, de cochon sauvage , d’un ragout de chèvre et pour finir un poé de citrouille (dessert à base de tapioca).
Sur la route au retour, nous nous arrêtons chez Patricia qui dans son atelier « aux couleurs des Marquises » perché à flanc de montagne avec vue imprenable sur la mer, peint des paréos. Elle nous reconnaît, elle nous avait pris en stop deux jours avant,et entendu notre appel VHF lors de notre arrivée. Nous restons papoter un bon moment, elle est Française de métropole et son mari est Marquisien, ils se sont ensemble ici au Marquises depuis il y a 30 ans.
Lui à un ranch avec des chevaux et est responsable du sauvetage en mer (ce qui explique qu’elle veille aussi le canal 16 et ait entendu notre appel). Nous repartons voir un autre site archéologique plus grand mais sans tiki à l’autre bout de de l’île à Taaoa.
La nuit tombe tôt ici (17 :30), nous n’avons plus le temps de faire la balade de deux heures à pied jusqu’à une cascade où paraît -il il est possible de se baigner (hors période de sécheresse sans doute). Il est tard mais il est encore possible avant la tombée de la nuit d’aller voir la perle de l’île, le petit cimetière où reposent Jacques Brel et Paul Guauguin.
Cela fait déjà 10 jours que nous sommes arrivés , le temps tellement vite ici et nous avons l’impression de ne pas avoir fait grand chose.
Les journées passent et nous avons l’impression d’être scotché à ce mouillage un peu rouleur et à l’eau trop trouble pour se baigner. Il fait très chaud et les nonos en profitent pour nous dévorer. (petites mouches microscopiques qui piquent et laissent des petits boutons qu’il ne faut surtout pas gratter sous peine d’infection ).
Jeudi matin on se décide et après un saut rapide au village pour faire quelques courses (on avait la voiture de location jusqu’à 8:00 et une dernière connexion internet au sémaphore (déclaration d’impôts) nous partons, oh pas très loin , à une dizaine de milles vers la petite baie de —-sur l’île de Tahuata. Belle plage de sable blanc sur fond des cocotiers , et surtout une eau cristalline où des raies mantas font une danse là juste en dessous du bateau. Bien sûr nous nous empressons d’aller les voir et de les observer sous l’eau . Là nous retrouvons un groupe de quatre bateaux qui navigue ensemble , ce sont des jeunes très sympa qui viennent des Antilles et qui sont passés par le canal de Panama . Parmi eux, il y en a un qui nous propose de lui racheter une annexe , certes un peu grosse et lourde, qui n’est pas de première jeunesse et qui faut regonfler de temps en temps. Nous acceptons pour le prix de 1000 francs Polynésien c’est à dire 80 Euros , ce qui n’est vraiment pas cher .
Ce matin (20 Avril), la houle commence à rentrer dans la baie et rend ce mouillage de rêve un peu inconfortable , la météo est bonne pour continuer notre exploration de cet archipel paradisiaque. Nous mettons le cap au nord ouest, direction Ua Pou distant de 65 milles. Ua Pou (prononcez Oua Pao) est une une île majestueusement tourmentée. Du plus loin que nous l’apercevons , ses cinq pics, de véritables colonnes de lave verticales, se détachent. C’est une traversée expresse, poussés à 8 nœuds sous spi par un bon alizé, à peine ralenti par une molle à l’heure du déjeuner.
Vers 16 :30 nous arrivons devant le port de Hakahau mais les quelques bateau déjà mouillés là roulent bord sur bord derrière la petite jetée et la houle vient se briser au fond du port : pas idéal pour passer une bonne nuit. Nous continuons donc jusqu’à Hakahetau qui devrait être plus abrité de la houle d’est. Mais il se fait tard et la nuit est tombée quand nous arrivons dans la baie aussi nous mouillons en plein milieu , c’est sans doute un peu plus rouleur que la partie nord de la baie mais ici il n’y a pas de rochers, on y verra mieux demain matin . Le matin nous découvrons cette baie magnifique, bordée de falaises au nord et au sud, la petite jetée qui abrite les pirogues, la plage de galets bordée de cocotier derrière laquelle se détache la petite église au toit rouge et surtout en arrière plan, surplombant le tout de leur verticalité à couper le souffle : les 5 fameuses aiguilles de lave , c’est vraiment grandiose. Nous nous déplaçons pour nous mettre plus à l’abri de la houle sous les falaises et allons à terre. C’est un joli petit village, les maisons sont modestes, parfois même un peu délabrées mais les jardins sont toujours impeccablement entretenus. L’épicerie est fermée définitivement mais au restaurant, Pierrot nous dépanne d’une baguette surgelée, il ne prend les clients pour manger que sur réservation mais de tous façon nous sommes dimanche de Pâques et aujourd’hui il ne travaille pas .
Finalement ce mouillage aussi est vraiment rouleur. Le vent a tourné légèrement dans la nuit, le rendant encore plus inconfortable . Nous remontons l’ancre après avoir recherché sur les cartes, les guides et les blogs un autre mouillage mieux protégé. Nous avons jeté notre dévolu sur la baie de Anaho tout au nord de l’île de Naku Hiva dans. C’est paraît-il le meilleur mouillage et la plus belle plage de toutes ses îles Marquises. Nous allons bien voir si le guide dit vrai ! Nous ne sommes qu’à une quarantaine de milles, la traversée est vite avalée.
Quand nous arrivons en milieu d’après midi, il y a déjà deux autres bateaux : un cata Anglais et un petit bateau Italien. Après une petite ballade dans la cocoteraie à la fraîche, nous passons boire le thé sur le cata de James et Fan en compagnie des Italiens Paola et Luigi qui sont une source de renseignements . Ils sont aux Marquises depuis trois ans et ont demandé la papétisation de leur bateau : ils ont payé la taxe d’importation pour pouvoir rester au delà des trois ans en Polynésie par contre, la patétisation n’entraine pas le changement de pavillon et le jour ou il quitte le territoire, s’il souhaite revenir un jour en Polynésie, ils devrons de nouveau payer la taxe. Ils sont arrivés aux Marquises après des années de voyage et depuis ils ne veulent plus repartir. Ils changent de mouillages au gré du vent et des saisons et vont retrouver les amis qu’ils se sont fait dans toutes les îles .
Marie – Louise et Moana nous les avons rencontré dans la vallée isolée de la baie de Haatuatua juste de l’autre côté de la péninsule escarpée qui protège notre mouillage.
Ce sont deux retraité (lui était infirmier) qui ont repris la petite exploitation maraichère de leur grand parents. La vallée, qui se termine par une grande plage ou vient briser la grande houle du large, n’est accessible qu’à pied ou à cheval. Ils chargent leurs chevaux deux fois par semaine pour aller approvisionner les cantines des écoles des villages voisins et vendre leur production au marché de Taiohae (la ville principale de l’île qui est aussi la capitale administrative des Marquises.
Ils nous vendent ce qu’ils ont de mieux et ne regardent pas sur la quantité. Après avoir passé la matinée bavarder avec eux nous repartons les sacs chargés de fruits et le cœur plein d’amour pour ses gens adorables qui ont retrouvé le gout de vivre simplement au milieu de cette nature si généreuse.
Nous leur promettons de revenir pour apporter des cordes pour leurs chevaux. Le lendemain nous sommes de retour avec en plus une gousse d’ail de Chiloé pour qu’elle essaie de la faire germer et replanter dans son jardin. Nous aimons cet endroit calme, magnifique près de cette immense plage de sable blanc. Elle est ouverte au grand large et il n’y a donc pas la ciguatéra où ils peuvent pêcher et manger le poisson sans crainte d’être malade. Si tu demande à un Marquisien quel poisson tu peux manger il te répondra « celui-ci, tu peux manger sans problème », « et le thon ? », « oui, tu peux manger », « Le perroquet ? » « oui, tu peux manger », « Alors quels poissons ont la ciguatera ? », «la ou on pêche il n’ont pas la gratte (nom local de la ciguatera» Difficile dans ses cas là de savoir ce que nous pouvons pêcher ?
On ne peut pas être ici sans aller voir le petit village d’Atiheu qui se trouve de l’autre côté de la montagne . Il nous faut escalader le versant de la montagne par le petit chemin qui serpentent à travers la forêt et passer le col , la vue y est magnifique , on surplombe toute la baie avant de redescendre de l’autre côté vers le village de Atiheu.
Pour midi nous allons nous restaurer chez Yvonne le Maire du village qui tient une pension. Nous mangeons un civet de cochon sauvage accompagné de manioc sa spécialité et repartons le ventre plein voir le site archéologique qui est à deux kms du village . Un site immense où 3000 personnes vivaient là . Il reste encore quelques petits tikis dans le bas mais le plus impressionnant se sont ces grosses pierres de lave qui délimitaient le village et les fondations des maisons. Mais l’après midi passe très vite, il nous faut repartir dans l’autre sens avant que le soleil ne se couche derrière la montagne et qu’il fasse trop sombre pour descendre le sentier. Nous arrivons à temps au bateau content de cette journée bien remplie.
Le lendemain nous nous retrouvons sur la plage avec Paola et Luigi, elle m’offre deux noix de coco vertes pleine d’eau que nous mettons au frais pour les déguster en guise d’apéro .
Il est temps pour nous de partir pour aller au port se ravitailler avant la traversée vers les Tuamotu. Ce n’est pas très loin par le côté est de l’île mais nous choisissons de passer du côté ouest qui est plus joli et c’est à la tombée de la nuit que nous mouillons ans le port de Taiohae. Nous sommes surpris , dans cette grande baie, il y a une cinquantaine de bateau, l’Ara Nui est lui aussi amarré au quai et débarque ses containers, il repart dans la nuit et on entend encore la musique de sa discothèque même si on ne voit de lui que ses lumières très loin.
Le lendemain, surprise , nous avions oublié que nous étions le 1er Mai et tout où presque est fermé . Heureusement les deux épiceries sont ouvertes jusqu’à midi et nous et nous pouvons acheter du fromage et quelques denrées qui devrait nous permettre de tenir encore quelques semaines. C’est en attendant Domi qui se fait servir dans la deuxième épicerie que je rencontre une femme avec son grand fils . Tout en parlant je lui demande où je pourrai trouver des bananes à emmener sur le bateau. Elle me demande d’attendre ici qu’elle revient avec deux régimes bien verts un quart d’heure plus tard. Elle nous raccompagne dans son gros 4/4 jusqu’au port avec nos courses . La houle rentre directement dans la baie rendant le mouillage du port très rouleur. Nous ne nous attardons donc pas et mettons les voiles pour retrouver la baie de Hakahetau à Oua Pou qui à notre goût est sans doute la plus belle des îles et qui devrait moins rouleur.
Nous sommes en terrain conquis , nous savons où mouiller et allons directement à terre chez Ti-Pierrot chercher du pain mais surtout pour charger nos récits sur internet. On a du mal à arrêter Ti-Pierrot quant on lui parle de bateau de la marine , il a servi sur la Jeanne d’Arc comme maître d’hôtel . On refait la guerre des Malouines avec lui (la France vendait des missiles et des avions aux argentins) et après deux bières nous retournons au bateau à la lampe électrique , il fait nuit noire. Demain nous partons pour les Tuamotu c’est décidé , nous avons un créneau météo tip – top. Avant de partir il nous faut attendre la livraison de pamplemousse commandé la veille : elle arrive juste à l’heure en vaa : c’est beau la tradition.