Et c’est sous un soleil radieux que nous reprenons la mer. Par contre comme le plus souvent dans cette région équatoriale c’est du petit temps et il faut souvent recourir au moteur pour aider les voiles et traverser les zones les plus calmes surtout si le courant est contraire.



Escales rapides à Besir Bay où nous avons mouillés tant de fois et à cette petite anse sur la côte Ouest de Batangpele (sans doute le meilleur mouillage de tout Rajah Ampat) le temps de franchir une nouvelle fois l’équateur (la 6éme) et nous sommes déjà à Wayag .









Difficile de se lasser de ce paysage extra terrestre de rochers en pain de sucre couverts d’une végétation improbable, véritable labyrinthe où requins et tortues cohabitent, de ce calme où seul les oiseaux peuvent nous distraire. Il y a bien un autre bateau arrivé peu après nous mais il est parti se cacher dans une autre baie.








Ce matin découverte d’un scarabée couleur bois aux longues antennes dans la cuisine. C’est la première fois que nous découvrons un « cockroach » blatte où cafard à bord mais on s’y était préparés. On a trouvé un insecticide spécifique qui se présente sous la forme de bâtons de craie parait-il très efficace. J’en barbouille dans tous les coins du bateau c’est facile et sans odeur. Le lendemain je retrouve le coupable le ventre à l’air. Pas très écolo mais sous ce climat si on ne veut pas se faire envahir il faut agir vite …


De là, nous faisons notre dernière escale à Sayang, l’île la plus nord du parc que nous ne connaissions pas encore. Contrairement à la plupart de ses voisines rocheuses et escarpèes, celle-ci est basse et sableuse. Elle possède même un lagon peu profond et sans patates de corail. Mouiller dans 3,5m d’eau bleue turquoise transparente çà ne nous était pas arrivés depuis un moment. On tente un excursion à terre pour découvrir ce joyaux de la nature mais à peine débarqués sur la plage, nous sommes assaillis par des milliers de moustiques très agressifs. Wick nous en avait parlé et Domi s’était enduit de crème anti moustique mais ce qui était un répulsif très puissant pour leurs congénères Néo Zélandais ne semble avoir absolument aucun effet ici. Le temps d’un selfie et nous battons rapidement en retraite tout en nous donnant des claques pour éviter que ces maudits insectes nous suivent sur l’eau et nous nous rabattons sur le banc de sable qui protège le mouillage pour nous dégourdir les jambes sans être importunés.
Cette fois-ci pas la peine d’aller vérifier l’ancre on peut la voir du bateau elle n’est pas prise dans un pâté de corail





Avant la tombée de la nuit nous avons la visite de 2 pêcheurs sur leur longue barque. Ils viennent de Gebe une île tout en longueur à 35 milles dans le sud ouest. Ils étaient contre le vent et la mer et se sont fait rincer copieusement par les embruns et en plus ils se sont pris un bel orage. Ils sont trempés et frigorifiés. Nous leur offrons une tasse de thé bien chaud et pendant qu’ils se réchauffent nous engageons la conversation avec leur quelques mots d’anglais et l’aide de google translate sur le téléphone de Domi. Ils viennent pêcher ici pour deux jours autour du banc de sable en se mettant à l’eau pour tirer leur filet entre la plage et leur embarcation. On parle familles, l’un d’eux et originaire d’Halmahera et comme nous leurs avons dit que nous y allons il nous donne quelques tuyaux (Bicoli not so good, Tobelo OK OK). La conversation passe à la faune locale: crocodiles, y en a pas ici, requins oui mais çà va. Par contre, pas question pour eux d’aller dormir sur la plage. Ce n’est pas les moustiques qui les inquiètent mais il y aurait beaucoup de serpents venimeux de gros calibre! Il ne faut surtout pas y aller nous disent-ils. Pour une fois on adresse un grand merci aux moustiques! Sans eux nous aurions peut-être été mordu par l’un de ces dangereux reptiles. Une fois réchauffé ils partent échouer leur barque sur le ban de sable. Elle est pourvue d’un roof minuscule où il peuvent se pelotonner et dormir presque à l’abri des intempéries ? quelle vie.






Pour être sûr d’arriver de jour sur Halmahera, nous passons encore la matinée au mouillage et c’est en début d’après-midi, sous un temps orageux que nous quittons la Papouasie. Le temps est très perturbé et vents et courants viennent d’un peu partout (sauf de la direction prévue par les gribs) mais au moins il y a un peu de vent et nous pouvons progresser à la voile …










L’orage menace normal on est sous l’équateur et l’on ne manque pas d’eau