Le tour de Grande Terre
Lundi soir les câbles étaient commandés et payés chez Technique Gréement à la Trinité sur Mer. Unimar à le Réunion n’avait pas les bons embouts il aurait donc fallu les commander en métropole.





Dés le mardi soir nous sommes informés qu’ils sont fait et que DHL les prendra en charge dès le lendemain. Il ne reste donc plus qu’à attendre la livraison. Avec le long weekend du 15 août qui se profile, aucune chance de recevoir quoique ce soit avant Mardi. Autant donc en profiter pour finir notre tour de l’île avorté samedi dernier. Le temps de faire quelques courses à l’Intermarché Baobab de Mamoudzou est on sera parti. Mamoudzou est en fait une petite ville plutôt agréable si l’on excepte les embouteillages permanents de l’axe principal, et pour nous depuis Dzoudzi, grâce à la barge ce n’est pas plus compliqué que d’aller à Padmandzi ou à Labattoir.





Bon, bien sûr dans l’état ou est le gréement, il va falloir y aller mollo. Foc seul, les 2 bastaques prises en permanence et trinquette dès que le vent dépasse 14 nœuds… Le vent ayant aujourd’hui pas mal d’Est dans son Sud on arrive rapidement au bout de l’île sans avoir à tirer de bords.





Première nuit (Vendredi 12/08/2020) à Kenikeni. Samedi matin, on voulait aller faire du Snorkeling sur le récif. Celui de la plage de N’Gouja est parait-il très bien mais avec la houle de Sud Est les corps morts sont beaucoup trop près du bord. Même constatation pour ceux des récifs du lagon. Pas de plongée donc pour aujourd’hui. Nous ancrons devant l’école de voile May voile à l’est de la baie de Bouéni. Le soir les moniteurs de voile nous invite à prendre un verre avec eux.












Dimanche on va se balader à Poroani qui saurait un joli village typique si les ordures étaient ramassées, si les égouts à ciel ouverts ne se déversés pas directement dans la mangrove et si le bord des rues n’était pas jonché d’épaves de voiture vandalisées ce qui met en évidence l’incapacité du gouvernement et du conseil général à gérer le département (ne chercher pas les photos, ici les recommandations sont de ne surtout rien prendre avec soit en balade)




Le soir, nous consultons les suivis DHL et Chronopost qui nous indiquent que nos cartes de crédit et nos câbles sont arrivés à Mayotte. Mais demain est encore férié nous avons donc le temps de finir tranquillement le tour de l’île.






Lundi 15 août, le temps est maussade et le vent souffle du Nord-Est rendant impraticable les mouillages des îlots de Mtsanboro et Choizil. On n’a pas dérangé les baleines qui en cette saison sont dans le lagon pour mettre bas. En début d’après midi, le temps se dégage et le vent se calme ce qui nous permet de faire une superbe petite plongée (masque et tuba) sur un récif au milieu du lagon en face de Longoni.
Mardi matin dès l’ouverture des bureaux on se précipite sur le téléphone pour s’enquérir de la livraison de nos paquets. Ils sont bien arrivés mais toujours dans la zone de fret de l’aéroport et il faut plusieurs jours pour qu’ils soient dédouanés et remis au livreur. Mais on ne va pas rester à attendre qu’ils daignent nous les livrer : on relance tous les jours de préférence en se rendant sur place pour être sûr qu’on nous réponde. Finalement nos cartes de crédit seront livrées par le facteur jeudi matin (pendant qu’on était partis les chercher au centre de tri) mais ce n’est que vendredi à 16:00 que le suivi DHL nous annonce que le dédouanement à été effectué mais que la livraison n’est prévue que pour le 30. On se précipite chez eux, on paye la taxe (toutes les marchandises sont exportées de métropole hors taxe mais doivent payer l’octroi de mer – dans notre cas 20 %- à leur entrée dans un DOM) et on nous remet notre colis quelques minutes avant la fermeture du bureau. Ouf ! On cherchait quoi faire ce weekend, maintenant on sait !
Le soir même les D1 (bas haubans) sont en place suivi des D2 (intermédiaires) samedi matin. Reste à tout régler. Les fois précédentes nous avions fait confiance au gréeurs mais rétrospectivement nous avons réalisé qu’ils avaient ajusté les tensions au pif (il parait que çà s’appelle expérience professionnelle ou même savoir faire). Nous y passons plus de temps mais nous mesurons et re-controllons précisément les longueurs et les tensions de tous les éléments du gréement. La touche finale est portée dimanche matin. Je n’aurais jamais passé autant de temps accroché dans mon baudrier à faire le singe dans la mature. En plus entre chaque câble je dois redescendre pour démonter ridoir et coquille sur l’ancien que je viens d’enlever et remonter le nouveau. Anne en a plein les bras à force de me wincher ! D’habitude on utilise un palan et je monte tout seul en utilisant un bloqueur d’escalade mais là comme il fallait monter aussi les câbles et passer sans cesse d’un côté sur l’autre c’était trop compliqué. Heureusement qu’on ne devait pas changer aussi les D3 tout là haut…







Dimanche après midi nous sommes près pour les essais à la mer dans le lagon. Marie Christine s’est proposé pour nous accompagner et nous aider pendant ces essais. Marie Christine navigue en solitaire au tour du monde depuis 1984 sur son Trismus en aluminium Flanneur. Ce n’est pas sa première escale à Mayotte et elle connaît aussi très bien la Tanzanie. On passe une excellente après-midi à tirer des bords autour de Mbouzi. Le vent de 12 à 20 était parfait pour nos essais et le réglage du gréement était tip top. On a conclu ce week-end très actif sur une super soirée ensemble à bord de Rêve à Deux en parlant beaucoup de nos voyages et de nos lectures.

Bien joué! nous sommes parfaitement dans les temps pour partir dés demain vers la Tanzanie