Patmos

Jeudi 30 Mars 2023, sur la mer la petite houle et le seul séquelle du vent des jours précèdent. Il fait plutôt frais mais le temps est magnifique. La légère brise d’Est qui nous pousse vers Patmos tombe quand nous quittons les côtes de l’île de Samos pour se relever à une quinzaine de nœuds de Nord Ouest comme nous approchons de Patmos.

Nous ancrons en début d’après-midi dans la jolie baie de Gricou, seuls, à part quelques petites barques de pêche locales. Depuis le sommet de l’île la forteresse du monastère de St Jean et les maisons blanches de la cité qui l’entourent nous nargue. On monterait bien là haut, on doit avoir une vue superbe dit Domi. Google Map donne une distance (à pied) de 4,4 km. Si on veut visiter un peu ça fera plus de 9 km aller et retour, la pente est raide et il est déjà 15:30, je ne suis pas très chaude. Mais bon, le vent devant tourner demain on ne pourra sans doute pas rester, il vaut mieux tenir que courir: on y va!

Le paysage le long de la route qui monte est superbe, encore une fois, plein de verdure et de fleurs colorées et partout sur les pentes des terrasse cultivées. Déjà des petites figues montrent leurs nez.

Du pied de la ville la vue est assez impressionnante mais tout semble un peu trop net, un peu trop carré, trop blanc. Mais dès qu’on atteint les premières ruelles, c’est le ravissement. Ce qui paraissait, d’en bas, être des cubes de béton aux angles vifs sont en fait d’adorables maisons en pierres blanchies à la chaux, tout en courbes et en reliefs avec leurs ouvertures entourées de pierres de taille, beaucoup arborent la croix des Templiers (où est-ce t’elle des hospitaliers). Les ruelles dallées forment un véritable labyrinthe agrémentées de voutes et de marches.

Puis après mains tours et détours nous arrivons sur la place de la mairie d’où l’on découvre une vue époustouflante sur le port 270 m plus bas et une grande partie de l’archipel.

Puis nous arrivons devant l’imposante façade de la forteresse du monastère. Malheureusement soit nous sommes trop tard pour la visite, soit il est fermé pendant la basse saison , le mystère demeure. Ce monastère Byzantin a été fondé en 1088 et à son apogée a abrité jusqu’à 1700 moines mais aujourd’hui, la crise (de la vocation…) ayant sévit, les pauvres moines ne seraient plus que 25. Cet édifice remarquable a fait la puissance de l’île qu’il protégeait des attaques de pirates et recèle de nombreuses reliques et autres trésors de sa gloire passée. Il porte le nom du fameux pote à Jésus, Jean, alias « le Théologien », qui aurait écrit son dernier bouquin « L’apocalypse » dans une grotte voisine alors qu’il était exilé sur l’île à la fin du premier siècle de notre ère.

La descente est longue pour nos jambes fatiguées. Nous avons bien essayé de faire du stop mais personne ne s’est arrêté: plus de pitié pour les vieux. La nuit est tombée quand nous rentrons au bateau.

Le lendemain matin après une bonne nuit de récupération, nous quittons cet endroit superbe pour la baie de Partheni à Leros ou nous espérons trouver un bon abri pour le fort vent de sud prévu pour les prochains jours.

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