Archives mensuelles : Mai 2023

Ormos Navarinou

Jeudi 27 avril 2023, nous quittons Finikounda et tirons des bords entre l’île Sapientza et Methoni. Il fait beau, le vent Ouest-Nord-Ouest n’est que de 16 nœuds mais nous prenons un ris et passons à la trinquette pour virer plus facilement dans ce passage étroit en admirant au passage le fameux fort Vénitien.

Nous continuons notre louvoyage jusque dans la baie de Navarino. L’entrée de la baie est grandiose entre le fort Ottoman côté continent et les falaises à pic de l’île qui ferment la baie de l’autre. En plus le drapeau Français flotte tout en haut de l’île. Non ce n’est pas pour célébrer notre arrivée, on est, certes, de fameux navigateurs (oui mes chevilles çà va, merci) mais pas encore à ce point… Notre étendard orne le monument commémorant la bataille de Navarino (Navarin en Français).

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Navarino fut la dernière grande bataille de la marine à voile. Elle s’est déroulée le 20 Octobre 1827 dans cette baie et a opposé la flotte Ottomane renforcée par quelques unités égyptiennes (90 navires) à une escadre alliée Anglo-Franco-Russe (27 navires). La flotte Ottomane était au mouillage, les alliés entrèrent dans la baie et ce positionnèrent face à eux: la baie est grande mais il est difficile d’imaginer autant de grands navires à voile y évoluant. D’abord, rien ne se passa et personne ne donna l’ordre de commencer les hostilités jusqu’à ce que des escarmouches éclatent et que tout se déclenche. Ce fut un massacre les Ottomans perdirent une grande partie de leur flotte et des centaines de marins. La victoire alliée a été une étape décisive de l’indépendance de la Grèce. Il est aussi très intéressant de noter la coopération très étroite et efficace entre les marines Britanniques et Françaises seulement 22 ans presque jour pour jour après la bataille de Trafalgar (21/10/1805). Si cette page de notre histoire pas très connue chez nous et les batailles navales vous intéressent lisez ces articles :

Résumé rapide : https://gr.ambafrance.org/Bataille-de-Navarin

Analyse historique: https://1821.ifg.gr/fr/chapitre-7/#article-2

Article très détaillé et bien documenté: https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Navarin

Plutôt que la marina de Pilos, (la « nouvelle » ville de Navarino) qui a l’air pleine et dont de toute façon l’entrée est très agitée par ce vent de Nord Ouest, nous préférons aller ancrer devant la grande plage de sable au fond de la baie. Nous sommes quatre bateaux à l’ancre, on ne se bouscule pas mais on sent que le début de la saison n’est pas loin.

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Derrière la plage s’étend une immense lagune d’eau salée qui est en partie parc naturel et en partie bassin de pisciculture et marais salants. Mais le plus intéressant et le plus spectaculaire c’est le château fort du vieux Navarino perché à 139 m sur le piton qui domine le fond de la baie.

Depuis le bateau ou même la plage, on ne distingue rien de particulier à part peut-être les restes d’une tour qui pourrait, vu d’en bas, tout aussi bien être un ancien moulin. Mais dès qu’on commence à gravir le piton qui gravi la face Ouest du promontoire (côté mer où soit dit en passant la pente est beaucoup plus douce que celle des falaises vertigineuses du côté lagune) on découvre les murailles d’une imposante forteresse. Celle-ci aurait été construite vers 1280 par Nicolas II de Saint Omer un noble français qui s’était établi dans la région au retour de la quatrième croisade.

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Le site est malheureusement dans un état de délabrement avancé. Il est d’ailleurs en principe fermé au public mais cette interdiction n’est matérialisé par aucune barrière ni clôture. Les remparts on gardé une grande partie de leur intégrité et du chemin de ronde, la vue sur la baie et sur les environs est époustouflante. Nous sommes dans un parc naturel, les chèvres et les moutons ne sont pas venus raser la végétation. Sur tout le parcours nous sommes entourés de fleurs aux couleurs chatoyantes: le printemps est vraiment la bonne saison pour explorer la région, en plus la température est parfaite pour marcher!

L’endroit est magnifique, nous y passons 2 nuits très agréables. Mais les prévisions annoncent une rotation du vent au secteur Sud pour les prochains jours avec un gros renforcement ce week-end, des conditions qui rendraient cette superbe plage pour le moins inconfortable. Il est donc temps d’aller chercher un bon abri.

Finakounda

Petite étape pour contourner le cap Akritas. Nous remontons entre la côte et l’île Schiza dont nous prenons soin de ne pas nous approcher car la zone qui l’entoure est un champ de tir pour les avions de l’armèe. D’après les AVURNAVs que nous recevons sur le NAVTEX, il serait en activité toute la semaine et les mugissements des réacteurs d’avion de chasse que nous entendons dans le ciel sont là pour nous le rappeller.

Nous ancrons devant la plage de Finikounda juste à côté de l’entrée du port. L’attrait principale de l’endroit (à part son mouillage bien abrité des vents de Nord Ouest à Est) c’est sa plage de sable (rare sur ces côtes ou il y a surtout des galets) mais il fait encore un peu frais et à part un camping car à l’autre bout, il n’y a pas un seul touriste en vue.

Dans les rues du village, la moitié des quelques commerces sont d’ailleurs encore fermés. Par contre il y a un très bon super marché un peu à l’intérieur. Même en saison l’endroit doit être un lieu de villégiature familiale plutôt calme.

Pourquoi ne pas avoir pousser quelques milles plus loin jusqu’à Methoni beaucoup plus célèbre grâce à sa magnifique citadelle vénitienne bâtie sur la digue ? Tout simplement parce que la partie abritée de la rade de Methoni nous semblait trop peu profonde (entre 2 m et 2,50 m sur la carte) un comble dans ce pays ou c’est plus souvent l’inverse. Notre choix sera récompensé par la tranquillité du lieu et une nuit très paisible seul à l’ancre.

Koroni

Mardi 25 mai 2023, départ au petit matin de porto Kayio pour quitter la baie avant que les rafales catabatiques ne commencent à tomber des montagnes. On s’y prend tellement bien qu’une fois passé le cap Tainaron (l’une des pointes les plus Sud d’Europe continentale après celles formant la rive nord du détroit de Gibraltar) c’est un vent très léger qui nous fait traverser le golfe de Messiniakos au près serré. Notre escale du jour c’est Koroni sur la rive ouest de cette grande baie.

C’est une jolie petite station balnéaire blottie auprès d’une imposante citadelle Vénitienne. Par le vent modéré de secteur Ouest prévu pour la nuit, le mouillage est excellent. Par contre je n’aimerais pas trop m’y trouver par fort vent de secteur Nord-Ouest à Est Nord Est pour lesquels la digue n’offre aucune protection.

La ville toute en longueur au pied de la colline qui domine le port est coquette avec ses maisons bien restaurées. Elle est aussi très calme, peut-être la saison n’a-t-elle pas encore commencée ici. Connue depuis l’antiquité Koroni a connu son heure de gloire de 1200 à 1500 lorsque les Vénitiens en firent l’une de leur 2 plateformes commerciales et militaires dans la Région (l’autre étant Methoni de l’autre côté de la péninsule).

Les 2 citées étaient surnommées « les yeux de Venise ». Les murs extérieurs côté mer semblent avoir beaucoup souffert, tremblement de terre, érosion ou bombardement, nous ne le saurons pas.

Porto Kayio (Péloponnèse): premier mouillage de Rêve à Deux en Europe continentale depuis Cascais en Juillet 2018

Khania, dimanche 23/04/2023 vers 13:00, nous larguons les amarres cap sur le Péloponnèse.

Nous aurions peut-être dû rester plus longtemps en Crète et continuer notre découverte de cette grande île mais la météo était vraiment trop favorable on ne pouvait pas laisser passer ce créneau: vent d’Est d’une douzaine de nœuds et pratiquement pas de houle.

Alors que le soleil décline sur l’horizon, nous passons sous le vent d’Anti Kethyra la petite sœur de Kethyra (Cythère) Le spectacle des falaises ainsi éclairées est fantastique. Le reste de la nuit est plus compliqué, les conditions sont toujours excellentes mais nous coupons à travers une voie maritime fréquentée très nombreux navires provenant du (ou allant vers le) passage entre le cap Maleas (extrémité SE du Péloponnèse) et Cythère qui canalise effectivement la plus grande partie du trafic maritime entre la mer Égée et la Méditerranée occidentale (mer Ionienne comprise vu que le canal de Corinthe est temporairement fermé). En plus de la circulation Est Ouest / Ouest Est, vient s’ajouter les départs inopinés de navires en attente dans le golfe de Lakonikos (ils sont nombreux). Étrange que les autorités maritimes n’aient pas institué un dispositif de séparation de trafic dans cette zone : c’est vraiment le bazar ! Il faut vraiment rester bien éveillé un œil sur les cibles AIS de l’écran, l’autre sur les feux des navires et surtout ne pas hésiter à utiliser la VHF pour clarifier les intentions des cas les plus litigieux, échanges comme d’habitude fort aimable et le cargo se déroute légèrement pour nous laisser passer.

Porto Kayo est une baie très spectaculaire. Rives escarpées, falaises à pics, monastères adossés à la montagne et petites plages de sable. On peut dire que pour nos retrouvailles avec le continent Européen (nous n’avions jusqu’à aujourd’hui touché que des îles, Européennes certes, mais pas le continent proprement dit) nous n’avons pas choisi un endroit qui laisse indifférent ! Mais qui dit relief tourmenté dit fortes rafales et cette baie n’y déroge pas particulièrement à l’entrée et au milieu.

Par contre une fois bien enfoncé près de la plage dans la partie sud ces rafales sont beaucoup plus modérées. Ceci dit il n’y a que 12 à 15 nœuds établis à l’extérieur je ne préfère pas imaginer l’endroit par 30 ou 40 nœuds ! Ballade agréable jusqu’à la chapelle de l’entrée puis dans les près derrière le village (vive le printemps et ses fleurs) et nous rentrons à bord pour une bonne nuit de sommeil récupérateur.

La Crète 5: Khania (suite et fin)

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Au musée municipal, c’est une exposition de jouets et de vieilles photos noir et blanc retrouvés dans des greniers, des débarras et même des poubelles. Les clichés et les babioles rassemblés racontent aussi cette période mais vue sous un autre angle. La mise en scène très figée des sujets photographiés est intéressante.

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Samedi soir, le premier ministre fait une allocution sur un podium dressé sur la place de la mairie à 2 pas d’où nous sommes amarrés. Depuis le matin la police quadrille le quartier, les pelotons des forces anti émeute (l’équivalent de nos CRS) se planquent dans les ruelles adjacentes, les hommes des services spéciaux en treillis camouflés et lunettes de soleil fument près de leurs véhicules, on voit même des chiens renifleurs à la recherche d’éventuels explosifs. A l’heure prévue il y a beaucoup de monde sur la place, un peu de musique techno pour patienter et finalement le premier ministre arrive, applaudissements, quelques feux à main brûlent sur la jetée et l’homme fait un court speech, ré-applaudissements et il est parti. Pas de concert de casseroles, pas de casseur ni de gilet jaunes : y savent pas y faire les Grecs…

Super jolie ville donc mais pour faire les courses, passez votre chemin, un ou deux prétendus supermarchés minuscules (on trouvera tout de même les quelques bananes qui nous manquaient) et pour le pain il faudra aller jusqu’aux quartiers modernes pour en trouver 3 la seule boulangerie de la vieille ville ne pouvant nous en vendre qu’un seul. Heureusement on avait pris nos précautions à Rethymno!

La Crête 4: Khania

On quitte Rethymno le 21/04/2023 vers 9 heures par un petit vent d’est idéal pour rallier notre objectif de la journée, Chania (Khania ou La Canée), sous grand spi.

Chania est une grande ville, elle a longtemps été la capitale de l’île avant d’être détrônée par Heraklion mais avant tout elle est célèbre pour sa vieille ville et son port construit au 12ème siècle par les Vénitiens pour qui Chania était une plaque tournante commerciale très importante. L’entrée est toujours matérialisée par le phare au bout d’une longue jetée tous deux d’époque. On vient s’amarrer à quai au pied des bâtiments du port eux aussi d’époque, c’est un ravissement pour l’œil. A peine Rêve à Deux rangé, nous nous précipitons en ville.

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Les ruelles étroites et sinueuses au sol dallé et bordées de bâtiments de pierres ocres sont un vrai régal. Bien-sûr il y a énormément de bars, restaurants et autres cafés ainsi que de petits hôtels de luxe ou plus modeste mais dans l’ensemble conçus avec goût et ne nuisant pas aux charmes du lieu.

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Nous sommes étonnés par le nombre de touristes arpentant les quais ou assis au terrasses, nous sommes encore loin de la saison estivale, il y a beaucoup de Français sans doute les vacances de Pâques…

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Une exposition se tient dans le superbe grand hall municipal juste à côté de l’endroit où nous sommes amarrés. A travers des photos d’époque, elles retracent une page douloureuse de l’histoire de la Crète: l’accueil des réfugiés chrétiens orthodoxes Grecs et Arméniens chassés de Turquie et d’Asie Mineure du début du Vingtième Siècle jusqu’à la deuxième guerre mondiale.

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Conséquences de ce qui pourrait être assimilé à un nettoyage ethnique pratiqué des deux côtés parce que les musulmans Crétois (pourtant des autochtones convertis et non des envahisseurs ottomans) furent aussi contraints à fuir vers la Turquie. Plus de détails sur ce lien. A noter que la Crète n’a été libérée du joug Ottoman et rattachée à la Grèce qu’en 1913 soit près d’un siècle après l’indépendance.

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La Crête 3(en voiture)

Aujourd’hui, programme plus raisonnable en terme de distance à parcourir! Nous irons d’abord au monastère d’Arcadiou puis aux grottes de Sfendoni pas plus de 130 km aller et retour, çà nous laissera du temps pour profiter du paysage. Et ça vaut le coup de l’admirer. Dés que l’on quitte la nationale, la petite route serpente à flanc de coteaux parmi les vignobles, les oliveraies et les garrigues fleuries, longeant parfois des vallées abruptes. Si on en croit les enseignes de la coopérative, ici ce sont des vergers bio et en plus ils sont beaux.

Au détour d’un virage, le monastère apparaît, c’est un édifice carré, assez massif de l’extérieur et de l’intérieur, l’ensemble fait penser un peu au type de bâtiments religieux que l’on pourrait trouver en Amérique du Sud (Mexique?) avec les clochers de son église d’un style proche du baroque Espagnol et ses enduits de teinte ocre rouge des murs. Mais non, nous sommes bien en Crète et le monastère a été fondé au 5éme ou 6ème siècle par les byzantins. Il a bien entendu subit depuis de nombreuses restaurations et modifications dont la façade de l’église qui est due à un architecte Italien du 16ème siècle.

Sous l’occupation Ottomane le monastère à joui d’un statut particulier qui a permis à ses occupants de continuer leur mission sacerdotale tout en cultivant leurs vignes et leurs vergers.

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Il est rentrer tragiquement dans l’histoire pendant la guerre de libération en 1866 (depuis l’indépendance de la Grèce en 1825, la Crète était restée sous le joug Ottoman) la résistance Crétoise avait établi son quartier général à Arcadiou avec tout le support de son Patriarche.

Lors de la phase la plus sanglante de la répression Turque, les résistants et leurs familles s’étaient naturellement réfugiées là et se sont retrouvées assiégées par les troupes Turques. Après plusieurs jours de combats acharnées les canons turcs ont finalement eu raison de la porte d’entrée et les femmes et enfants enfermés à l’intérieur se sont fait sauter plutôt que de tomber entre les mains de l’ennemi. Cette épisode a beaucoup ému l’opinion internationale et a contribué à renforcer la détermination de la résistance Crétoise tout en affaiblissant fortement la position des Turcs (pour plus de détails, voir cette page).

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Après le rattachement à la Grèce, les bâtiments ont été réparé. Ils sont maintenant très bien restaurés et ouverts au public, en plus de l’église et des différentes salles et logements des anciens occupants, on peut y voir des icônes anciennes, des manuscrits et des habits sacerdotaux ainsi qu’une exposition retraçant l’histoire du monastère. On a même pu acheter du vin et du miel produit par les popes.

Nous sommes redescendus par une vallée encaissée pour traverser une plaine où se pratique la culture (très) intensive de l’olivier : ça donne vraiment envie de n’acheter que de l’huile bio…

Pose casse-croute au café du coin, les tourtes au fromage et saucisses n’étaient pas terribles mais la patronne avait un beau sourire et elle nous a offert la boisson et le dessert (les touristes ne doivent pas s’arrêter souvent chez elle…)

Sortis de cette plaine le paysage redevient grandiose creusé de vallées profondes avec en arrière plan, les sommets enneigés. Par contre les villages ne sont pas très attrayants. On est loin de ces petites merveilles auxquelles nous avaient habitué les Cyclades et le Dodécanèse. Ici à part les églises, peu de maison en pierre, la plupart sont des cubes de béton brut conséquence de tremblements de terre ou du manque de moyen des habitants, difficile à dire.

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Le grottes de Sfendoni sont à mi-pente d’une colline escarpée, on peut y arriver en voiture. Ce n’est pas le gouffre de Padirac ni les grottes de Han mais les 3 ou 4 salles ouvertes à la visite sont très belles, avec des concrétions remarquables.

Nous reprenons la mer demain, il est temps de redescendre pour faire les courses. Comme on a la voiture on en profite pour passer dans un grand super marché afin de bien remplir la cambuse et la cave : après toutes les vignes que nous avons vu, une petite provision de vin crétois s’impose !

La Crête 2 (en voiture)

Premiére étape de cette escapade terrestre: le fameux palais minoen de Cnossos. nous prenons la route nationale 75 qui longe la côte vers l’Est. On aperçoit au loin des sommets enneigés puis on contourne Héraklion la capitale de l’île.

Découvertes en 1878 par un antiquaire crétois, Minos Kalokairinos, les ruines de Cnossos sont rachetées en 1900 par l’archéologue Britannique Arthur Evans qui se met en tête de les restaurer comme il imaginait qu’elles devaient être à leur apogée, 12 siècles avant notre ère. Sauf que le résultat, même si il attire un demi million de touristes tous les ans (2éme site le plus fréquenté de Grèce), est très décevant. En fait, quitte a être considéré comme un esprit chagrin je qualifierais son action de « massacre à la bétonneuse »: dalles, poutres et colonnes en béton armé parfois peintes façon simili bois, soit-disant boudoir de la Reine ressemblant à des toilettes municipales des années 70 et fresques naïves aux couleurs vives imaginées à partir de quelques fragments retrouvés ici ou là. En plus, toutes ces dalles et autres constructions en bêton empêchent les archéologues d’aujourd’hui (souvent très dubitatifs quant aux interprétations de Sir Arthur Evans) de continuer les fouilles avec des moyens plus scientifiques.

Bon, assez craché dans la soupe, çà permet tout de même de se faire une idée de l’état d’avancement de cette civilisation très avancée de l’âge de bronze.

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Heureusement qu’on a eu le droit à la réduction séniormais dommage que nous n’ayons pas pu venir la veille, c’était la journée internationale des musées: visite gratuite…

De là nous prenons une route qui traverse l’île du Nord au Sud. Les vallées sont couvertes de vignes et d’oliviers. Arrivée de l’autre côté, nous remontons un canyon du côté d’Ano Vianos jusqu’aux ruines du temple d’Artemis malheureusement fermées mais le paysage est superbe. Nous longeons ensuite la côte de jusque Larapetro. La plaine côtière est couverte de serres ou se pratique un maraichage intensif qui nous rappelle que la première ressource de l’île n’est pas le tourisme mais l’agriculture. La petite station balnéaire de Larapetro ne présente aucun intérêt.

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On retraverse l’île en direction du nord et nous montons au monastère de Moni Faromenis d’où l’on a une vue superbe sur la baie d’Agios Nikolaos et la côte Nord Est. Le monastère lui même, perché sur sa montagne, sera sûrement très joli quand sa restauration sera achevée.

Mais il est temps de rentrer, la route est longue jusqu’à Rethymno: cette île est vraiment très grande. On remet çà demain, on va essayer d’être plus sélectif pour voir des choses intéressantes sans faire autant de route!