28 décembre 2018:
Départ de la caléta sous un beau ciel bleu, nous en profitons pour faire des photos. Au passage du point de contrôle de l’armada à Punta Yàmana (l’équivalent d’un sémaphore chez nous) , Domi communique sa position, le nom du bateau et le nombre de personne à bord c’est la condition obligée qu’impose la marine Chilienne pour assurer le sécurité des bateaux navigants dans leurs eaux . De plus tous les soir à 8 heure Domi envoie un mail au MRCC Valparaiso (l’équivalent Chilien du CROSS Etel ou Corsen) pour indiquer notre position. Nous avançons sous voile et quelques fois quant le vent se fait faible et que la vitesse tombe en-dessous de 3 nœuds nous devons appuyer avec le moteur au ralenti. Nous quittons le Beagle pour embouquer le canal O’Brien. Nous avons remis toute la toile, il y a très peu de vent et la mer est presque d’huile. Tout à coup le vent monte brutalement à plus de 25 où 30 nœuds voire plus on a pas eu le temps de regarder. Le bateau démarre en se couchant, Domi choque la grand-voile et comme je suis à la barre je lui dis de l’affaler ce qu’il fait sans traîner. C’est se qu’on appelle une racha (nom local pour les williwaws), deux minutes plus tard on en parlait plus, le calme était revenu. Pour cette nuit, nous avons choisi la caléta Silva au nord de l’île Londonderry, c’est l’anse la mieux protégée du coin. Les pêcheurs y ont laissé des cordages pour amarrer les bateaux en travers de l’anse. Nous nous approchons gentillement et mettons nos amarres à terre comme d’habitude bien assurées autour des arbres les plus gros que nous pouvons trouver.Caleta Silva S 54°56’86-W70°46’60
Nuit calme, juste le bruit d’une cascade au fond de la crique qui nous bercera dans notre sommeil.
29 décembre 2018 :
La météo annonce plus de 25 nœuds dehors. Nous restons au mouillage pour réparer une petite déchirure sur la grand-voile rien de grave, mais il faut le faire. On en profite du rare soleil (qui permettra de tout sécher rapidement) pour faire la lessive est au ruisseau. Dans l’après-midi grimpette sur les pentes entourant la caleta pour voir l’autre côté de l’île.
Churrete On approche facilement les oiseaux qui nous accompagnent dans notre ballade
30 décembre 2018:
Départ à 10 heure, c’est de plus en plus tard me direz-vous ? Mais non c’est voulu, la mer se calme à cette heure là et c’est précis. Nous repartons donc sous une mer plate avec un petit temps pour traverser le canal Ballenero qui est en fait une immense zone qui s’ouvre sur le Pacifique. Le temps est plutôt maussade nous passerons la journée en cirés sous quelques averses.Puerto Atracadéro (S 54°41’33-W71°32’71)
Nous arrivons à Puerto Atracadéro vers 18 heure.
Il est important de noter que appellation « Puerto » (port en français) ne veut absolument pas dire qu’il s’agit d’un port avec une jetée ou des habitations : c’est simplement une anfractuosité de la côte ou un bateau pourrait éventuellement s’abriter si besoin en était car ici sur des centaines de milles, il n’y a pas âme qui vive.
Puerto Atracadéro est un endroit où les pêcheurs viennent s’abriter et monter leur camp pour la nuit mais la saison de la pêche au centollas (sorte d’araignées de mer géantes) est terminée et il n’y a personne que leurs amarres tendues en travers de la crique entre le rocher et la terre nous sera bien utile pour rentrer le bateau aussi près que possible du rivage et bien nous abriter car du mauvais temps est annoncé pour demain et les jours suivants. C’est très beau, nous avons une vue sur des centaines d’îles et îlots qui nous protègent des vents d’ouest et de la houle du pacifique.
31 décembre 2018:
Sous un ciel chargé nous partons en promenade au sommet de la plus proche montagne. Nous sommes entourés de falaises granitiques. On est loin des glaciers ici mais la vue est fantastique. Nous redescendons juste à temps avant le grain. L’après midi Domi fait une ultime tentative réussi enfin à réparer le chauffage en refaisant entièrement le câblage et de mon côté, je prépare un petit repas amélioré pour notre premier de l’an en amoureux, avec comme seul compagnons un couple de canards vapeurs (pato vapor, c’est une race de canards qui ne peuvent pas voler car ils n’ont que des embryons d’ailes. Par contre leur pattes palmées sont très puissantes et très rapides si bien que quand ils fuient à grande vitesse – plus de 20 km/h – on dirait des roues à aube d’un bateau à vapeur d’où leur nom, c’est très amusant de les observer.)
recette de gâteau aux noisettes ,crème de marron et chocola au rice cooker
Ingrédients :
350 g de confiture de châtaigne
100 g de poudre de noisette
3 oeufs
100 g de beurre
50 g de crème fraîche
50 g de chocolat
100 g de sucre (on peut inclure une moitié en sucre de canne)
1 sachet de sucre vanillé
50 g de farine
1 cuillère à café de levure chimique
1 pincée de sel
Mélangez la farine, la noisette, la levure et le sel. Dans un autre saladier, battre les oeufs avec le sucre et la vanille jusqu’à ce que le mélange blanchisse puis incorporer le chocolat fondu avec le beurre ensuite la crème. Ajoutez la confiture de châtaigne, mélangez puis incorporer progressivement la préparation des ingrédients secs (farine, noisette …). Beurrez un moule rond, carré ou à cake et y verser la pâte. Mettre la cuve dans le rice cooker et lancer la cuisson
Au bout de 5 minute il est fort possible que votre cuiseur passe automatiquement sur « maintien au chaud ». Laissez comme ça 20 minute.
Remettre sur la position « cuisson »
Attendre 10 minutes
C’est prêt !
(optionnel) Verser le sucre glace
Régalez-vous.