Golden Bay

Dimanche matin (30/08/2020) il fait un temps splendide, ciel bleu magnifique sans un nuage, air sec mais assez frais. Le but de l’excursion d’aujourd’hui est de remonter jusqu’à Golden Bay. Nous partons vers 9:30 bien équipés pour le froid et la marche et avec un bon picnic dans la glacière.

Première étape : Motorua, petite station balnéaire et embarcadère pour Rabbit Island. Beaucoup de monde aux terrasses pour profiter de ce temps superbe. Il y a quelques bateaux sur corps morts dans le chenal où règne un fort courant.

Deuxième étape Motueka petit port de pêche et de plaisance à l’intérieur de la lagune. C’est un port d’échouage qui n’est pas sans rappeler certains endroits du bassin d’Arcachon.

Le prochain arrêt est à la sortie de Riwaka pour acheter des pommes et de kiwis chez le producteur.

De là on attaque Abel Tasman (pas l’homme, la route qui traverse le parc qui porte son nom;)). Çà grimpe dure, la route ayant été partiellement détruite par des glissements de terrain est en travaux. Arrivé sur les hauts, la route surplombe le Parc proprement dit et la baie du même nom. De l’autre côté on voit les sommets enneigés du Parc de Kahurangi. Ces 2 parcs constituent un domaine immense avec des possibilités de rando pour des semaines. On se contentera d’un petit tour jusqu’à un point de vue d’où on surplombe toute la région, grandiose !

La route descend ensuite en lacets serrés vers les verts pâturages de la vallée de Takaka. On atteint Golden Bay juste après Collingwood. Golden Bay : la baie dorée, on ne voyait pas çà du tout comme çà. Il y a bien des plages mais la mer est basse et découvre le sable et la vase sur de très grandes étendues parsemées de marres, c’est très beau. Par contre la côte semble bordée de fermes de coquillages ou de poissons difficile à dire à cette distance. Tout le fond de la baie semble très peu profond. On voit qu’au large il doit y avoir du vent mais ici à l’abri de la côte il fait bon et calme.

On arrive au bout de la route, à droite c’est le Farewell Spit, cette très longue langue de sable qui ferme la baie sur une quinzaine de milles. C’est aussi un parc naturel. Tout droit, la piste gravillonnée conduit au cap Farewell. La piste serpente entre des collines verdoyantes très vallonnées ou paissent de nombreux moutons. Rien dans ce paysage paisible ne nous prépare à ce que nous allons découvrir à part peut-être les quelques arbres qui il faut bien le dire ont des formes très tourmentées. On gare la voiture et on se rend compte qu’il y a pas mal de vent et qu’il est froid mais on a ce qu’il faut pour s’habiller. On monte à pied jusqu’au belvédère. Et là, c’est à couper le souffle au propre comme au figuré. Le vent de sud ouest souffle à plus de 40 nœuds nous remplis les poumons et nous découvrons la vue vertigineuse sur le cap Farewell et sa fameuse arche. On marche quelques centaines de mètre le long de la falaise (pas trop près tout de même, avec ce vent soyons prudents) pour apercevoir la fin des falaises et le début du cordon de dunes où viennent se briser les longs rouleaux formés par la houle du large. Le retour face au vent est plus difficile mais le terrain et facile, parfaitement tondu par tous ces moutons(une vrais moquette). Il y a de nombreux agneaux qui ne doivent pas avoir plus de quelques jours, ils sont trop mignons.

On revient à la voiture enthousiasmés par le spectacle dantesque que nous venons de voir. L’après midi est déjà très avancée et on a 3 heures de route pour rentrer mais au moment de tourner pour reprendre la piste on voit une pancarte : Wharaki beach 1km. Allons-y on a encore le temps.

Au parking les panneaux indique la plage à 30’ à pied par le sentier qui serpente (encore:)) entre les collines à moutons. On tombe d’abord sur une sorte de lagune ou de petit estuaire fermée par de hautes dunes. On traverse les dunes et le vent chargé de sable nous assaille. Il est très fort sans doute près de 50 nds. Il s’accélère entre les îlots et les falaises qui bordent la plage. Heureusement il n’y a pas beaucoup de sable sec et il ne vole donc pas trop haut et ne gâche pas la vue grandiose. Il la rehausse même en créant des arabesques au niveau du sol. L’endroit est vraiment sauvage et beau. A l’entrèe d’une grotte, un phoque apparemment blessé se réchauffe au soleil tandis que devant l’îlot tout un groupe joue dans une marre on aperçoit même deux grands mâles qui se battent. La mer du large vient briser sur la plage en vagues gigantesques et écumantes, on comprend pourquoi la pancarte disait plage dangereuse baignade interdite. Surtout qu’au vu de la végétation torturée des collines avoisinantes il est clair que le vent que nous avons aujourd’hui n’est pas du tout exceptionnel. Du coup le soir tombe déjà quand nous reprenons la route mais ce n’est pas grave, on a des images inoubliables plein la tête.

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