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La Crête 3(en voiture)

Aujourd’hui, programme plus raisonnable en terme de distance à parcourir! Nous irons d’abord au monastère d’Arcadiou puis aux grottes de Sfendoni pas plus de 130 km aller et retour, çà nous laissera du temps pour profiter du paysage. Et ça vaut le coup de l’admirer. Dés que l’on quitte la nationale, la petite route serpente à flanc de coteaux parmi les vignobles, les oliveraies et les garrigues fleuries, longeant parfois des vallées abruptes. Si on en croit les enseignes de la coopérative, ici ce sont des vergers bio et en plus ils sont beaux.

Au détour d’un virage, le monastère apparaît, c’est un édifice carré, assez massif de l’extérieur et de l’intérieur, l’ensemble fait penser un peu au type de bâtiments religieux que l’on pourrait trouver en Amérique du Sud (Mexique?) avec les clochers de son église d’un style proche du baroque Espagnol et ses enduits de teinte ocre rouge des murs. Mais non, nous sommes bien en Crète et le monastère a été fondé au 5éme ou 6ème siècle par les byzantins. Il a bien entendu subit depuis de nombreuses restaurations et modifications dont la façade de l’église qui est due à un architecte Italien du 16ème siècle.

Sous l’occupation Ottomane le monastère à joui d’un statut particulier qui a permis à ses occupants de continuer leur mission sacerdotale tout en cultivant leurs vignes et leurs vergers.

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Il est rentrer tragiquement dans l’histoire pendant la guerre de libération en 1866 (depuis l’indépendance de la Grèce en 1825, la Crète était restée sous le joug Ottoman) la résistance Crétoise avait établi son quartier général à Arcadiou avec tout le support de son Patriarche.

Lors de la phase la plus sanglante de la répression Turque, les résistants et leurs familles s’étaient naturellement réfugiées là et se sont retrouvées assiégées par les troupes Turques. Après plusieurs jours de combats acharnées les canons turcs ont finalement eu raison de la porte d’entrée et les femmes et enfants enfermés à l’intérieur se sont fait sauter plutôt que de tomber entre les mains de l’ennemi. Cette épisode a beaucoup ému l’opinion internationale et a contribué à renforcer la détermination de la résistance Crétoise tout en affaiblissant fortement la position des Turcs (pour plus de détails, voir cette page).

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Après le rattachement à la Grèce, les bâtiments ont été réparé. Ils sont maintenant très bien restaurés et ouverts au public, en plus de l’église et des différentes salles et logements des anciens occupants, on peut y voir des icônes anciennes, des manuscrits et des habits sacerdotaux ainsi qu’une exposition retraçant l’histoire du monastère. On a même pu acheter du vin et du miel produit par les popes.

Nous sommes redescendus par une vallée encaissée pour traverser une plaine où se pratique la culture (très) intensive de l’olivier : ça donne vraiment envie de n’acheter que de l’huile bio…

Pose casse-croute au café du coin, les tourtes au fromage et saucisses n’étaient pas terribles mais la patronne avait un beau sourire et elle nous a offert la boisson et le dessert (les touristes ne doivent pas s’arrêter souvent chez elle…)

Sortis de cette plaine le paysage redevient grandiose creusé de vallées profondes avec en arrière plan, les sommets enneigés. Par contre les villages ne sont pas très attrayants. On est loin de ces petites merveilles auxquelles nous avaient habitué les Cyclades et le Dodécanèse. Ici à part les églises, peu de maison en pierre, la plupart sont des cubes de béton brut conséquence de tremblements de terre ou du manque de moyen des habitants, difficile à dire.

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Le grottes de Sfendoni sont à mi-pente d’une colline escarpée, on peut y arriver en voiture. Ce n’est pas le gouffre de Padirac ni les grottes de Han mais les 3 ou 4 salles ouvertes à la visite sont très belles, avec des concrétions remarquables.

Nous reprenons la mer demain, il est temps de redescendre pour faire les courses. Comme on a la voiture on en profite pour passer dans un grand super marché afin de bien remplir la cambuse et la cave : après toutes les vignes que nous avons vu, une petite provision de vin crétois s’impose !

La Crête 2 (en voiture)

Premiére étape de cette escapade terrestre: le fameux palais minoen de Cnossos. nous prenons la route nationale 75 qui longe la côte vers l’Est. On aperçoit au loin des sommets enneigés puis on contourne Héraklion la capitale de l’île.

Découvertes en 1878 par un antiquaire crétois, Minos Kalokairinos, les ruines de Cnossos sont rachetées en 1900 par l’archéologue Britannique Arthur Evans qui se met en tête de les restaurer comme il imaginait qu’elles devaient être à leur apogée, 12 siècles avant notre ère. Sauf que le résultat, même si il attire un demi million de touristes tous les ans (2éme site le plus fréquenté de Grèce), est très décevant. En fait, quitte a être considéré comme un esprit chagrin je qualifierais son action de « massacre à la bétonneuse »: dalles, poutres et colonnes en béton armé parfois peintes façon simili bois, soit-disant boudoir de la Reine ressemblant à des toilettes municipales des années 70 et fresques naïves aux couleurs vives imaginées à partir de quelques fragments retrouvés ici ou là. En plus, toutes ces dalles et autres constructions en bêton empêchent les archéologues d’aujourd’hui (souvent très dubitatifs quant aux interprétations de Sir Arthur Evans) de continuer les fouilles avec des moyens plus scientifiques.

Bon, assez craché dans la soupe, çà permet tout de même de se faire une idée de l’état d’avancement de cette civilisation très avancée de l’âge de bronze.

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Heureusement qu’on a eu le droit à la réduction séniormais dommage que nous n’ayons pas pu venir la veille, c’était la journée internationale des musées: visite gratuite…

De là nous prenons une route qui traverse l’île du Nord au Sud. Les vallées sont couvertes de vignes et d’oliviers. Arrivée de l’autre côté, nous remontons un canyon du côté d’Ano Vianos jusqu’aux ruines du temple d’Artemis malheureusement fermées mais le paysage est superbe. Nous longeons ensuite la côte de jusque Larapetro. La plaine côtière est couverte de serres ou se pratique un maraichage intensif qui nous rappelle que la première ressource de l’île n’est pas le tourisme mais l’agriculture. La petite station balnéaire de Larapetro ne présente aucun intérêt.

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On retraverse l’île en direction du nord et nous montons au monastère de Moni Faromenis d’où l’on a une vue superbe sur la baie d’Agios Nikolaos et la côte Nord Est. Le monastère lui même, perché sur sa montagne, sera sûrement très joli quand sa restauration sera achevée.

Mais il est temps de rentrer, la route est longue jusqu’à Rethymno: cette île est vraiment très grande. On remet çà demain, on va essayer d’être plus sélectif pour voir des choses intéressantes sans faire autant de route!

Bonjour la Crête , Rethymno

17:30 lundi 17 Avril 2023, nous quittons la baie de Rivari (Milos) par un vent léger de Sud Est. Nous contournons l’île par l’Ouest à 21:00, à la nuit à peine tombée, à quelques milles de la Pointe Psalida, le bon vent d’ouest d’une quinzaine de nœuds prévu par le routage se lève, pile à l’heure prévue (merci au modèle Arpège de Météo France qui semble le plus fiable dans la région) et nous commençons notre glissade vent de travers vers Rethymno (Crête).

Au lever du jour nous apercevons les sommets enneigées de cette immense île pointer au dessus des nuages.

Rethymno est une grande ville avec un port de plaisance municipal (c’est à dire pas cher mais sans commodités 15euros/j).

Elle semble abritée derrière de grandes jetées mais le ponton visiteur est juste à l’entrée et notre voisin de quai nous explique que cet hiver les tempêtes de secteur nord soulevaient plus d’un mètre de clapot dans le bassin de la marina malmenant bateaux, chaines et amarres mais bon, pour les quelques jours que nous comptons y passer il n’est prévu que du beau temps.

La ville moderne et ses hôtels en front de mer entourent le port vénitien et la vielle ville. Les deux mosquées de la ville ont perdu leur usage religieux mais ont gardé leurs minarets.

Les vielles rues, heureusement piétonnes, hébergent surtout cafés bars, restaurants et boutiques de souvenirs mais n’ont pas pour autant été désertées par ces habitants. Après le Dodécanèse et les Cyclades c’est un peu un choc pour nous de voir tant de monde, aussi bien locaux, que touristes étrangers, même à Mykonos, il n’y avait pas autant de monde…

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L’inévitable forteresse domine le port, celle-ci comme beaucoup d’autres a été construite par les Vénitiens pour défendre leur business et accessoirement la ville contre les attaques de pirates et autres envahisseurs venu de l’Orient.

Elle a été conçue suffisamment grande pour accueillir tous les habitants mais ils n’ont jamais voulu quitter leurs maisons pour s’y établir.

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Elle a ensuite été modifiée par les Ottomans comme en témoigne la grande mosquée, dont le minaret a été détruit, au milieu des ruines.

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Demain nous louons une voiture pour explorer cette grande île.

Kimolos et Milos

Le 16/04/2023, nous partons tôt de Kythnos, le vent d’Ouest nous permet de glisser rapidement vers Serifos par l’est. Le premier mouillage possible serait le port de Livadhi. Mais l’endroit ne nous fait pas envie et le vent est bon pour gagner encore dans le sud en toute tranquillité.

Nous doublons Snifos par l’ouest mais la petite houle semble rentrer directement dans les baies de Kamares et de Vathi les 2 ports de cette île. Vue du large, ces îles sont vraiment escarpées et impressionnantes.

C’est finalement juste avant la nuit que nous jetons l’ancre dans la petite baie de Prasonisi à la pointe Nord Est de Kimolos. L’endroit a du être superbe il est malheureusement maintenant un peu défiguré par l’immense carrière de Kaolin au Nord. Pour une nuit ce n’est pas grave, si on ne regarde pas dans cette direction le reste est agréable et nous sommes abrité du clapot.

Au matin le vent tourne au Nord Est pour 8 a 10 nds. Idéal pour faire du rase caillou dans l’étroit passage qui sépare Kimolos de Milos puis de longer la côte Nord de cette île ens admirant ses falaises vertigineuses semées de grotte et de rochers aux formes torturées.

Nous entrons dans la gigantesque baie de Milou (pas de trace de Tintin) qui est la caldéra d’un ancien volcan.

La baie est tellement grande qu’elle n’offre aucun abri suffisamment protégé par tous les vents: quand le vent tourne il faut changer de mouillage. Sur les hauteurs de l’île de jolis villages aux maisons blanches accrochés sur les pentes mais on aperçoit aussi de nombreuses carrières de Kaolin et autres minéraux qui font la richesse de l’île.

A l’heure du déjeuner, on ancre devant la plage de Rivari sur la rive Sud Ouest de Milou.

Mais nous n’avons pas l’intention d’y passer la nuit juste nous reposer en attendant l’heure pour repartir.

Je vous entend déjà murmurer: « çà y est ces deux là ont encore la bougeotte, préparer les sédatifs ». Oui il y a un peu de çà mais surtout, les routages nous donnent un créneau favorable pour traverser vers la Crète cette nuit et si on ne saisi pas l’occasion le prochain ne sera peut-être pas avant 10 jours. Quand on sera là bas, promis on se pose un peu (peut-être)…

Déjà la nuit tombe, nous sommes en route pour la crête.

Kythnos

Nous quittons la marina de Nykonos le 15/04/2023 peu après le lever du jour pour avoir le moins de vent possible pour nous dégager du quai . Hier soir les rafales latérales nous poussaient de travers et nous avaient contraint utiliser une deuxième pendille pour garder le bateau bien droit. Le vent se lève du Sud Sud Est peu après et nous filons vent de travers en direction de Siros mais le port de Ermoupolis ne nous tente pas (on nous a dit que les entrées et sorties des ferrys le rendent au mieux inconfortable au pire dangereux. Les baies de la côte Ouest sont ouvertes à la petite houle on décide donc de profiter du bon vent pour avancer vite et pousser jusqu’à Kythnos, plus précisément la petite baie d’Irini juste à côté du petit port de Loutra.

L’endroit est superbe. Les rochers débordent assez loin de la rive il faut donc des amarres assez longues pour les tirer à terre aucun problème pour nous avec nos enrouleurs à la Patagone et il y a deux bittes d’amarrages aménagées sur la roche.

Et comme sur les îles précédentes, la nature nous gratifie d’une féérie de fleurs

Au fond de la crique quelques villégiatures et deux tavernas une petite route conduit au port de Loutra connu pour sa source chaude qui se jette directement sur la plage. Elle est vraiment bien chaude malheureusement nous avions oublié nos maillots à bord. Il y avait un grand établissement thermal mais il est fermé depuis plusieurs années. Autour du port de nombreux cafés et un supermarché très bien achalandé. Nous sommes samedi 15/04/2023, la veille de Pâques (la Pâque orthodoxe est décalée d’une semaine par rapport à la Pâque catholique), les terrasses sont très animées, mais ici pas de touristes étrangers, la seule langue que l’on entend est le grec. Les consommateur chantent et dansent pour accompagner la musique traditionnelle que diffuse les haut-parleurs du bar.

Un endroit décidément très attachant mais nous avons aussi envie de naviguer et il faut en profiter tant que le temps le permet. Si nous ne partons pas demain, le vent aura tourné et nous risquons d’être coincés ici pour une semaine. C’est la dure loi de la navigation dans ces îles enchanteresses!

Delos en touristes

Il est interdit d’ancrer à moins de 500 m du rivage de Delos. Le passage entre Delos et Riana est de plus un accélérateur pour les vents de Sud comme de Nord et il n’y a aucun abri. On peut ancrer dans plusieurs anses de l’île voisine de Rinia mais il faut alors une grosse annexe avec un moteur puissant pour se rendre sur le site. Il est beaucoup plus facile et plus sûr de laisser Rêve à Deux à la marina de Mykonos, prendre le bateau bus jusqu’au vieux port et de là prendre la vedette pour Delos (en cette saison un seul voyage par jour prix 22 Euros). Les voileux se sont donc transformés en touristes ordinaires pour cette journée du 14/04/2023 .

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Delos en cette saison c’est un vrai régal: la température est parfaite pour parcourir les ruines mais surtout la cité antique n’est qu’un immense champ de fleurs de toutes les couleurs.

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Selon la Mythologie, Delos serait le lieux de la naissance d’Apollon et de sa sœur jumelle Artémis. La cité antique a connu sont apogée au 6ème siècle AV JC en tant que lieu de culte mais aussi plateforme d’échange économique et emplacement stratégique au milieu de la mer Egée (pour en savoir plus: https://whc.unesco.org/fr/list/530/)

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A l’époque l’île était auto suffisante en eau. Il y avait un lac au milieu de la ville et de nombreuse citernes pour stocker l’eau de pluie. Plus que les attaques de pirates et autres envahisseurs c’est finalement la sécheresse qui aurait provoqué son abandon complet: un avertissement très clair de ce qui va nous arriver si nous ne sauvegardons pas mieux la précieuse eau de notre planète.

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La vedette part de Mykonos à 11:30 (nous étions Vendredi Saint – l’horaire normal c’est 10:00) , arrivée à Delos une grosse demi heure plus tard et départ de l’île pour le retour à 15:00 (normalement 13:30) . Ce qui ne fait que 3 petites heures pour visiter tout le site. Le plan distribué à l’entrée indique 5 heures pour le circuit complet. Deux options donc: le mode jogging rapide ou le mode papy sélectif. Nous avons bien sûr choisi ce dernier mais finalement nous n’avons eu qu’à shunter le gymnase et le stade (on a même réussi à grimper jusqu’au temple de Zeus tout en haut de la colline qui surplombe l’île. Une magnifique journée de printemps passée à découvrir ce qui fut l’un des berceaux de notre civilisation européenne que nous vous laissons découvrir à travers les diaporamas .

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Mikonos

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12/04/2023 nous quittons Mirsini (Skhinousa) et tirons des bords entre Naxos et Paros. Le vent établi ne dépasse pas les 10 nœuds mais dans ce passage les rafales montent tout de même à 17 nds on imagine ce que çà peut être par 30 noeuds établis…

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Nous passons la nuit à l’ancre au fond la superbe grande baie de Naoùsis et repartons le lendemain en fin de matinée après un contrôle de la propreté de notre carène en apnée.

Nous passons entre Delos et Mikonos et venons nous amarrer à la marina du nouveau port de Mikonos en début d’après midi. Un vent d’ouest se lève juste à ce moment là rendant l’amarrage et la prise de la pendille (amarre avant fixée à une grosse chaîne sur le fond et ramenée au quai par une corde) assez sportif.

La Marina ( 9 euros/jour) est assez éloignée du centre ville mais il y a un bus de mer (sur la marina) toutes les 1/2 heures (ou toutes les heures suivant le moment de la journée et la saison)

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Mikonos c’est le St Trop de la Grèce. De repaire de pirates au moyen âge puis île pauvre perdue au milieu de la mer Egée jusqu’aux années 1950, elle est devenue La ville touristique la plus branchée de toute la Méditerranée.

Parmi les ruines de la petite forteresse construite par le Byzantins au 7ème siècle une expo photo montre la vie tranquille de la ville dans les années 50.

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Ses places et ses ruelles ne sont que cafés et restaurants haut de gamme, magasins de souvenirs design, galeries d’art et boutiques de grand couturiers.

Toutefois malgré tous ces excès la ville a su garder un certain cachet grâce à son labyrinthe de ruelles étroites, ses vieilles maisons fraichement repeintes dans ces couleurs blanche et bleu si chère à ce pays, ses moulins à vent et ses multiples églises et chapelles anciennes.

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Demain on va continuer de jouer les touristes ce sera sur Delos et c’est le prochain article…

Nisos Skhinousa, port de Mirsini

Le Meltem (vent de secteur Nord assez fort) devrait souffler pendant les jours suivants. La petite baie de Mirsini sur l’ île de Skhinousa semble être la mieux abritée. Mais aujourd’hui le temps est magnifique, la mer est plate et la brise de nordet ne dépasse pas les 12 nœuds, les 20 milles qui nous séparent depuis Amorgos sont rapidement couverts.

Mirsini est le port de l’île et en cette fin de weekend, les ferrys se succèdent au bout du quai ou nous sommes amarrés mais l’abri et vraiment très bon.

Skhinoussa parait toute petite juste en dessous de sa grande sœur Naxos. Mais c’est une île assez peuplée avec des activités agricoles, le tourisme ne semblant qu’un complément. Le village sans prétention est plutôt sympathique, une seule rue, deux épiceries quelques cafés et une demi douzaine de location de vacances. Quelques sentiers sur les collines permettent d’admirer le paysage mais ils se terminent souvent au pied de ces fameux murs de pierres sèches conçus spécifiquement pour que même les chèvres ne puissent pas passer.

Lundi en fin de matinée, Habibti viens nous rejoindre et nous passerons encore de bon moments avec nos amis Tania et Roberto.

Mercredi 12/04/2023, le coup de vent est passé, nous repartons vers la partie nord des Cyclades.

Amorgos

Levitha est un superbe mouillage mais le temps est beau et il faut en profiter pour avancer plus avant dans les Cyclades, l’objectif pour aujourd’hui 8 avril 2023: Amorgos. Nos nouveaux amis Italien sont partis tôt ce matin mais nous sommes moins courageux et ce n’est qu’une bonne heure plus tard que nous larguons le mouillage.

Amorgos est une île toute en longueur au relief accidenté. La côte sud est une falaise abrupte réputée pour des rafales catabatiques très violentes tandis que la côte nord est découpée de baies plus ou moins protégées.

Celle de Katàpola ou se trouve le port de l’île. Elle est très ouverte au vents d’ouest mais pas de soucis pour les prochaines 24 heures d’Est faible est prévu. Après une navigation plutôt cool et un peu de moteur sur l’arrivée sur l’ile nous prenons notre place arrière au quai à coté d’Habibti. Après une ballades dans le village, apéro à bord de Rêve à Deux avec Tania et Roberto. Ils nous proposent de louer une voiture ensemble le lendemain pour aller visiter le monastère de Panayia Khozoviotissa,

Le monument incontournable d’Amorgos.

Et nous ne sommes vraiment pas déçu! La vue depuis le chemin qui grimpe au flanc de la falaise vertigineuse vaut largement, à elle seule, le déplacement.

Mais quand on découvre le monastère d’une blancheur immaculée accroché à la paroi rocheuse, c’est un émerveillement! C’est un chef d’œuvre architectural. Il fait corps la montagne.. C’est constructeurs on du développer des trésors d’ingéniosité pour tirer parti des moindres anfractuosités de la roche et monter les murs dans le vide.

En plus, le site est magnifiquement préservé et entretenu avec dévotion, c’est magique, ici pas de peinture écaillée, de poteaux électrique ou de rafistolage en béton tout est magnifiquement fini et rien ne dénote.

Nous entrons par la petite porte basse mais pour pénétrer plus en avant dans ce lieu consacré Tania et moi devons passer une jupe.

Des escaliers de pierre étroits nous conduisent alors dans une première chapelle puis une deuxième où moines et visiteurs viennent prier.

Nous nous retrouvons ensuite dans la salle à manger où on nous sert un verre de liqueur Rakoumelo fabriquée sur place accompagné de loukoums pour terminer la visite de façon conviviale.

Nous n’avons accès qu’à une petite partie du monastère, le reste étant les lieux de vie des moines.

Sur le chemin du retour on s’arrête à la Chora dont le centre et ses ruelles sont agréables sans toutefois pourvoir rivaliser avec ceux de nombreux autres villages traditionnels de l’archipel.

La matinée s’achève, nous rendons la voiture et larguons les amarres: Habibti pour Koufonisia et Rêve à Deux pour Skhinosa, mais nous nous reverrons bientôt!

Levitha

Les vents de secteur Sud se sont enfin calmés et ont fait place à une gentille petite brise de Nord. C’est le temps idéal pour quitter Patmos et le Dodécanèse et glisser en toute tranquillité vers Lévitha l’île la plus proche de l’archipel des Cyclades.

C’est une toute petite île au relief modéré et recouverte de garrigues et de zones arides. Elle est habitée par seulement 2 ou 3 familles dont celle de Manolis qui a installé une dizaine de corps-morts dans la petite anse bien abritée des vents particulièrement de secteur Ouest à Nord Est. Pour s’y amarrer, il demande aux voiliers de passage, 9 euros par nuit ce qui, dans un tel site, le vaut largement. En saison, il fait aussi restaurant.

Pas de village proprement dit, juste trois ou quatre petites maisons regroupées autour d’une petite chapelle, le tout entouré de murs de pierres sèches surmontés de broussailles pour empêcher les chèvres de venir tout saccager. Ici pas d’internet ni de réseau téléphonique et la seule électricité disponible est produite par une éolienne à peine de la taille de celle de rêve à Deux et quelques panneaux solaires. A part un peu de pêche, l’argent des corps morts et des quelques repas à la « taverna » en saison, la seule ressource de l’île semble être l’élevage de chèvre et de moutons

Avant d’aller à terre nous avons fait la connaissance de nos voisins de mouillage Tania et Roberto un adorable couple d’Italiens sur leur très élégant Hallberg-Rassy 372. Le soir ils nous invitent à prendre l’apéritif et nous passons une très agréable soirée en leur compagnie en échangeant nos souvenirs de voyage.