
S’il l y a une ile du Dodécanèse qu’il ne faut pas manquer c’est Arkoi , c’est un petit bijou , notre coup de cœur. C’est sans doute l’une des plus petites qui soit habitée en permanence. Son port minuscule (Port Augusta) tout au fond d’une petite baie en L est abrité de tous les vents. On y voit 2 maisons, un café et 2 restaurants (ouverts: nous sommes la veille de la fête nationale Grecque) c’est sûrement pas la station balnéaire la plus fréquentée de l’archipel.






L’endroit est vraiment étroit, il n’y a pas assez de place pour tourner autour de son ancre il faut immédiatement mettre les haussières à quai. Sur la rive de la baie à l’ouest du quai il n’y a pas beaucoup d’eau et le temps d’assurer la première amarre une petite rafale nous fait dériver dans cette direction un peu trop vite au gout de Domi qui joue le rôle du lamaneur. Mais heureusement nos amarres en Dyneema sont longues et facile à manipuler et le patron du café vient aider à passer nos bouts sur les bites du quai (les gens d’ici sont adorables). La poupe de Rêve à Deux est immédiatement ramenée à quai bien avant d’avoir atteint le haut fond…
Tout en étant loin d’être plate, Arkoi est moins escarpée que la plupart des autres îles de l’archipel, elle est aussi très peu peuplée.










Nous sommes Vendredi 24 Mars, veille de la Fête Nationale Grecque (commémoration du début de la guerre d’indépendance contre l’empire Ottoman le 25 Mars 1821) Et comme une délégation de plusieurs familles d’Athène sont venues sur l’île pour célébrer l’évènement, la taverne est exceptionnellement ouverte (nous sommes encore hors saison), et ils peuvent nous accepter pour un repas délicieux le midi.











Le lendemain, nous assistons aux célébrations de la fête nationale, les gardes côtes sont là en grand uniforme pour la remise de gerbe et les enfants défilent au pas cadencés derrière l’un d’entre eux en costume traditionnel portant le drapeau mais ce n’est pas la foule: il devait il y avoir en tout et pour tout une vingtaine de personnes, gamins, gardes côtes, spectateurs et Pope compris, on est loin d’un 14 juillet sur les Champs Elysées !







L’ile offre de multiples possibilités de balades. Encore une fois, nous sommes les seuls touristes, mais même en saison, il ne doit pas il y avoir grand monde. Parmi les quelques maisons du village et celles disséminées aux alentours il y a visiblement des locations saisonnières mais pas des dizaines et surtout pas d’hôtel ou centre de vacances.







En dehors de cette petite activité touristique, il y a la pêche, toutes les petits îlots entourant Arkoi créant un environnement favorable mais il y a surtout les chèvres (et quelques moutons) omniprésentes partout sur l’île en dehors du village, ce n’est d’ailleurs pas elle qui sont clôturées mais le village et quand on passe les barrières et qu’on voit les chemins recouverts de crottes on comprend pourquoi. Il y a sûrement une bonne production de lait sur l’île et sans doute aussi de fromage (la fameuse féta) mais on a pas réussi à en avoir.









L’île n’est pas grande et sa côte est très découpée. En empruntant les petites routes qui grimpent au flanc des collines on passe rapidement d’une baie à l’autre en profitant au passage d’une vue magnifique.















La village et la plus grande partie de l’île sont très propres, mais le traitement des déchets est encore loin d’être résolu. Nous avons découvert la décharge de l’île, mal organisée et très mal contenue avec des ordures et de vieux appareils ménagers jetés un peu partout aux alentours y compris sur les falaises qui surplombent la mer derrière la plateforme pour hélicoptère… C’est dommage pour une île si jolie et si attachante.





L’île est alimentée en électricité par un champ de panneaux solaires qui permet de limité l’utilisation des groupes électrogènes diesel installés à côté. Par contre la multitudes de poteaux électriques gâche un peu le paysage. Sans aller jusqu’à enterrer toutes les lignes, on peut se demander si, compte tenu de l’absence d’activité industrielle et la faible densité de population, il ne serait pas possible d’éliminer au moins la moitié des lignes.






On est ravi d’être ici en cette saison: toutes les photos de l’île, comme de la plus grande partie du pays, que nous avons pu voir montre un paysage complètement desséché alors que nous sommes récompensés par toute cette verdure et surtout les couleurs chatoyantes de cette véritable explosion florale.



