Le mât est en place, le gréement réglé, les voiles à poste, les câbles rebranchés et les course faites. Mais non! notre cher Nelson ne va pas nous lâcher comme çà, il faut encore laisser passer un petit front mardi soir et ce n’est que mercredi matin (18/11/2020) qu’on peut enfin partir. Le temps est maussade mais d’après les gribs, le vent semble convenable NE 5-7 nds, devenant SE 10 nds rafales à 18. L’idée est d’aller se positionner pour passer French Pass demain matin à l’étale. Sortie du chenal, on tire des bords le long du Boulder Spit ce long cordon de galets qui ferme la lagune de Nelson. Quelques averses mais c’est si bon de re-naviguer enfin. A la hauteur de Cable Bay, le vent s’établit comme prévu au SE… et commence à monter. Le bateau accélère, un ris puis deux, on enroule le foc on déroule la trinquette. Le vent dépasse les 30 nds, jusqu’à 40 dans les rafales, troisième ris. A l’entrée de Current Bassin la mer est blanche, même tout au fond de Waikawa bay, où, nous pensions mouiller pour la nuit, c’est pareil, les violentes rafales tombent des collines déboisées rendant l’approche impraticable. Bon on va pas insister pour aujourd’hui, il est déjà 17 heures, ce n’est pas sûr que çà se calme quoiqu’en disent les gribs. On reviendra un autre jour quand le vent sera plus stable et pour ne pas rentrer à Nelson (il serait trop content), on met le cap sur Abel Tasman de l’autre côté de la baie. A quelques milles de la côte, le vent se calme et la pluie aussi. On traverse tranquillement les 30 milles de la baie sur une mer toute plate et à 23 heures, on mouille à Anchorage Bay. Ce matin notre récompense est là: on se réveille par un temps splendide dans un paysage paradisiaque!
On s’échappe des griffes de Nelson
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