jeudi 7 février 2019 :
Le temps est idéal : un magnifique ciel bleu sans nuages, 10 à 12 nœuds de vent de nord. Nous nous régalons de cette journée d’été .
Nous avons décidés, une fois n’est pas coutume, de prendre du bon temps et de profiter de ces conditions estivales pour aller à l’île de Jechica. Jechica est une île privée sur laquelle un millionnaire chilien à aménagé une petite marina et une réserve naturelle avec des chemins de randonnée. C’est un havre de paix. La marina est blottie tout au fond d’un fjord qui pénètre jusqu’au milieu de l’île. En fait c’est plutôt un hôtel de luxe acceptant les bateaux de passage en leur offrant hospitalité et restauration dans un cadre idyllique. Tout a été pensé et aménagé, pour que ce soit agréable à vivre, plaisant aux yeux et totalement en osmose avec la nature environnante. Pour notre première vrai douche chaude de puis le 23 décembre nous sommes gâtés : Les douches sont de véritable salles de bain en marbre dans un confortable chalet en bois décoré avec gout et sans ostentation. Inutile de vous dire qu’on y passe un bon moment. Le soir nous réservons une table au resto, le serveur vient prendre notre commande au bateau. En fait nous sommes les seuls clients ce soir. Nous sommes servi comme des rois avec un serveur et un chef de cuisine pour nous tout seul Et quel repas !
ça c’est servi avec l’apéro!
île Jechica Marina y Refugio S44°25’13-W 73°51’58
vendredi 8 février 2019:
Ils ont tout prévu même l’escalier pour descendre du bateau.
Nous nous préparons pour une grande ballade dans l’île , nous mettons les bottes , nous savons que dans ces contrées les bottes sont obligatoires même si le soleil nous fait l’honneur d’être des nôtres , le sol y est toujours gorgé d’eau . Pour la première fois nous pourrons pénétrer dans la forêt primaire. Le propriétaire des lieux à mis des années à aménager le sentier. C’est d’abord un tunnel de verdure qui longe la grève sans que nous puissions la voir tellement la végétation est dense , ensuite nous longeons une plage de galets, ou l’on peut voire une petite maison en bois recouverte d’herbes et de feuillages, habitat traditionnel des indiens de Patagonie. Nous continuons vers le lac et traversons l’île toujours par ce petit chemin qui serpente tantôt à découvert quand il traverse les tourbière tantôt taillé à travers la forêt. Pour éviter l’érosion et les détériorations, le sol sous nos pieds à été recouvert de rondins ou de planches grossièrement taillées. La seule ombre au tableau ce sont les mouches plates et les gros bourdons qui nous attaquent en masses bourdonnantes dés que nous sortons de l’abri.
La mousse colonise le moindre espace.
Le retour se fait par le même chemin mais c’est quant même très chouette et c’est une expérience fantastique de pouvoir enfin découvrir cette forêt de l’intérieur.
La soirée nous la réservons pour le tinaja le bain chaud traditionnel de Patagonie, c’est une sorte de jacuzzi sans les bulles, c’est en fait un demi tonneau cerclé à l’intérieur duquel un poêle à bois est installé pour chauffer l’eau directement. L’eau de l’île est de couleur brun rouge assez sombre à cause de la tourbe qui compose le sous-sol, c’est assez impressionnant d’y pénétrer. Mais elle si bonne que c’est sans difficulté que nous nous coulons à l’intérieur et savourons une bonne heure de détente et de relaxation bien venue après la marche de la journée (on était plus habitués). Nous sommes face à la baie et pouvons apercevoir trois bateaux charter qui arrivent lentement dans la baie, ce soir nous ne serons pas seul au restaurant. Comme il font les choses bien ils nous installe à l’étage pour prendre l’apéritif ainsi nous pouvons être tranquille et profiter pleinement de l’endroit. Du balcon on a une vue magnifique sur le fjord et au loin on aperçoit le volcan Corcovado dont le sommet enneigé resplendit dans les lueurs du soleil couchant.
essayé c’est adopté!
Vendredi 9 février 2019:
Il faut penser à repartir et quitter cet endroit idyllique et nous profitons de la marée descendante pour rejoindre le canal Perrez Norte qui serpente à travers l’archipel des Chonos, terrain de jeu rêvé car les mouillages y sont nombreux, la nature superbe et les conditions plus clémentes que plus au sud. Le temps est parfait, nous adorons glisser sur l’eau, j’ai mis mon chapeau et Domi sa casquette , en short et lunette de soleil et j’admire le paysage assis à l’arrière du bateau rectifiant de temps en temps le pilote . Dans ces chenaux, il faut toujours que l’un de nous soit en veille, surtout que par ici avec les élevages de saumon, il y a un peu de trafic. L’autre par contre peut bricoler à l’intérieur.
Puerto Melinka est devant nous mais nous ne voulons pas y aller car l’abri n’est pas bon et en plus il faudrait visiter l’armada pour faire le Zarpe (ils sont certes sympathiques mais quand on peut éviter la paperasse) . Nous nous arrêterons donc juste avant à la Caleta Momia juste l’île Clotilde et l’île Frésia. Nous amarrons pour peut-être la dernière fois avant longtemps avec des bouts à terre . Les marées par ici deviennent plus importantes le marnages atteint déjà plus de 2 mètres (contre quelques dizaines de cm dans le sud) et pourtant nous sommes en mortes eaux.
Caleta Momia entre l’île Clotilde et île Frésia