Bienvenue au Soudan

Premiers pas à Suakin

Bienvenue au Soudan

Nous ne voyons rien des formalités, Mohamed s’en charge de A à Z et c’est nickel. A 16:00 il est de retour avec nos passeports, nos « cruising permits », les 200 litres d’eau purifiées, notre carte SIM et les livres Soudanaise que nous lui avions commandés. Il repart avec nos jerrycans de gas oil vides, notre lessive et la bouteille de gas à remplir. Quelle efficacité !

Une fois l’eau transvasée dans nos réservoirs, Heinz qui est arrivé cet après midi après une descente difficile depuis l’Egypte en solo sans moteur et sans électricité vient prendre un verre à bord. Du coup il est trop tard pour descendre à terre on verra çà demain.

Mardi 11/10/2022. Mohamed propose de nous conduire jusqu’au marché. Et ce que nous découvrons en route nous choque un peu. Les ruines ne se limitent pas à l’île et la vieille ville Ottomane mais c’est toute l’agglomération qui semble se déliter. Entre les vieilles bâtisses effondrées subsiste encore des boutiques et des habitations de fortune. Nous sommes visiblement dans un pays très pauvre et rien ne peux pousser autour d’eux. Même les bâtiments récents en béton semblent en mauvais état, les pompes de la station service sont rouillées et partout cette poussière si caractéristique du désert de gravier et des déchets plastiques partout. De très nombreuses chèvres et quelques chameaux errent un peu partout. Par contre, les Soudanais sont très accueillants et aimables, toujours avec le sourire, ils sont même ravis de se faire prendre en photo, ils viennent spontanément nous saluer et essayer d’échanger quelques mots. Le marché n’a pas grand-chose à offrir : quelques étals avec un peu de viande (chèvre), de tomates, oranges, bananes, pastèques, aubergines, ocras, oignons et patates.

Mais, même s’il n’y a pas grand-chose, pour faire le marché il faut des Livres Soudanaises. Il n’y a pas de banque en ville ni bien sûr de distributeur ATM, Mohamed peut nous changer des dollars mais on en a juste assez pour passer le Canal de Suez. La seule solution est d’aller à Port Soudan, à la banque de Khartoum qui est le correspondant local de Western Union, le seul moyen qui permette aux étrangers de retirer de l’argent au Soudan. Visa ou Master Card ne sont acceptées nulle part dans le pays.

Rendez vous est donc pris mercredi Matin 08:00 avec un taxi (arrangé par Mohamed) et que nous partagerons avec Heinz qui a le même problème que nous. On aurait pu prendre un mini bus local plus typique et moins cher mais on ne veut pas perdre de temps à chercher la bonne banque et comme çà on profitera pour faire les courses.

Raid sur Port Soudan

Une longue route parfaitement rectiligne en assez bon état traverse la plaine côtière désertique et poussiéreuse. Quelques arbustes, des taudis construits de bric et de broc avec par-ci par là une zone industrielle moderne et des batteries de canons tournés vers la mer (le pays est dirigé par les militaires et a des différents avec la plupart de ses voisins) .

La banque est un spectacle étonnant. Imaginez l’immense salle d’embarquement d’un aéroport ou d’une gare avec ses rangées de sièges alignés. Il y a une douzaine de guichets et la salle est bondée. Les gens vont et viennent avec des sac poubelles à la main. Dans ces sacs d’énormes liasses de billet (100 livre soudanaise = 0,20 Euros) qu’ils viennent de retirer ou vont déposer au guichet. Bien sûr pour chaque transactions il faut remplir une pile de papier. Mais visiblement tout le monde n’est pas ici pour des transactions, comme la salle est climatisée beaucoup semblent être venus uniquement pour se reposer au frais.

Pour Western Union, on ne peut pas se transférer de l’argent soi-même avec une carte Française si on est pas en France… Il a donc fallu demander à notre ami Michel à Ferrière de nous dépanner. L’argent était là dans la minute mais il a quand même fallu patienter une demi heure et remplir 3 formulaires pour l’obtenir enfin. Ce sera encore plus long pour Heinz.

On en profite pour utiliser le Taxi et passer dans un petit super marché assez bien achalandé compléter nos provisions de base (riz, thon, confiture etc) puis au marché où on n’a pas trouvé une variété de fruits aux légumes beaucoup plus grande qu’à Suakin mais beaucoup plus de vendeurs et une qualité bien meilleure. Entre temps le taxi a récupéré Heinz à la banque et il est temps de repartir.

Encore un grand merci à Michel pour son aide précieuse.

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