C’est un grand soulagement de quitter enfin Sorong pour le parc de Rajah Hampat (çà signifie les 4 rois) qui s’étend jusqu’à 100 milles au nord .




Mais avant d’y arriver, nous faisons étape dans une baie étroite de la côte ouest de Batanta. On mouille en pleine forêt équatoriale complétement abritée de tout les vents. Les arbres des 2 rives hébergent des milliers d’oiseaux et leur chants s’élevant dans le silence de la nature est pour nous un vrais plaisir après la cacophonie urbaine de Tampa Garam. Si quelques uns de ces chants nous semblent familiers, la plupart de des cris et sifflements nous sont parfaitement inconnus,





Avant la tombée de la nuit un pêcheur est venu nous dire bonjour mais la conversation c’est limitée au langage des gestes, ils ne parlent pas un mot d’anglais et nous nous pas plus d’Indonésien.




C’est un grand bonheur de se retrouver seul dans cette nature vierge…
… ou presque

L’Indonésie est immense pays de 250 millions d’habitants ou la consommation prime encore sur la protection de l’environnement et le manque d’éducation et d’infrastructure dans ce domaine est flagrant. Les pluies torrentielles et le courants font le reste: la bouteille de soda laissée ici ou là se retrouve rapidement en mer.







Rajah Ampat c’est quelques grandes îles et des dizaines d’autres, plus petites. Partout il y a des baies abritées ou on peut ancrer en sécurité même si certaines sont très profondes. Cela permet d’avancer par petites étapes, 10 à 15 milles par jours, c’est vraiment cool. Par contre on est à l’équateur, il fait très chaud et il faut bien se protéger du soleil qui est redoutable.









Les fonds sont magnifiques très clairs et très poissoneux. Ce matin, ici à Besir, les raies mantas sont venues jouer avec nous autour du bateau









Depuis que nous avons quitté l’Océanie tropicale pour l’Asie équatoriale tout est différent y compris les gens, les bateaux de pêche , les maisons et même les courants qui ne s’inversent pas avec la marée et qui sont très mal documentés.





Nous remontons tranquillement vers le nord et nous passons l’équateur une première fois.






Escale pour la nuit au lagon « 4 G » (Pulau Mutus ainsi surnommé car c’est l’une des rares îles à disposer d’un relais) si petit au milieu de nul part mais si mignon. Il est entouré non pas de corail mais de banc de sables. Au matin alors que nous sommes encore au lit, un pêcheur vient nous réveiller pour vendre une superbe langouste: çà vaut le coup de se lever!






Un autre mouillage sympa à Minyaifun entre deux îles. Quand il n’y a pas de grains, le vent est en général plutôt faible, pour ce déhaler entre 2 îles on se contente du spi seul.


La rencontre des courants entre les îles génère par endroit des concentrations de déchets (essentiellement plastiques) et de bois flottés pouvant aller de la petite branche à l’énorme tronc d’arbre: prudence de rigueur.






Le cinquième jours nous arrivons à l’île la plus célèbre et sans doute la plus spectaculaire de cette région: Wayag








C’est un labyrinthe de pains de sucre baignant dans une eau limpide. Nous sommes dans le sanctuaire du parc, il est donc interdit de pêcher aussi pas d’autochtones, cet amas de rochers escarpés couvert de végétation semble de toute façon parfaitement inhabitable. En plus, par ces temps de COVID les touristes et les bateaux de plongée qui fréquentent normalement ces eaux sont complètement absents. Nous sommes absolument seuls dans ce décor de rêve: c’est magique!





oui mais voilà Domi c’est fait abimé un orteil il y a déjà quelques temps mais depuis deux jours sa jambe a enflée, ce n’est pas joli à voir et les soins sur la blessure ne suffisent manifestement pas. Pour savoir quoi faire et éviter que çà ne s’aggrave il appelle le Centre de consultation médicale maritime (CCMM) au CHU de Toulouse par iridium. Le verdict tombe: antibiotique à forte dose pendant sept jours! On s’y attendait Malheureusement, à bord, nous n’en avons que pour 2 jours, il nous faut donc retourner rapidement à Sorong .