Jeudi matin (8/9/2021) Nous retournons au mouillage où Pete nous attend pour célébrer nos retrouvailles.
Le lendemain nous retrouvons Letti avec trois autres femmes du village sur la plage. Elles sont venues pêcher depuis sur 2 kayaks. La pêche est pour elle une activité alimentaire de base mais qui semble rester un plaisir (en tout cas elles rient beaucoup. Leur méthode de pêche est assez particulière pour nous: elles se mettent à l’eau avec le filet et le tire en nageant ou marchant si la profondeur le permet pour entourer les poissons. Mais avec le passage du front froid, et le temps couvert il ne fait plutôt frais et le vent n’arrange rien à l’affaire. Il est presque quatre heure et elles sont dans l’eau depuis ce matin, elles sont transies et elles doivent pagayer encore une bonne heure dans leurs vêtements mouillés pour rentrer chez elles. Letti nous propose de nous donner du poisson contre un thé bien chaud à bord pour toutes les quatre. On leur offre un bon goûter avec, gâteau maison, confiture maison et chocolat. Du coup pour nous remercier elles nous offrent un joli snapper et un gros poulpe. Une fois restaurées, réchauffées et presque sèches il est déjà tard, notre voisin Julian de Quokka2 qui a un zodiac puissant les ramène au village avant la nuit.
Nous le dégusterons le poulpe le jours suivant à bord de Quokka2 avec Julian et de Debra lors d’un dîner très agréable en compagnie de Dennis et Natalia. Julian est Kwi et Debra Australienne mais ils vivent en Australie, ils ont fait « fortune » dans l’agriculture avec notamment une exploitation de carottes de plusieurs centaines d’hectares.
Nous avons trouvé deux petites passes au bout de la plage. Ces deux passes ne sont pas praticables par une embarcation même très petite. Elles forment un canyon étroit débouchant sur deux grandes piscines tapissées de coraux de toutes formes et de toutes couleurs. A marée montante une multitude de poissons y rentrent attirant de temps en temps un requin de bonne taille venu y faire son marché. Heureusement aucun n’a semblé s’intéresser à nous il faut dire qu’il y avait tellement de poisson nettement plus appétissants que nous autour.
Pete nous invite à son tour à bord de son cata. Il n’a pas trop le moral. Les Fidji ayant annoncé une ouverture de ses frontières à partir du 1er Novembre, il avait espérer que sa femme puisse venir le rejoindre. Mais voilà, cette ouverture ne concernera pour l’instant que quelques pays privilégiés dont l’Afrique du Sud ne fait pas partie. Il faudra qu’ils patientent encore pour pouvoir se retrouver et continuer leur voyage ensemble. On est arrivés quand même à lui faire passer un bon moment en essayant le sextant de son père et en se promenant sur la plage.
Samedi 11 Septembre, Pete et son Moon Dust nous quittent pour ancrer plus près de la passe ou il veut pêcher pour remplir son congélateur.
Il est rapidement remplacé au mouillage par un Koro Vida grand monocoque Néo Zélandais (Warwick 53) . Dan son skipper est bien connu des autochtones, il fait partie d’un association caritative et il fait des aller et retour entre Savusavu et Fulaga pour apporter des marchandises et du ravitaillement. Et surprise surprise Olivia de Juniper est à son bord. Sur son blog elle explique très bien l’action de Don et comment ils sont reçu. Je vous invite à aller le visiter. Nous passons encore une super soirée en leur compagnie , le lendemain ils reprennent le chemin de Savusavu pour une nouvelle rotation.












Nous avons enfin trouvé le temps de réparer notre canoé il s’était décollé entre le boudin du fond et celui d’un côté (sans doute trop de soleil pour la colle). Je l’ai cousu et nous avons ensuite collé deux bandes de chaque côté pour étanchéifier (colle 2 composants). Après 48 heures de séchage premier essai: Il n’a plus l’air de fuir. Du coup on s’offre une grande tournée d’exploration du lagon.
















3 messages tombent coup sur coup sur l’iridium. C’est Dominique et Fabienne de Seayou et deux agents que nous avions contactés: çà y est, l’Indonésie vient de rouvrir ses frontières. C’est une excellente nouvelle et nous en nous sommes tout excités mais aussi un peu triste de quitter si vite ce havre de paix où la vie semble si belle et sans soucis. Mais il faut se faire une raison. La saison des cyclones approche et personne ici n’oublie les dégats et les victimes des deux derniers. On voit la peur subie et la tristesse due au pertes dans les yeux des habitants dès qu’on en parle. Il serait inconscient de notre part de prendre le risque de rester ici alors qu’une autre solution existe maintenant. Il est donc temps de remettre les voiles pour Savusavu pour complèter les demandes de visas, faire les dernières formalités administratives et refaire les provisions avant de partir pour l’Indonésie.












La dernière journée à Fulaga se passe à ranger tout le matériel, changer d’anodes d’hélice et nettoyer la carène bien comme il faut avant de revenir sur Savu Savu . Charlotte et So sont à la pêche dans le lagon elles viennent nous dire au revoir, prendre une dernière tasse de thé avec nous et échanger un beau crabe qu’elles viennent de pêcher contre 2 pots de confiture (il n’y en a plus au magasin et le prochain bateau est dans 4 semaines) Les larmes aux yeux elles nous souhaitent bon voyage . Pete vient de revenir et il est là aussi pour nous dire au revoir.









A l’heure de la marée haute , nous reprenons la passe qui sans le moindre nous semble bien plus facile qu’à l’aller, il n’y a pas beaucoup de vent et la mer est plate aussi la nuit sera douce est calme nous glissons sur l’eau à a peine 4 noeuds mais rien nous presse , nous sommes à temps pour continuer le voyage.




