Après avoir nous être réapprovisionnés en fruits et légumes et autres vivres frais au marché super bien achalandé de la rue Darajani et admiré une dernière fois les vieilles ruelles nous quittons Stone Town, pour aller vers le nord en longeant la côte sous le vent de l’île (côte Est) à la rencontre des bateaux traditionnels.




Mouillages tranquilles devant de jolies plages, on en profite pour nettoyer et graisser les winchs mais les pêcheur locaux eux n’ont pas besoin de winchs pour naviguer.








Les voir naviguer sur leur pirogues à voiles latines est un vrai régal. Ici pratiquement aucun pêcheur n’a de moteur. Il faut dire que ces embarcations avancent remarquablement vite quelque soit l’allure et remontent sans problème à 45° du vent. Seuls inconvénients de ces gréements étonnants: les virements de bords et empannages se font un peu comme en planche à voile sauf qu’ici les mâts sont partiellement haubanés et bien sûr la prises de ris ne sont pas prévues. De conceptions ces bateaux sont quelque part entre le trimaran et le foiler, en effet, les « flotteurs » ne sont en fait que de simple planches montées sur la tranche et servant à la fois de dérive et de stabilisateur et bien sûr, plus ils vont vite, plus c’est efficace et vent de travers les 10 noeuds sont atteints assez facilement surtout avec un équipier au trapèze!




Les plus petites pirogues sont creusées directement dans un tronc d’arbre, sur les plus grosses seule la pièce d’étrave et parfois le fond sont taillés dans la masse le reste étant construit en bordé plus ou moins classique. Gros avantage sur les bateaux en plastique stratifié, ils sont toujours réparables, il suffit de changer le bois abimé.











A noter qu’en Tanzanie, les vielles coques en bois et les voiles latines ne sont pas l’apanage des seuls pêcheurs. La plus grande partie du cabotage commercial entre les îles et les différents ports de la côte est fait encore par des dhows (boutres) à voile. Flambée du prix des carburants? Connait pas! Et en plus c’est bon pour la planète!
