En partant de Nysiros, nous décidons de ne pas nous arrêter à Kos ou le seul abri sûr par le vent prévu serait la marina, plutôt chère et soumise au ressac. nous poussons donc jusqu’à Kalymnos en passant par la pointe Krikellos à l’extrémité Ouest de Kos.




Nous n’avons pas fini d’amarrer Rêve à Deux au quai de Pothia (le port de Kalymnos) que nous sommes rejoints par un joli catamaran Outremer 45 Français: le Peems d’Emmanuel et Maggy avec qui nous passerons deux soirées très sympathiques à échanger de précieux renseignements nautiques .

Kalymnos c’est à la fois le nom de cette île montagneuse et de sa ville principale (dont Pothia est le port) . C’est une ville assez grande, qui occupe toute la longueur de la vallée coincée entre deux sommets, et s’étend de la côte Est à la côte Ouest de l’île. C’est une ville typique et très agréable avec ses ruelles étroites, ses maisons de pierres aux toits plats et ses nombreux commerces. Kalymnos a connu sont heure de gloire à la fin du 19ème siècle à l’apogée du commerce des éponges naturelles quand les plongeurs et les scaphandriers de Klymnos était les meilleurs du monde et faisaient la richesse de l’île. C’est de cette époque que datent ces belles maisons de pierre aujourd’hui dont certaines sont en parties restaurées.


















Mais Kalymnos comme Rhodes a aussi été une place forte des Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem comme en témoigne la forteresse (Chora) dont les murailles en ruine surplombe la ville au nord de la vallée. C’est notre but pour aujourd’hui. Elle est située à environ 3km du port et il faut traverser toute la ville. Nous avons pris nos trottinettes pour économiser nos vielles jambes dans la partie urbaine et les ménager pour la grimpette qu’il faudra de toute façon faire à pied.













Les ruelles étroites et encaissées forment un vrai dédale et se terminent souvent par des marches permettant d’atteindre les dernières maisons bâties au flanc de la montagne.
Nous parvenons à la Chora après avoir abandonné nos trottinettes à la garde d’une habitante fort aimable du quartier et grimpé plus d’une centaines de marches

En faite de château il ne reste plus que les contreforts ainsi que quelques bâtiments restaurés. La forteresse originale du début du 14ème a été détruite par un très fort tremblement de terre en 1492 puis restaurée et reconstruite pour longtemps servir à protéger la population des attaques de pirates, fréquentes jusqu’à la fin du 18ème siècle, avant d’être abandonnée et de tomber finalement en ruine.











Quelques efforts ont visiblement été faits dans ces dernières années pour mettre en valeur ces ruines et leur histoire mais la crise économique et l’épidémie de COVID19 ont aussi mis à mal ces tentatives. Il ne reste aujourd’hui que des murailles imposantes ceinturant un immense tas de pierre et quelques minuscules chapelles au toit de tuile rouge dont une ou sont conservées des fresques byzantines semble assez ancienne. On voit aussi les restes délabrés d’un petit musée ne datant pourtant que de 2010.




















Le lendemain je m’offre un petit bain sur la petite plage de l’autre coté de la digue du port où l’eau y est limpide. Domi n’ose pas , il a peur d’avoir froid en sortant à cause du vent du nord qui souffle par dessus la jetée.







En fin d’après-midi nous allons jusqu’à la petite plage de Thermae où comme son nom l’indique une source chaude devrait couler et réchauffe une petite crique . La route, qui n’est ouverte que le soir après 4 heures pour cause de travaux, aboutit à une sorte de restaurant/établissement de bains en ruine. Pas de trace de source chaude mais a cette heure là nous sommes tranquille, nous avons la plage de galets à l’abri du vent pour nous tous seuls ainsi qu’une douche encore en état de marche sous un arbre. Cerise sur le gâteau, chauffée par le soleil de la journée, l’eau de la douche est un plus bien appréciable pour se rincer après la baignade: demain on emmène le shampoing!




Lundi 20/03/2023, le vent se calme, nous avons fait les courses ce matin (on trouve de tout en ville, il y a un bon super marché, boucher, poissonnier et des marchand de fruits juste en face sur le quai et une excellente boulangerie un peu plus loin en ville dont les chouquettes au caramel et les tourtes aux épinards valent vraiment le détour… on va pouvoir reprendre la mer demain.







En attendant, cet Après-midi on s’offre une dernière ballade sur les hauteurs de la ville, cette fois jusqu’au Monastère de Saint Savvas. La route monte sur le flanc de la montagne, la pante est raide mais la vue sur la ville et les environs est magnifique.





Sur le site, s’empilent de nombreuses chapelles de la plus ancienne, une simple voute datant sans doute d’avant l’époque Byzantine, à la plus récente, une basilique datant de la fin du 20ème siècle, toutes pimpantes et entourées d’arbustes et de fleurs.






Il est tard et nous pensons que le site est fermé mais une vielle femme tout en noir nous fait signe d’entrer en nous ouvrant la porte d’un petit sanctuaire plein de reliques anciennes. Nous faisons le tour de toutes les chapelles et avant de sortir la dame nous nous offre à chacun une grosse part de délicieux gâteau au chocolat et une bouteille d’eau pour nous désaltérer. Quel accueil !
















Mais la journée se termine et il faut redescendre. La pente de la route est souvent trop forte pour la faire entièrement en trottinette (on a plus 20 ans) et la fin, fait de grands détour dans les ruelles étroites de la ville. Nous coupons par les marches c’est plus rapide mais nos pauvres jambes sont mises à rudes épreuves .

Αντιο σας (au revoir) Kalymnos, c’était une escale bien agréable…