Nous ne sommes plus au Brésil, le paysage est complétement différent, plus de montagne et de forêt vierge mais des petites collines verdoyantes avec des effleurements de granit et ce qui de loin semble être des sapins (en fait des eucalyptus). Derrière la marina nous apercevons quelque chose de très inhabituel pour un bord de mer : un téléphérique rose ???
Piriapolis (Piria pour les intimes) est une petite ville balnéaire avec un front de mer. Les gens s’y promènent leur maté à la main et la thermos d’eau chaude sous le bras (la hierba maté est une infusion, populaire dans toute l’Amérique du sud, qui a des propriété similaires au thé, ici elle se boit très concentrée dans une sorte de petit godet recouvert de cuir avec une paille filtrante en argent). En Uruguay c’est vraiment une passion, tout le monde en boit en permanence, au travail, à la maison ou dans la rue. Même les ados, gars et filles se retrouvent en fin de journée sur le front de mer pour boire leur maté. Le godet et la paille passent de main en main à la manière d’un joint. L’Uruguay est aussi l’un des pays où l’on mange le plus de bœuf au monde et la viande est réputée pour y être excellente.
Sur le quai nous rencontrons Guy, qui est Français. Il vient nous souhaiter un bon séjour ici est nous l’invitons à venir prendre un verre dimanche soir afin profiter de son expérience. Il a beaucoup bourlingué : mer Rouge, Indien, plusieurs tours du Pacifique et surtout la Patagonie et les Malouines, mais là il remonte vers le Brésil et le Antilles.
dimanche 21 Octobre :
La journée est consacrée principalement à la réparation de la grand-voile. Je n’ai pas besoin de la dégréer (enlever du mât) et je la répare directement à poste. Domi s’affére de son côté pour changer les bosses de ris qui frottaient et s’usaient anormalement et modifier la bôme pour que çà ne se reproduise plus.
Nous avons des petites hirondelles qui tournent dans le port elles ne sont pas tout à fait identiques que celles de l’Europe, et aussi un gros lion de mer qui se prélasse sur un ponton. Ici le ciel est d’un bleu très pale qui nous rappelle un peu les ciels suédois et les températures varient tellement que nous passons du short au pantalon de survêtement, du teeshirt à la polaire en quelques instants. Nous faisons tamponner nos passeports par l’émigration, faisant ainsi notre entrée officielle en Uruguay, et les formalités d’entrée au port. Un coup de téléphone au fabriquant nous confirme que la pièce de l’hydrogénérateur que nous avions envoyé en préparation depuis Rio devrait pouvoir être expédiée sous peu. Nous allons donc pouvoir nous organiser pour l’attendre.
Un Email du transporteur (Fedex) nous confirme que l’hydrogénérateur est parti et arrivera vendredi. Nous avons donc deux jours pour aller nous promener. Nous allons louer une voiture et aller voir les Gauchos dans la pampa (enfin la campagne, on nous dit que la pampa c’est plutôt en Argentine ). Nous profitons de cette journée pour tout mettre en place, et nous avancer dans la préparation de notre descente vers les Malouines ou nous avons finalement décidé de passer avant d’aller en Patagonie.
Demain matin Domi va chercher la voiture chez le loueur et nous partirons vers l’aventure …
Mercredi 24 octobre :
Nous sommes en route en direction du Nord de l’Uruguay c’est un pays qui est trois fois grand comme la Suisse. Il y a très peu d’habitants mais, par contre, beaucoup de vaches de montons et de chevaux .
Les Gauchos sont ses hommes qui vont chercher les vaches à cheval dans ces étendues immenses, accompagnés de leur chien .
Notre bifteck pour ce soir…Elle a beaucoup de goût (admirez les boucles d’oreille) mais c’est une vrais carne…
Le temps n’est pas avec nous, il fait gris et de temps en temps il pleut. Les paysages sont magnifiques, pas de route, ni poteaux , ni maison à perte de vue. Les animaux circulent librement dans ce paysage vallonné. A faire des kilomètres dans la pampa c’est pas étonnant que la viande soit dure …
Nous allons voir une cascade mais ce n’est pas cette fois ci que l’on mettra les pieds dans l’eau
On est plus sous les tropiques et çà se voit.
Il y a beaucoup d’animaux sauvages, les très gros lézards (peut être des varans ?) sont du nombres, celui-ci fait deux mètres de long.
Le deuxième jour le temps c’est amélioré, il fait beau et chaud.
Les Uruguayen d’ici sont manifestement de condition très modeste. Ils travaillent dans les gigantesques estancias (les fermes locales) et habitent de toute petites maisons.
Ils sont contents de nous voir, ce n’est apparemment pas si souvent qu’il ont la visite de touristes, et à chaque fois nous avons droit à des grand sourires et des bonjours chaleureux .
Les oiseaux sont partout nous sommes au printemps et ils font leur nid.
Une photo spéciale pour Denis , et oui ici aussi il ont des éoliennes .
Cette maison n’est pas plus grande que notre chambre d’hôtel!
Nous sommes à José Batlle y Ordonez (drôle de nom pour une ville) , les bâtiments sont très originaux et même s’ils auraient bien besoin d’un petit ravalement, tout est quand même très propre.
Nous sommes à la poste et une jeune femme avec son maté attend patiemment son tour. Vous noterez en arrière plan le coffre et l’équipement ultra moderne du bureau .
sans commentaire . (nous n’avons pas identifié l’animal peint sur la porte)
Partout nous remarquons des restes d’une voie ferrée , la route à pris le relai et la voiture a remplacé la diligence. Il ne reste plus que les gauchos et leurs traditions.
Je ne connais pas le nom de tous les oiseaux tellement ils sont nombreux, mais peut-être identifiez-vous celui-ci?
Celui ci c’est un vautour .
et ces trois là des autruches, elles sont en libertés , les clôtures sont là pour protéger les animaux de la route.
Les restes d’un repas .
Nos amis les chevaux , pas facile de les approcher .
Quant je vous disiez que c’était le printemps ! c’est une parade nuptiale.
Un gaucho au pied de sa monture !
Dans la cours de l’école de Florida, en tablier rose , les petites filles nous font des grimaces à travers le grillage. Dans chaque établissement l’uniforme est obligatoire .
Un jeune qui entraine son cheval pour les courses d’endurance .
Une autre école dans un petit village
c’est aussi un pays de vin . Tanat , shiraz , pinot noir , chardonnay, sauvignon nous les avons tous gouté et ils sont très bon .
Deux jours c’est court pour visiter tout un pays , c’est vrais qu’il n’est pas bien grand , les gens y sont adorables est vraiment cool. Nous avons zappé Montévidéo la capitale, Colonia et tout le bord de mer , ce sera pour la prochaine fois. On ne peut pas tout voir …
L’hydrogénérateur n’est pas arrivé vendredi ni samedi (il a fait un petit tour aux Etats Unis puis retour à la case départ Charles De Gaule pour repartir à Montévidéo via le Brésil et l’Argentine) , Normalement on devrait l’avoir lundi Maniana …
Samedi 27 octobre:
Grand marchè au légumes en trottinette. Les fraises superbes à moins d’un euro le kilo çà fait de la bonne confiture:).
Dimanche 28 octobre:
Lessive et entretien de routine au bateau (vidange, rangement, nettoyage de la coque etc) et ballades en ville et autour du port ou nous en avons dénombré pas moins de cinq phoques faisant leur show aux passants dont un vieux lion de mer énorme escaladant un quai vertical d’un mètre cinquante à la seule force de ses membres antérieurs… Pour empêcher ces grosses bêtes malodorantes de monter à bord, les propriétaires de bateaux mettent des planches à clous sur l’arrière
Lundi 29 octobre :
Nous avons ce matin la visite d’une otarie sur le bateau .
Elle se sent chez elle, elle est trop mignonne mais nous ne pouvons pas la laisser squatter ainsi le bateau, elle à de grandes dents et même si pour l’instant elle ne sent pas trop mauvais… donc oust à l’eau !!!.
Un mail arrive, la pièce de l’hydrogénérateur devrait être livrée aujourd’hui. Par contre le créneau météo pour descendre directement au malouines c’est refermé. Nous étudions la possibilité de passer par Mar Del Plata ou nous pourrions attendre des vents plus favorables.
A suivre….
écrit par Anne et Domi.