En cale minet? Pourquoi mettre le matou au fond de la cale? Et puis d’abord, à part sur le logo de REVE A DEUX, il n’y a pas de chat à bord. Tel est le délire débile qui traverse l’esprit embrumé de l’homme de quart pendant le dernier tour de veille de la nuit, cette période que les anglos saxons surnomme « the dog hours » . Puis son esprit s’ouvre lentement à la réalité: encalminé: il n’y a plus assez de vent, on avance plus. Il faut mettre le moteur à 1200 tours pour se déhaler à 3 ou 4 noeuds jusqu’à la risée suivante. Puis le vent revient à 7 ou 8 noeuds et on repart sous voiles à 4 ou 5 noeuds. Le vent est pratiquement dans l’axe de la route avec des variations de 30° de chaque côté. Alors on vire à la refusante pour en tirer le meilleur parti possible. Au bout de quelques heures c’est encore un calme, moteur et le cycle recommence…
Pourquoi me direz vous ne pas faire route directement au moteur? Les Gambiers sont encore à 1100 milles. Où nous sommes placés en bordure de l’anticyclone, juste derrière cette dépression qui se comble devant nous , il ne faut guère espérer de grand changement avant la bordure de l’alizé aux environs de la latitude de Rapa, soit dans environ 500 milles. C’est un peu plus que nous permettraient les 400 litres de gasoil que nous avons à bord. Et de toute façon vu la houle qu’il nous faut escalader on n’irait pas beaucoup plus vite. Alors il faut prendre patience, gérer la resource et continuer la chasse aux risées…
En cale minet!
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