Normalement, (mot français signifiant en fait que çà ne va sûrement pas se passer comme prévu) nous sommes en pleine saison de l’alizé du Sud Est, la plus sèche de l’année. Vous imaginez donc une grand beau temps avec une brise bien établie nous propulsant rapidement vers notre destination.
Sauf que sur les cartes « Global Tropical Hazards » de la NOAA, il y a une zone rayée verte et blanche couvrant l’ocean depuis la Nouvelle Guinée jusqu’au sud de l’Inde et quand on regarde la légende, cela signifie des pluies dans le tier supérieur des maximums enregistrés. On vous confirme qu’avec ce qu’on a pris sur la tronche ces derniers jours on doit pas être loin du record historique! Ajoutez a çà une grande dépression Australe dont le bord supérieur remonte au dessus du 30°S et vous avez en plus une mer agitée et des vent forts.
On vous avait laissés après le départ de nos 7 pensionnaires d’une nuit, toute la journée le vent a soufflé ente 28 et 30 nds assez stable a 120° de la route. On en a profité pour battre notre record sur 24 heures enregistrant 207 milles! Le lendemain le vent était très instable tournait sans cesses du Nord au Sud avec des grains et des périodes plus calme, pas très bon pour progresser sur la route directe.
Mardi 21, une semaine déjà que nous sommes partis. Ce matin, le vent semble plus stable et dans la bonne direction, on tangone le foc pour s’apercevoir qu’il est déchiré en haut. vite vite avant le grain, on l’affale, le plie et le range à l’intérieur, ouf il était temps une pluie diluvienne s’abat sur nous. Dans une accalmie, on sort le vieux du coffre le traîne à l’avant et on le hisse (vent arrière, derrière la grand voile çà se passe très bien même dans 18 nds de vent) et on tangone. Plus tard dans la nuit, on entend un grand clac! panique à bord???C’est l’écoute qui maintient le tangon au vent qui a cassé dans une survente. Le temps d’enfiler les harnais la voile libérée a déjà tricoter une belle papillote autour de l’étai. Le vent en profite pour monter à plus de 25 nds et la pluie tombe à verse. Il nous faudra 2 bonnes heures pour tout démêler et enrouler la voile proprement. On finit la nuit sous trinquette. Au matin le vent et la pluie se sont calmés, on renvoie le foc et avant midi, le vent ayant tourné, on le tangone pour s’apercevoir que lui aussi est déchiré (rien de surprenant vu ce qu’il a subit cette nuit). C’est un simple accroc mais il ne faut pas qu’il s’agrandisse, et rebelotte on affale donc, collons un patch et re-hissons et c’est reparti mon kiki. Plutôt physique la navigation dans ces eaux!

Y a plus de saisons!
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